Les Nourrissons

Les Nourrissons, arlequinade en un acte, de Francis et Simonnin, 28 février 1815.

Théâtre des Variétés.

Titre :

Nourrissons (les)

Genre

arlequinade

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

prose avec couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

28 février 1815

Théâtre :

Théâtre des Variétés

Auteur(s) des paroles :

Francis et Simonnin

Journal des débats politiques et littéraires, 9 mars 1815, p. 1 :

[Une idée essentielle dans ce compte rendu d’une pièce que le critique pense faite pour le Vaudeville : chacun à sa place ! Que le théâtre des Variétés présente des parades, qu’il ne se mêle pas des arlequinades, qui sont réservées au Vaudeville ! D’ailleurs son Arlequin n’est pas bon : pas assez léger, pas la bonne voix (l'acteur qui fait Arlequin est fait pour les rôles de paysan où il est excellent). C’est d’ailleurs l’occasion de comparer les deux types de production, et ce n’est pas nécessairement le Vaudeville qui l’emporte...]

THÉATRE DES VARIÉTÉS.

Première représentation des Nourrissons.

Je félicitois, il y a quelques jours les auteurs de Turenne d'avoir su résister à la maligne influence de l'atmosphère qui pèse sur le Vaudeville et d'avoir évité dans leur pièce toutes ces équivoques à gros sel qui font les délices des habitués de ce théâtre ; je n’ai garde de faire le même compliment aux auteurs des Nourrissons. Comment se fait-il que leur pièce soit venue aux Variétés ? sa direction naturelle étoit vers la rue de Chartres. Les plaisanteries plus que hasardées dont elle est assaisonnée, le ton graveleux qui y règne lui auroient servi de passeport, et peut-être y eût-elle été mieux accueillie qu'au Panorama où de vigoureux sifflets ont protesté contre son admission.

Chacun son genre. Pourquoi le théâtre des Variétés ne se renferme-t-i! pas dans le sien ? Pourquoi ses acteurs veulent-ils s'affubler des habits de Gilles et d’Arlequin ?Qu’il reste dans le cercle qu’il s’est:tracé. Il me semble que jusqu'à présent il ne s'en est pas mal trouvé. Ses parades ont fait sa fortune ; qu'il s'y tienne. Et en définitive, ces parades valent mieux à mon sens, que toutes les epigrammes tout le clinquant. et toutes les pointes du Vaudeville ; on y trouve du moins du naturel et de la vérité, qualités toujours précieuses quelque part qu'on les rencontre.

Odry, qui est très bon dans les paysans, n'est point taillé pour !es Arlequins : il n'a point assez de légèreté et de mignardise et sa voix est trop rauque pour ces sortes de rôles.

Les auteurs ont été demandés, et travers les sifflets, j'ai saisi les noms de MM. Francis et Simonin.

Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences, des lettres et des arts, 20e année, 1815, tome I, p. 410 :

Les Nourrissons, arlequinade en un acte, jouée le 28 Février.

Arlequin et Gilles, voisins et amis, sont jaloux : ils ont chacun un enfant en nourrice. Pour les guérir de leur jalousie, on fait accroire à chacun d'eux que son enfant est le fils du voisin. C'est du moins ce que l'on a pu comprendre au milieu du bruit des sifflets qui a accompagné ce pauvre ouvrage. Au dénouement, on désabuse les pères qui retirent leurs enfans de nourrice, et se raccommodent avec leurs femmes.

Les couplets assez agréables ont empêché la chute totale de cette pièce de MM. Francis et Simonnin.

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