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Piron aveugle

Piron aveugle, comédie anecdotique en un acte et en vaudeville, de J. A. Jacquelin et A. F. Rigaud. 12 prairial an 12 [1er Juin 1804.].

Théâtre Montansier

Titre :

Piron aveugle

Genre

comédie anecdotique en vaudevilles

Nombre d'actes :

1

Vers ou prose ,

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

12 prairial an 12 [1er juin 1804]

Théâtre :

Théâtre Montansier

Auteur(s) des paroles :

Jacquelin et Rigaud

Almanach des Muses 1805

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Hugelet, an XII – 1804 :

Piron aveugle, comédie anecdotique en un acte et en vaudevilles ; Par MM. Jacquelin et Rigaud. Représentée pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre des Variétés-Montansier, le 12 Prairial an 12.

Le couplet d'annonce relie la nouvelle pièce à Piron et ses amis, un des grands succès du Théâtre du Vaudeville :

Air : De René Lesage.

Quand on se souvient du Piron
Du théâtre du Vaudeville,
Vous offrir de nouveau son nom
Semble une tâche difficile ;
Cependant qu'il lui soit permis
De chercher encore à vous plaire :
Jeune il est avec ses amis,
Vieillard, il desire s'en faire.

La brochure annonce aussi que la pièce est « en règle » avec la loi : elle a été approuvée le 15 Floréal an 12, et a reçu son permis d'afficher et a été représentée le 24 Floréal.

Courrier des spectacles, n° 1653 du 13 prairial an 12 [2 juin 1804], p. 2 :

[La pièce repose sur une intrigue fort mince, et qui n’est même pas historique : la cécité de Piron n’est pas attestée. On le voit seulement très âgé, et donc avec une vue « devenue foible ». Deux anecdotes remplissent l’intrigue, autour de la nièce de Piron qui a épousé secrètement Capron, un musicien de l’entourage de Piron : la « vengeance » de Piron est bien douce, et bien conventionnelle (menace de marier celle qui l’est déjà, avant de la déshériter sous son nom de jeune fille pour la faire hériter sous son nom de femme). La pièce n’est pas bonne : elle est froide, les couplets, parfois fautifs, sont remplis d’imitations et ne valent pas grand chose. La laborieuse plaisanterie finale du critique sur la cécité ne vaut guère mieux que la pièce.]

Théâtre Montansier.

Première représentation de Piron aveugle.

On n’a jamais dit que Piron ait été aveugle, il ne l’est même pas dans la pièce, il ne l’est que sur l’affiche, mais dans un âge avancé, sa vue est devenue foible. Nanette sa nièce en profite pour attirer chez lui Capron qu’elle a épousé secrètement. Piron n’est pas dupe de la ruse : il a reconnu Capron à la voix, et pour les punir, il feint d’abord de vouloir marier Nanette à Folleville : ensuite il fait venir son notaire, dicte son testament, prive Nanette de tout son bien pour le donner à Mad. Capron.

Cet ouvrage est froid et représente Piron à un âge où il ne peut plus avoir ce fond de gaîté que l’on admiroit en lui. Il est peu de couplets qui n’offrent des fautes. On y remarque de fréquentes imitations qui ne sont pas heureuses. Sur trois couplets qu’on a fait répéter, à peine en est-il un qui le mérita. Nous donnerions la préférence à celui chanté par Laudelle, mais il est trop long ; au reste le public s’est rendu aux vœux de l’actrice, qui dans le dernier couplet, le prie de laisser à l’auteur son aveuglement à l'égard de son ouvrage. Les applaudissemens qu’il a reçus seroient capables de l’aveugler, s’il étoit possible qu’il ne s’apperçût pas que des amis trop complaisans ont seuls pu les lui donner.

Le Nouvel Esprit des journaux français et étrangers, an 12, tome dixième, Messidor, juin 1804, p. 276-277 :

[Compte rendu indulgent d’une pièce qui repose sur « peu de chose », mais qui « prouve autant d'esprit que de goût dans les auteurs ». Les ingrédients sont classiques : couplets « spirituels et piquans », reprise de bons mots de Piron (le public aime ce genre de clins d'œil), gaieté des situations, le tout aidé par des interprètes efficaces. Les auteurs ont été nommés, mais le critique n’a pas entendu celui du deuxième.]

Théâtre Montansier ;

Piron aveugle, vaudeville.

Cette jolie pièce prouve autant d'esprit que de goût dans les auteurs. Elle roule sur peu de chose : la nièce de Piron a secrettement épousé le musicien Caperon. Piron sait tout, il s'en amuse et s'en venge en faisant son testament, par lequel il déshérite sa nièce Nanette, mais institue son héritière Mme. Caperon. Des couplets spirituels et piquans, plusieurs mots de Piron heureusement placés, des situations gaies ont décidé le succès de cette bluette, qui est très-bien jouée par Dubois, Aubertin, Joly, et sur-tout par Mlle. Cuisot. L'un des auteurs est M. Jacquelin, avantageusement connu par plusieurs productions dramatiques ; le nom de son adjoint nous est échappé.

La Biographie nouvelle des contemporains, tome 9 (1823), p. 350, donne le nom du collaborateur de Jacquelin : Rigaud.

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