L'Officier de quinze ans, ou les deux Fêtes

L'Officier de quinze ans, ou les deux Fêtes, divertissement en un acte mêlé de vaudevilles, à l'occasion de la naissance du Roi de Rome, de Chazet, 10 avril 1811.

Théâtre du Vaudeville.

Almanach des Muses 1812.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Le Normant et chez Barba, 1811 :

L'Officier de quinze ans, divertissement en un acte, à l'occasion de la naissance du Roi de Rome ; Par M. Alissan de Chazet : Représenté pour la première fois, à Pris, sur le Théâtre du Vaudeville, le 10 avril 1811.

 

Journal de Paris, n° 101 (Jeudi 11 Avril 1811), p. 717 :

[Comme c’était prévisible, la pièce de Chazet, attendue depuis près de trois semaines (plus exactement d’actualité) est un succès. Le couplet d’annonce, qui est reproduit, est un hommage au « fils d’un héros », et justifie la relative lenteur de sa réalisation. Couplets redemandés, auteur nommé. La suite au lendemain.

La 1.re représentation de l’Officier de quinze ans, ou les deux Fêtes, à l’occasion de la naissance du Roi de Rome, a obtenu hier au Vaudeville, un succès complet. On a fait répéter le couplet d’annonce :

Fêter le fils d’un héros
Vingt jours après sa naissance,
Les malins diront, je pense,
Ce n'est plus un â-propos ;
De cet arrêt, moi, j’appelle ;
Car le doux tribut du zèle,
L’hommage d'un cœur fidèle,
Des sentiment purs et vrais,
Sont toujours de circonstance ;
C’est le seul bouquet en France
Qui ne se fane jamais.

Nous reparlerons demain de cet ouvrage ; plusieurs couplets ont été redemandés. L'auteur a été demandé et nommé ; c'est M. Alissan de Chanet.

Journal de Paris, n° 102 (Vendredi 12 Avril 1811), p. 724-725 :

[Succès donc, qui ne s’est pas démenti le lendemain (ce n’était pas un effet de la claque...). L’intrigue est vite résumée et est pleine de tous les sentiments patriotiques qu’on attend d’une pièce de théâtre. Le critique n’a trouvé qu’un défaut à la pièce, elle est trop courte. mais ses couplets sont « jolis » (il aurait pu chercher un mot lus fort), et les acteurs jouant les principaux rôles sont excellents.]

Théâtre du Vaudeville.

L'Officier de quinze ans, vaudeville en un acte, par M. de Chazet.

Nous avons annoncé le succès de cette petite pièce. La seconde représentation n'a pas été moins applaudie que la première.

Un propriétaire des environs de Paris a parié avec sa femme que l'auguste enfant dont les Français attendent la naissance, seroit un garçon ; ce propriétaire a un fils nommé Adolphe, qui a le goût des armes et des lettres, et qui répand secrètement des bienfaits dans tout le village. Ce jeune homme veut travailler, concurremment avec son précepteur, à des couplets pour la circonstance ; mais au moment où il s'en occupe, le bruit du tambour se fait entendre ; Adolphe court aussitôt se mettre à la tête d'une troupe villageoise qu'il a formée au maniement des armes, et il la ramène sur la scène, où il commande la manœuvre. Un domestique, en équipage de courrier, arrive sur ces entrefaites ; il annonce la naissance d'un garçon. La joie la plus vive éclate dans tout le village. Le maître de la maison est enchanté d'avoir gagné son pari, et le prix en est délivré au jeune Adolphe, pour qu'il soit à même de célébrer ce beau jour par de nouveaux bienfaits.

Cette pièce n'a guère qu'un défaut, c'est celui d'être trop courte. Elle le paroît d'autant plus, que l'auteur l'a remplie de jolis couplets, et que les principaux rôles sont fort bien joués. M.lle Minette est charmante dans celui d'Adolphe.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, année 1811, tome II, p. 398 :

L'Officier de quinze ans, ou les deux Fêtes, vaudeville, joué le 10 avril.

On voit dans ce vaudeville un riche propriétaire qui a parié contre sa femme que l'enfant attendu par toute la France seroit un garçon. Adolphe, le fils de ce propriétaire, a fait apprendre l'exercice à trois ou quatre domestiques dont il a formé sa petite armée. Il a donné tout l'argent destiné à ses plaisirs, à une pauvre femme du voisinage. Germain, valet du propriétaire, arrive de Paris ; il annonce la naissance du Roi de Rome. Le prix du pari est délivré à Adolphe, qui sait faire un si bon usage de son argent.

L'auteur est M. Alissan De Chazet.

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