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Orphise, ou la Partie de chasse

Orphise, ou la Partie de chasse, comédie en 5 actes, en vers, de Famin, 11 pluviôse an 8 [31 janvier 1800].

Comédie représentée par les Acteurs-Sociétaires du théâtre de l'Odéon

Almanach des Muses 1801

Pièce dont le public n'a voulu entendre que trois actes.

Courrier des spectacles, n° 1064 du 12 pluviôse an 8 [1er février 1800], p. 2 :

[Plutôt que le compte rendu d’une pièce tombée, le critique s’amuse à écrire un dialogue entre lui-même et un spectateur. On y apprend que le bruit des sifflets a empêché d’entendre la pièce ; qu’un acteur a demandé au public s’il voulait écouter la suite, sans succès ; qu’on a crié contre la cabale ; que le critique ne croit pas que ce soit la cabale : on peut incriminer tout aussi bien la longueur excessive de l'exposition, la pauvreté des caractères, la négligence de la versification, l’apparition de personnages qui n’ont pas été annoncés, la froideur de toute la pièce. Et le sujet n’est pas un sujet de comédie. Pas d’analyse donc. Et tant pis pour les artistes dont les efforts sont anéantis, et tant pis pour l’auteur, qui aurait dû écouter Boileau, et entreprendre une tâche à la mesure de ses forces.]

Théâtre Feydeau.

Eh ! mais en vérité, je crois qu’ils me suivront par-tout. — Et qui donc ? — Les sifflets. Tenez, entendez-vous encore ? Bon dieu ! bouchons-nous les oreilles. — Et pourquoi ? est-ce que la pièce?... — Chut, chut ; un acteur se présente, silence. Celui-là, au moins, aura-t-il la parole ? . . Oui, bon, on l’écoute et le bruit va cesser. Chut. . . . — « Citoyens, desirez-vous que l'on continue la pièce ? » — Oui, non, oui, non, à bas la cabale ! à bas la toile ! Voyez-vous ? la toile obéit, elle tombe, et dans sa chûte . . . .Mais que voulez-vous ?... — A présent que le bruit a cessé, dites-moi ce qui l’a occasionné. Est-ce cabale ? — Non. — C’est donc défauts essentiels dans l’ouvrage ? — Justement ; longueurs dans l’exposition, caractères mal tracés, versification foible et négligée ; par exemple :

. . . . . .Un boulet de canon
De nos braves soldats blesse une ligne entière.

Que dites-vous de ce blesse là ? . . . Des rimes irrégulières et qui ne sont pas admises en poésie :

. .De tous les métiers qu’on exerce ici-bas,
Celui de délateur me paroit le plus
bas.

Des personnages qui paroissent sans avoir été annoncés ; enfin un froid de glace répandu dans tout l’ouvrage. . . . — Ah ! c’est différent . . . Et avez-vous entrevu le sujet de cette pièce, que je n’ose appeler une comédie ? — Vous faites très-bien, car jamais Orphise, ou la Partie de Chasse ne fut une comédie. Vous en demandez l’analyse ? Eh ! bon dieu ! faites donc relever la toile ; et encore, encore, reste à sçavoir si je pourrais vous satisfaire. Néanmoins, je ne puis vous quitter sans vous parler du dégoût et de l'humiliation qu’éprouvent des artistes estimables, lorsqu’ils entendent siffler une pièce qu’ils s’efforcent de faire agréer. — Et l’auteur, donc ! qui voit le fruit de ses veilles perdu pour lui en un instant. . . — Ah ! quant à l’auteur,

La faute en est aux Dieux . . . . . .

Et à lui-même ; car Boileau a dit :

. .Consultez long-tems votre esprit et vos forces.

G ***

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, V. année, tome sixième (an VIII, 1799), p. 120 :

Théâtre Feydeau.

Orphise, ou la Partie de chasse.

Il auroit été de toute impossibilité d’entendre un mot de cette pièce en cinq actes et en vers, jouée le 11 pluviôse, au milieu des huées, des bravos et des sifflets dont toute la salle retentissoit. Une intrigue assez froide et le style le moins soigné paroissoient caractériser cette pièce, qui n’a été un peu écoutée que jusqu'au milieu du troisième acte, où on a fait baisser la toile, sans vouloir en entendre davantage.

Le jeu des acteurs n’a contribué en rien à cette chûte. Les rôles étoient confiés aux premiers de cette troupe, et on avoit souvent applaudi le C. Picard et la C.e Des Roziers, quoique l’on sifflât de temps en temps ce qu’ils disoient.

Cette pièce est du C. Famin, qui l’avoit déja donnée sous le nom d'Orphise avec aussi peu de succès.

Les spectacles de Paris ou Calendrier historique et chronologique des théâtres pour l'an IX de la République, p. 209 :

Orphise ou la partie de Chasse, comédie en cinq actes en soi-disant vers, par le citoyen Famin. Chûte bien conditionnée et justement mérité [sic] ; on n'en n'a [sic] entendu que deux actes.

La base César ne connaît que la Mère de famille, ou Orphise, ou la Partie de chasse, de Famin. Le manuscrit de cette pièce est à la Bibliothèque Nationale (f. fr. 9287). Pas de date de représentation connue.

Dans la Bibliothèque dramatique de Monsieur de Soleinne, tome 3, p. 22, dans un ensemble de pièces regroupées dans des recueils manuscrits, seizième portefeuille :

La Mère de famille (ou Orphise, ou la Partie de chasse), com. 5. v. (par le même), 1795.

Soit une pièce en 5 actes en vers, de Famin.

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