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Les Talismans

Les Talismans, opéra comique en trois actes, de Pierre-Ulric Dubuisson, musique de Louis-Emmanuel Jadin, 12 janvier 1793.

Théâtre de la rue Louvois.

Titre :

Talismans (les)

Genre

opéra comique

Nombre d'actes :

3

Vers / prose

en prose, avec couplets en vers

Musique :

oui

Date de création :

12 janvier 1793

Théâtre :

Théâtre des Amis de la Patrie, rue de Louvois

Auteur(s) des paroles :

Dubuisson

Compositeur(s) :

Jadin

Mercure français historique, politique et littéraire, n° 28 du lundi 28 janvier 1793, p. 203-204 :

[Le titre suffit pour classer la pièce dans le genre oriental et merveilleux, et l’article se réduit en bonne part à un résumé de l’intrigue, une succession de talismans trouvés et perdus par le héros, jusqu’au dénouement heureux (mais on ne sait pas si le héros épouse la princesse...). La pièce est jugée « gaie, intéressante et digne des auteurs des paroles et de la musique », des auteurs expérimentés. Les acteurs sont eux aussi fort bien traités. Mais tous ces jugements restent bien généraux.]

Théâtre de la rue Louvois.

Les Talismans, opéra comique en trois actes.

Le titre seul des Talismans annonce que cette piece est tirée de la bibliotheque orientale, et qu’elle doit être remplie de merveilleux. Le héros est le fils d’un vieux marchand de Bagdad, lequel marchand est mort depuis peu, sans laisser aucune fortune à son fils. Celui-ci en est assez mécontent ; mais un valet, à qui il confie, ses peines, lui dit qu’il a été chargé par son pere de lui annoncer qu’il trouverait sous une pierre, devant la porte de sa maison, de quoi se consoler de son peu de richesses. En effet, après avoir levé la pierre, le jeune homme trouve une bourse de cuir, avec des caracteres arabes, qu’il lit et qui lui apprennent que la bourse se remplira de sequins toutes les fois qu’il le souhaitera ; il souhaite, et auss-tôt la bourse se remplit.

Cependant le jeune homme est amoureux de la fille du Soudan, princesse très-friponne, qui lui enlève la bourse. Désolé, il revient visiter sous la pierre, et y trouve une ceinture, par le moyen de laquelle on peut se transporter où l’on veut. On pense bien qu’il se transporte dans l’appartement de sa maîtresse, pour l’accabler de reproches : mais elle le séduit encore et lui enleve la ceinture. Enfin, l’amant trompé, trouve encore sous la pierre un cor magique, qui fait naître des légions armées, qui lui est encore dérobé. Le dernier talisman rend aveugle, et il s’en sert contre le Soudan et sa fille qui lui restitue enfin tous ses larcins.

Cette piece est gaie, intéressante et digne des auteurs des paroles et de la musique, MM. Dubuisson et Jadin, dès long-tems connus par le succès de plusieurs ouvrages.

Madame Ducaire, si touchante dans Zélia, joue fort bien le rôle de la princesse, ainsi que M. Ducaire, celui du jeune homme. M. Valville se surpasse dans le rôle du valet.

D’après la base César, la pièce de Dubuisson et Jadin, créée le 12 janvier 1793 au Théâtre des Amis de la Patrie, y a été jouée 7 fois, jusqu’au 6 février 1793.

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