La Nouvelle Agnès

La Nouvelle Agnès, comédie en un acte, de ***, 2 décembre 1815.

Théâtre de la Porte Saint-Martin.

Titre :

Nouvelle Agnès (la)

Genre

comédie

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose

Musique :

 

Date de création :

2 décembre 1815

Théâtre :

Théâtre de la Porte Saint-Martin

Auteur(s) des paroles :

***

Mémorial dramatique, ou Almanach théâtral pour l’an 1817, p. 289-290 :

[L’intrigue telle que le critique nous la fait connaître joue essentiellement sur des clichés autour des relations homme-femme : un mari qui souhaite entretenir sa jeune épouse dans la naïveté, une jeune épouse d’une naïveté sans borne, un séducteur. Chacun joue son rôle, et tout finit bien : le séducteur est éconduit, et le mari comprend enfin qu’il n’est pas bon « qu’une femme soit trop ignorante » (on n’ira pas jusqu’à la rendre savante). On ne sait pas si la pièce a fait rire, on sait seulement qu’elle ne peut être supportée que par indulgence.]

THÉATRE DE LA PORTE SAINT-MARTIN.

LA NOUVELLE AGNÈS, comédie en 1 acte, par M. *** (2 décembre.)

Dermont, après avoir trompé beaucoup de maris, a pris le parti de se retirer à la campagne, où il a épousé une jeune personne élevée au couvent avec la plus grande réserve. Quoique mariée depuis deux jours, Agnès ne connaît rien encore du mariage. Son mari a eu la sottise de faire croire à cette pauvre innocente que le devoir d'une femme mariée est de veiller continuellement sur son mari. A cet effet il l'a revêtue d'une armure guerrière, et lui a fait passer en sentinelle la première nuit de ses noces.

M. Verneuil, son ami, arrive de Paris ; Dermont lui apprend son mariage ; il lui raconte l'emploi qu'il a fait d'un tems qu'il aurait pu mieux employer, et le dessein qu'il a que sa femme vive dans une ignorance parfaite. Dermont est plaisanté sur l'originalité de sa conduite, et Verneuil lui apprend qu'il précède son épouse qui doit amener avec elle un étourdi dont elle s'amuse beaucoup.

Madame Verneuil, jeune femme très légère et très-élégante, arrive en effet, accompagnée d'un espèce de fat, nommé Brillanville. Après les complimens d'usage, Dermont et Verneuil sortent pour aller chercher madame Dermont. Brillanville, resté seul avec madame Verneuil, lui fait une ridicule déclaration d'amour. Malgré sa légereté, madame Verneuil rejette ses vœux avec dédain : il tombe à ses pieds, lorsque Dermont vient troubler leur entretien. Il annonce l'arrivée de sa femme, qu'il a trouvée jouant avec les enfans du fermier. Agnès pousse l'ingénuité jusqu'à la niaiserie. Cependant Brianville projette de la séduire ; il donne sa bourse à la servante, et l'engage à dire à sa maîtresse qu'il mourra s'il ne parvient à lui plaire.

La servante s'acquitte de la commission ; et madame Dermont, qui ne veut la mort de personne, lui fait dire que son mari étant sorti, elle le recevra à onze heures dans son appartement. Brianville s'y rend ; mais la jeune Agnès, qui veut se présenter à lui sous ses habits de noces , se couvre de son armure et arrive au rendez-vous ainsi affublée. Brillanville est effrayé ; il appelle du secours ; les maris arrivent, et il est chassé. Dermont convient enfin qu'il ne faut pas qu'une femme soit trop ignorante.

Cette bluette, imitée de l'Ecole des Maris, a été écoutée avec plus d'indulgence que de plaisir. L'auteur a gardé l'anonyme.

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