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La Naissance de la pantomime

La Naissance de la pantomime, scène mélodramatique et allégorique, mêlée de danses et à grand spectacle, de Cuvelier et Hapdé, musique arrangée par Navoigille et Banneux, créée sur le Théâtre de la Cité et Pantomime nationale le 2 floréal an 6 [21 avril 1798]..

Publication : à Paris, chez Barba, 1797.

Louis Henry Lecomte, Histoire des théâtres de Paris: le Théâtre de la Cité, 1792-1807, p. 160-161 :

[Lecomte est bon public, et il résume avec précision une allégorie fondée sur la mythologie gréco-romaine, pour évoquer la naissance d'un théâtre muet. Il signale un ballet final sans dire de qui il est, avant de donner des informations sur la nécessité pour le Théâtre de la Gaîté de renouveler sa troupe, affaiblie par des départs.

2 floréal : La Naissance de la pantomime, scène mélo-dramatique et allégorique mêlée de danses, par J.-G.-A. Cuvelier et J.-B. Hapdé, musique de Navoigille et Baneux.

Jupiter

CC.

Tautin.

Hercule

 

Chevalier.

Mars

 

Clozel {début).

.Morphée

 

Saint- Martin.

Apollon

 

Boicheresse.

Le Silence

 

Barotteau.

Elio

 

Glaize (début).

Un compagnon d'Hercule

 

Buisson.

Minerve

Cnes

Truchy.

L'Amour

 

Adèle (début).

Les Grâces

 

Faur {début).

Saint-Lys.

Julie Pariset.

Vénus

 

Potevin (début).

Junon

 

Désarnaud.

Melpomène

 

Hainault.

Thalie

 

Toussaint (début).

Terpsichore

 

Montcassin (début).

Euterpe

 

Coulon.

Minerve, qui voit avec regret son culte négligé pour celui des plaisirs, demande au sommeil l'oubli de sa douleur. L'Amour, qu'accompagnent les Grâces, surprend la déesse et imagine de l'enchaîner avec des guirlandes de fleurs. Les Grâces l'y aident, et dérobent par surcroît la lance, l'égide et le casque de Minerve. A son réveil, celle-ci s'indigne qu'on ait osé la braver ; elle ne peut châtier l'Amour, que Vénus protège, mais rien ne défend les Grâces qu'elle rend muettes jusqu'à ce qu'un rosier, désigné par elle, ait produit une fleur sans épine. L'Amour console ses sœurs en disant que leurs larmes, tombant au pied du rosier, vont donner le jour à une divinité nouvelle qui aura le don de peindre la pensée et de traduire les sentiments sans le secours de la parole. A un signal qu'il fait, le rosier disparaît, laissant voir, dans un berceau suspendu à des branches de myrthe, une fillette bercée par le Silence : c'est la Pantomime. L'oracle est accompli et les Grâces recouvrent la voix. Invoqués par l'Amour, les dieux descendent alors du ciel pour doter la nouvelle venue. Minerve, apaisée, lui donne la sagesse, Vénus sa ceinture, Junon sa noblesse, Hercule sa force, Mars sa fierté, Jupiter lui-même l'arme de sa foudre. On la confie ensuite aux filles de .Mémoire ; Terpsichore et Euterpe dirigeront ses pas en attendant qu'il lui soit permis d'exprimer alternativement, par les gestes et par la parole, ses sensations et ses désirs.

Un ballet général terminait cette allégorie dont l'idée ingénieuse était développée avec talent. Cinq artistes débutèrent pour combler les vides faits par le fâcheux départ de Lafitte, de Gougibus et de la citoyenne Simonnet. Ces recrues et l'appât d'une très belle mise en scène disposèrent le public à attendre sans impatience l'effet des patriotiques promesses faites par les administrateurs et que ne rappelait en rien leur affiche première.

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