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Le Naufrage au port

Le Naufrage au port, comédie en un acte en vaudevilles, de Pein et Midet, 13 fructidor an 2 [30 août 1794].

Théâtre du Vaudeville

Titre :

Naufrage au port (le)

Genre

comédie en vaudevilles

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

13 fructidor an 2 [30 août 1794]

Théâtre :

Théâtre du Vaudeville

Auteur(s) des paroles :

Théodore Pein et Midet

Almanach des Muses 1795.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez le libraire au Théâtre du Vaudeville, an troisième :

Le Naufrage au port, comédie en un acte, mêlée de vaudevilles ; Par les CC. Pain et Midet ; Représentée pour la première fois, sur le Théâtre du Vaudeville, le 13 Fructidor, l'an 2me. de la République Française.

L'Esprit des journaux, françois et étrangers, vingt-troisième année, tome IX, septembre 1794, p. 261-263 :

[Le compte rendu commence par le résumé de l'intrigue, l'histoire d'une femme qui ne veut épouser qu'un homme riche, si bien que son amant épouse une riche douairière qui meurt six mois après. Quand il retrouve Célimène, le mariage paraît possible, sauf que la femme que Saint-Phar a épousée et dont il est veuf est la mère de Célimène : leur mariage est impossible, les amants « font naufrage au port », et seuls les domestiques complices de leurs maîtres se marient dans le respect de la tradition de la comédie. Le jugement porté sur la pièce est sévère : « très froid et trop long », trop de « couplets parasites ». « La bonne comédie exige plus d'action, plus de développement », et il faudrait « resserrer considérablement cet ouvrage », et que les acteurs jouent « avec un peu plus de chaleur ». Sinon, la pièce est bien écrite, plusieurs couplets sont « très-fins & très-spirituels », et les auteurs ont été nommés.]

Le naufrage au port, comédie en un acte & en vaudeville.

S. Phar aimoit Célimene ; mais Célimene exigeoit de S. Phar qu'il ne lui présentât sa main qu'accompagnée d'une fortune brillante : S. Phar est donc parti avec Frontin, dans le dessein d'amasser des richesses. A Bordeaux S. Phar a rencontré une vieille douairiere qui lui a offert sa main avec cinquante mille écus : S. Phar a épousé la vieille, qui, au bout de six mois, l'a laissé veuf avec sa fortune. Voilà donc l'opulent S Phar qui revient offrir tout ce qu'il possede à sa premiere amante. Celle-ci apprend le mariage de son amant, & n'en est pas indisposée contre lui Il est vrai que ces deux personnages n'ont pas l'un pour l'autre un amour bien violent. Célimene a même reçu les vœux d'un jeune poëte qu'elle congédie cependant à l'arrivée de S. Phar. Tout est donc arrangé pour l'hymen de ce dernier : le notaire est mandé ; il lit le contrat ; mais quelle surprise ! En entendant prononcer le nom de famille de Célimene, S. Phar découvre que c'est justement sa mere qu'il a épousée à Bordeaux. Célimene ne peut pas devenir la femme de son beau pere : tous deux font naufrage au port : il est décidé qu'ils resteront amis. Le jeune poëte s'engage pour servir la patrie sous les ordres du capitaine S Phar ; & puisqu'il faut un mariage à un dénouement, c'est Frontin & Manon qui s'unissent. pour se conformer à l'usage.

Tel est le fonds du Naufrage au port Ce fonds, comme on l'a pu deviner, ne peut pas comporter un grand intérêt ; l'ouvrage est en effet très-froid & trop long ; on pourroit en presser la marche, en retranchant hardiment une vingtaine de couplets parasites. En lui donnant le ton de la comédie, on a visé trop haut : la bonne comédie exige plus d'action, plus de développement ; & sans nous amuser à critiquer les noms de S. Phar, de Célimene, de Frontin, qui sembleroient ne devoir appartenir qu'à la comédie de boudoir, nous nous résumerons, en engageant les auteurs à resserrer considérablement cet ouvrage ; & les acteurs à le jouer avec un peu plus de chaleur. Du reste, le dialogue est très-soigné ; il est en général bien écrit, les couplets sont tous bien tournés, & l'on en applaudit plusieurs très-fins & très- spirituels. Le public, qui a voulu encourager à juste titre deux auteurs qui font briller d'heureuses dispositions, les a demandés : Henri, qui venoit de jouer d'une maniere très-agréable le rôle du jeune poëte, est venu nommer Pain & Midet.

D'après la base César, les auteurs sont Midet et Thomas Pein (et non Joseph Pain). Mais Thomas Pein s’appelle en fait Théodore Pein... La pièce a été représentée 18 fois en 1792 (à partir du 1er septembre), 8 fois en 1793 (jusqu'au 4 avril), 10 fois en 1794 (du 30 août au 17 octobre), 8 fois en 1795 et 1796 (du 12 février 1795 au 6 janvier 1796), le tout au Théâtre du Vaudeville. Elle a été reprise au Théâtre d'Emulation du 11 juin au 16 août 1796 (4 représentations). 3 représentations en 1799 au Théâtre du Vaudeville (2 et 4 mai, 1er juin). Total : 51 représentations.

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