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Le Nain jaune, ou la Fée du désert

Le Nain jaune, ou la Fée du désert, mélodrame féerie en 3 actes et en prose, à grand spectacle, de J.-G.-A. Cuvelier et Coffin-Rony, musique de Moranges, ballets d'Adam, 27 nivôse an 12 [18 janvier 1804].

Théâtre de la Gaîté

Sur la page de titre de la brochure, à Paris; chez Fages, an 12 (1804) :

Le Nain jaune, ou la Fée du désert, mélodrame féerie, en trois actes et en prose, A grand Spectacle, mêlé de Pantomime, Danses, Combats, Tournois d'Amazônes, transformations, Changemens à vue, etc. etc. Par MM, J. G A. Cuvelier, associé correspondant de la société Philotechnique, et Coffin-Rony. Musique de M. Moranges ; Ballets de M. Adam. Représenté, pour la première fois, à Paris; sur le Théâtre de la Gaîté, le 27 Nivose an XII, de la République Française.

Courrier des spectacles, n° 2517 du 29 nivôse an 12 [20 janvier 1804], p. 2 :

[Avant de parler de la pièce, le critique fait l'éloge ironique du mélodrame, heureux genre qui n'a à se soucier « ni de la vraisemblance, ni des convenances » et repose sur la seule imagination de l'auteur. Il énumère tout ce dont celui-ci dispose, fées, génies, diables dont chacun peut défaire ce qu'un autre a fait. Il faut y ajouter toute une collection d'animaux, et aussi combats et danses. Les décors viennent encore enrichir le spectacle par de fréquents changements. Cela coûte cher, mais la satisfaction du public est à ce prix. Après un bref éloge d'une actrice apparue dans un emploi nouveau, il résume l'intrigue sans autre commentaire qu'une pointe d'ironie à propos de « l'amour, dieu qui en vaut bien un autre ». L'auteur est enfin nommé.]

Théâtre de la Gaîté.

Le Nain Jaune.

C’est un genre bien commode que celui du mélodrame ! un auteur n’y est assujéti à aucune réglé ; il ne s’embarrasse ni de la vraisemblance, ni des convenances ; il s’abandonne entièrement à son imagination. Si une Fée poursuit son héros tout de suite il trouve un Génie pour le défendre ; tout le mal que l’une fera avec sa baguette, l'autre le détruira par un anneau ou un collier qu’il donnera à son protégé. Les Diables sont d’un grand usage dans le mélodrame ; celui-ci offre de plus des pies, des singes, puis des combats, puis des danses ; mais ce sont sur-tout les décorations qui font le mérite de l’ouvrage ; celles du troisième acte sont fort belles, et les changemens sont très-fréquens pendant les trois actes qui composent cette piece. L’administration a fait de grandes dépenses pour la monter, nous souhaitons qu’elle ait à s’en féliciter. Le public nous a paru très-content.

Mlle Rivet, à qui nous connoissons de grandes dispositions pour les Soubrettes, est devenue Princesse, et s’acquitte fort bien de ce personnage.

Son nom est Lisiane, fille de la reine des Amazones : elle aime un prince voisin, mais pour sauver sa mère d’une maladie très-grave, elle a promis d’épouser le Nain Jaune, celui-ci ne veut point perdre son droit, et aidé de la Fée des déserts, sa mère, il trioinpheroit de son rival, si l'amour, dieu qui en vaut bien un autre, ne protégeoit les jeunes amans, et ne les faisoit triompher de tous les obstacles. L’auteur de cette piece est M. Cuvelier.

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