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Tête d’airain, ou le Prince à deux faces

Tête d'airain ou le Prince à deux faces, pantomime en trois actes, à grand spectacle, paroles de J. G. A. Cuvelier, musique arrangée par L. Demorange,7 ventose an 12 [27 février 1804].

Théâtre de la Porte Saint-Martin

Titre :

Tête d’airain, ou le Prince à deux faces

Genre

pantomime

Nombre d'actes :

3

Vers / prose

prose

Musique :

oui

Date de création :

7 ventôse an 12 (27 février 1804)

Théâtre :

Théâtre de la Porte Saint-Martin

Auteur(s) des paroles :

J. G. A. Cuvelier

Compositeur(s) :

Demorange

Almanach des Muses 1805

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, an xii (1804) :

Tête d’airain, ou le Prince à deux faces, pantomime en trois actes, à grand spectacle, Avec différens Tableaux, Marches, Evolutions à pied et à cheval et Ballets. Paroles de J. G. A. Cuvelier, associé correspondant de la société Philotechnique. Musique arrangée par L. Demorange. Représentée, pour la première foi, sur le théâtre de la Porte-St.-Martin, le 7 ventose an 12.

Courrier des spectacles, n° 2558, du mardi 8 Ventôse an XII (28 février 1804), p.4 :

Théâtre de la Porte Saint-Martin.

Premières représentations de la Tête d'airain , et des Deux Julie.

En donnant dans le même jour au même théâtre deux pièces nouvelles, on a voulu sans doute doubler le produit de la représentation consacrée au bénéfice de mademoiselle Laure, actrice de ce théâtre. Mais soit qu'on se défie de ces nouveautés jettées pour ainsi dire à la tète du public, soit que le genre des pièces annoncées n'ait point paru assez piquant, i1 y avoit encore des places de reste. La recette néanmoins a dû être bonne. Il y avoit très-peu de billets donnés, aussi s'en est-on apperçu à la sévérité des spectateurs qui, ayant acheté à la porte le droit de siffler, en ont usé sans ménagement.

La comédie des Deux Julie essuya d'abord toute la mauvaise humeur du public. Nous en aurons donné une idée en disant que c'est une contr'épreuve de Claudine de Florian. Pièce et acteurs, tout fut sifflé impitoyablement, et la toile en tombant ne permit pus d'entendre le dénouement.

Arlequin bon père éprouva presque le même sort. Les siffleurs croyoieni sans doute que c'étoit une pièce nouvelle. Mais d'un autre coté on ne conçoit guère qu'on ait pu monter à ce théâtre une pièce qui pour être bien jouée exige un cadre plus étroit.

Enfin est venue la Tête d'airain : nous avons rendu compte dans le numéro du 5 de ce mois, de l'Homme d'airain, pantomime représentée au théâtre de la Gaité : c'est ici la même chose. Un Prince nommé Ladislas, sous un masque d'airain, provoque par ses cruautés la vengeance du roi de Pologne et enleve une jeune paysanne. On le poursuit, on l'attaque dans son château l'amant de la jeune personne finit par découvrir la retraite du scélérat qui n'a d'autre moyen de se soustraire au supplice, que de se donne la mort.

On voit par ce court exposé, que ce fonds ressemble à tous ceux des pantomimes anciens dont tout l'esprit consiste en quatre mots : Amour, rivalité, enlèvement et punition du coupable. Quand on en a vu une on en a vu mille. Les incidens, les accessoires, tels que combats, décorations, ballets, font toute la différence. Celle-ci est montée d'une manière assez mesquine quant aux ballets. Les combats sont assez bien exécutés par MM. Francony ; les décorations sont belles, le troisième acte sur-tout en offre une assez pittoresque. Mais il est si embrouillé et il a régné dans l'exécution tant de confusion, que les murmures et les sifflets ont accompagné la chute du rideau.

Le spectacle a fini à 11 heures et demie, et cette circonstance n'a pas peu contribué à indisposer avec raison les spectateurs.

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