L'Obligeant mal-adroit

L'Obligeant mal-adroit, comédie en 3 actes et en vers, du citoyen Famin, 21 novembre 1792.

Théâtre de la République

Almanach des Muses 1794

Pièce qui d'abord a peu réussi, mais à laquelle l'auteur a fait depuis quelques changemens heureux. Floricour aime Fanni. Richard, frère de Fanni, retarde leur bonheur, en voulant le hâter : c'est l'Obligeant Mal-adroit. Ses maladresses sont le plus souvent invraisemblables, et il mérite les apostrophes de la gouvernante :

Sot, étourdi, brouillon !

Des intentions comiques. Style facile et négligé.

 

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Denné, 1793 :

L'Obligeant mal-adroit, Comédie en trois Actes, et en Vers. Du C. Famin. Jouée pour la premiere fois, au Théâtre de la République, le 21 Novembre 1792.

La brochure contient « l'ariette notée ».

Mercure de France, historique, politique et littéraire, n° 51 du samedi 15 décembre 1792, p. 3 :

[Le compte rendu commence par le résumé rituel de l’intrigue, l’obligeant mal-adroit apparaissant comme un personnage presque secondaire, qui gêne le mariage de sa sœur, heureusement sauvé par « une rusée soubrette ». Le jugement porté sur la pièce commence bien (« fort gaie », du moins à la fin, « versification [...] assez coulante »), mais le caractère principal est trop peu développé et ressemble plus à un brouillon qu’à un « obligeant maladroit ». Une ariette est très réussie. Pièce écrite par un professeur de physique, qui à la fois instruit et amuse : double service rendu au public.]

On donne au théâtre de la République une comédie nouvelle en trois actes , et en vers, l'Obligeant mal-adroit. La scène se passe en Angleterre. En voici en peu de mots le sujet. Sidney a promis Fanni, sa fille à Floricourt, jeune Français. Ils s'aiment réciproquement. Un gascon nommé Vilsac vient à la traverse, gagne la confiance de Sidney, qui veut obliger sa fille à renoncer à son premier amant pour épouser celui-ci qu'elle deteste. Richard, frere de Fanni, jeune homme étourdi, curieux, indiscret, ayant la manie de vouloir toujours rendre service malgré les gens, occasionne par sa mal-adresse des incidens et des obstacles multipliés, dont une rusée soubrette vient toujours à bout de triompher.

La pièce est fort gaie, sur-tout le dernier acte. La versification en est assez coulante. Mais le caractère d'Obligeant mal-adroit ne paraît cependant pas assez développé. Le titre de brouillon paraît mieux lui convenir. L'ariette, accompagnée de harpe, et les couplets chantés à la fin, sont très-applaudis.

L'auteur est le citoyen Famin, professeur de physique, qui, depuis plusieurs années, donne tous les hivers au public un cours gratuit de cette science. L'instruire et l'amuser sont deux titres à sa reconnaissance et à ses encouragemens.

D'après la base César, 11 représentations : 5 au Théâtre français de la rue de Richelieu, du 11 au 29 novembre 1792, et 6 au Vaudeville de Boulevard, du 12 au 21 octobre 1796.

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