Ossian cadet, ou les Guimbardes

Ossian cadet, ou les Guimbardes, parodie d'Ossian, ou les Bardes, en trois petits actes qui n'en font qu'un bardé de couplets de Dupaty, Chazet et Moreau, 11 thermidor an 12 [30 juillet 1804].

Théâtre du Vaudeville

Almanach des Muses 1805

La pièce est annoncée dans le Courrier des spectacles sous le titre « Guimbardet, parodie des Bardes, en 3 petits actes qui n’en font qu’un, bardé de couplets ».

Page de titre de la brochure, Paris, chez Mme. Masson, an 12 (1804) :

Ossian cadet, ou les Guimbardes, parodie des Bardes, vaudeville en trois petits actes qui n'en font qu'un ; Par MM. Dupaty, Chazet et Moreau. Représentée pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre du Vaudeville, le 11 Thermidor, an XII. (Juillet, 1804.)

Courrier des spectacles, n° 2712 du 12 thermidor an 12 [31 juillet 1804], p. 3 :

[Le choix du titre a posé problème aux auteurs, mais cette hésitation n’a pas nui au succès de la parodie, un succès qui tient plus aux couplets, agréables, qu’au traitement du sujet. Le Vaudeville a été réduit à marcher sur les traces du théâtre de Molière, qui a créé sa parodie avant le Vaudeville. Sans trop le dire, le critique laisse entendre que les auteurs du Vaudeville ont dû renoncer à des situations comiques employées sur le Théâtre de Molière, et qu’ils ont parfois imité ceux qui avaient eu l'outrecuidance de les précéder. Par contre leurs couplets pour certains « sont tournés fort agréablement ». Le couplet d'annonce a été répété, même si ce n’est pas le meilleur (les meilleurs, ceux à la gloire de Lesueur, le compositeur des Bardes ?), et il figure dans l’article, avant la liste des auteurs, et un petit compliment pour les acteurs.

Théâtre du Vaudeville.

Ière repr. de Guimbardet, parodie des Bardes.

Les auteurs de cette parodie paroissent avoir été embarassés sur le choix de leur titre ; c’étoit d’abord Arlequin patient, ou les Guimbardes, puis Ossian cadet. Cette indécision n’est pas ordinairement d’un favorable augure ; cependant les auteurs se sont assez bien tirés de leur entreprise, si l’on en juge d’après les applaudissement qu’ils ont obtenus : mais ils les doivent plutôt à quelques couplets agréables qu’à la manière dont ils ont traité leur sujet. Bombarde a eu l’avantage, en paroissant le premier, d’enlever aux autres les situations qui prêtoient le plus à la parodie; de sorte que, malgré le droit des préséances, le théàtre du Vaudeville se trouve être imitateur de celui de Molière. L’idée des ombres chinoises appartient à ce dernier, l’invention n’est pas merveilleuse, mais c’étoit une raison pour ne point l’emprunter. Une autre imitation, est celle des scènes entre Idala, qui, au théâtre Molière se nomme Talmouse, et Ossian qui s’appelle Bombarde. Talmouse vient proposer à bombarde de prendre sa place, et lui chante : Le plus heureux croit que c'est moi ; il répète ce refrain au dénouement ; et quand Bombarde lui fait observer que c’est pour la seconde fois qu’il chante la même chose,Talmouse lui répond : Laisse-moi, j'y tiens. Au Vaudeville, Ossian dit à Quivala : Tu ne te souviens pas que tu m’as déjà dit celai ? l’autre répond : Je ne m'en souviens pas. Mais ce que les auteurs du Vaudeville n’ont point imité, ce sont les couplets dont plusieurs sont tournés fort agréablement. On a fait répéter deux fois celui-ci qui servoit d’annonce :

Lorsqu’un fameux auteur lyrique
Vous donna l’opéra nouveau,
Vous fîtes tous pour sa musique
Le doux unisson des bravos.
Si nous sommes trop loin des Bardes
Pour un tel accompagnement,
N’accompagnez pas nos Guimbardes,
Avec des instrumens à vent.

C’est le seul que nous ayons retenu, mais ce n’est pas le meilleur de la pièce ; on a beaucoup applaudi ceux dans lesquels on faisoit l’éloge de M. Lesueur. Les auteurs sont MM. Chazet, Dupaty et Moreau. La pièce a été très bien jouée.

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