Créer un site internet

Noé ou le Monde repeuplé

Noé ou le Monde repeuplé, vaudeville en un acte, de Martinville, 29 floréal an 5 [18 mai 1797].

Théâtre des Jeunes Artistes.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1797 (an 6) 

Noé ou le Monde repeuplé, vaudeville en un acte, tiré de l'Ancien Testament. Du Citoyen A. Martainville, auteur du Concert de la rue Feydeau. Représenté à Paris le 25 floréal an 5.

La date donnée par la brochure n'est pas exacte : c'est seulement le 29 que la pièce a été représentée, soit le 18 mai et non le 14.

Courrier des spectacles, n° 133 du 30 floréal an 5 [19 mai 1797], p. 2-3 :

[C'est bien un « petit vaudeville » que cette pièce dont Noé est le héros. L'emprunt à l'Ancien Testament est important, mais l'auteur y a ajouté l'intrigue amoureuse des fils de Noé. Malgré un sujet peu propice au vaudeville, le critique relève que « les couplets sont généralement jolis et gais ».]

Théâtre des Jeunes Artistes.

Le petit vaudeville de Noé ou le Monde repeuplé, eut hier beaucoup de succès. L’auteur , M, Martinville, a su très-bien tirer parti d’un sujet qui prêtoit peu au genre du vaudeville ; les couplets sont généralement jolis et gais. Voici l'analyse de cette petite pièce :

Noé, après avoir eu le bonheur d’échapper à la vengeance céleste, par le moyen que lui donna Dieu lui-même de construire l’arche, etc., perd sa femme, et se croit sur la terre seul avec ses trois enfans Sem, Cham et Japhet. Il envisage la fin du monde comme très-prochaine ; cette idée le désespère ; une seule chose le console dans ses peines, c’est la culture d’une petite vigne ; il ne connoît pas encore toute la propriété et la force de cette liqueur. Les enfans de Noé, Sem et Japhet, ont eu soin, à l’insu de leur père, de cacher dans l’arche leurs maitresses, Zoilé et Fasila ; ils craignent que leur père ne désapprouve leur conduite ; ils n’osent lui avouer leur amour. Cham s’est apperçu que l’habitation étoit peuplée de quelques femmes ; il soupçonne ses deux frères, et cherche à découvrir la vérité, en interrogeant Sem, qui lui répond de manière à le déconcerter dans ses desseins. Noé revient de sa vigne ; le vin qu’il a bu en abondance opère son effet ; ses pieds chancelent, il tombe par terre ; Cham se moque de l’état de son père ; Sem et Japhet le plaignent ; ce dernier le couvre de son manteau. Noé revient de son assoupissement ; il est dans le plus grand étonnement, en voyant Zoilé et Fasila ; Sem et Japhet lui avouent leur désobéissance ; le père est courroucé, mais il leur pardonne. En réfléchissant que le monde ne finira pas encore, Cham demande Fasila à son père ; il fait valoir son droit d’aînesse ; mais Fasila ne veut pas épouser celui qui a maudit son père  ; elle instruit Noé de tout ce qui s’est passé, et il unit Sem et Japhet à Zoilé et Fasila.

D. S.          

La base César est fâchée avec les dates : annoncée d'abord comme représentée le le 14 mai 1798 (soit le 25 floréal an 6), elle donne une liste de 12 représentations au Théâtre des Jeunes Artistes allant du 16 mai 1798 au 10 octobre 1799, auxquelles s'ajoute une représentation au Théâtre du Maris le 28 septembre 1799. La date de création fournie par le Courrier des spectacles est le 29 floréal an 5 [18 mai 1797].

Ajouter un commentaire

Anti-spam
 
×