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On respire

On respire, comédie en un acte, en prose, mêlée de musique ; par le C. Tissot, musique du C. Kreutzer. 19 ventose an 3 [9 mars 1795].

Opéra comique national.

La pièce fait partie de la grande vague de pièces anti-jacobines qui déferlent sur les théâtres parisiens de février à avril 1795.

Titre :

On respire

Genre

comédie mêlée de musique

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

oui

Date de création :

19 ventôse an 3 (9 mars 1795)

Théâtre :

Opéra Comique National

Auteur(s) des paroles :

Tissot

Compositeur(s) :

Kreutzer

Almanach des Muses 1796.

Pièce contre les Jacobins. Un père de famille avait promis sa fille à un anarchiste, et retire sa parole lorsque la terreur est passée.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez la citoyenne Toubon, an III :

On respire, comédie en un acte et en prose, mêlée d'ariettes, Représentée, pour la première fois, sur le théâtre de l'Opéra-comique national de la rue Favart, ci-devant des Italiens, le dix-neuf ventôse, l'an troisième de la République française. Par Charles-Louis Tissot, citoyen de Dôle, département du Jura. Musique du citoyen Kreutzer.

Peuple français, entends ma voix ;
Ne souffre plus que l'on t'opprime ;
Il vaudrait mieux mourir cent fois
Que de voir triompher le crime.

Scène X.

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1795, volume 2 (mars-avril 1795), p. 279-280 :

[Pièce sur le soulagement que provoque le 9 thermidor : un père peut marier sa fille comme elle le souhaite, au lieu d’éposuer un « anarchiste » (qualifié aussi de « terroriste ». Jugement mitigé : « un ouvrage qui paroît avoir été fait vîte, mais parfaitement à l’ordre du jour, & composé dans les meilleures intentions », dont les couplets ont plu, puisqu’on les a fait répéter.]

On respire, comédie en un acte, en prose, mêlée de musique.

C'est un ouvrage qui paroît avoir été fait vîte, mais parfaitement à l’ordre du jour, & composé dans les meilleures intentions. Sous le regne de la terreur , un pere de famille avoit reçu chez lui un anarchiste, & lui avoit même promis sa fille : mais le retour de la justice & de l'humanité permit à ce bon pere de donner sa fille à un jeune homme qu’elle aime, & de chasser de chez lui le terroriste. Celui- ci veut effrayer toute cette famille ; il cherche à lui persuader qu'un parti nombreux va rendre aux assassins leur odieux pouvoir : au même instant la jeunesse trançoise, conduite par l'amant de la jeune personne, vient rassurer le pere & chasser le 'terroriste, qui est livré à la justice. Les deux amans sont unis, & l'on chante des couplets sur le bonheur dont on jouit depuis l'heureuse révolution du 9 thermidor.

Le public a fait répéter tous les couplets du vaudeville. Voici celui que Chenard a chanté :

Air : Du réveil du peuple.

Notre vengeance est légitime ;
Non, point de grace, point de paix:
Quand on compose avec le crime,
On en partage les excès.
Ce lion, jadis si terrible,
Croit reparoìtre avec fracas :
Peuple françois , sois inflexible,
II ne se réveillera pas.

D'après la base César, la pièce a été jouée 7 fois au Théâtre Italien, devenu salle Favart, du 9 mars au 24 juin 1795.

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