Les Têtes à la Titus

Les Têtes à la Titus, vaudeville en un acte, du C. Lombard, de Langres, 13 Thermidor an 6 [31 juillet 1798].

Théâtre de Montansier-Variétés.

Titre :

Têtes à la Titus (les)

Genre

vaudeville

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

prose

Musique :

vaudevilles

Date de création :

13 thermidor an 6 [31 juillet 1798]

Théâtre :

Théâtre Montansier-Variétés

Auteur(s) des paroles :

Lombard de Langres

Almanach des Muses 1799.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Barba, an sixième :

Les Têtes à la Titus, vaudeville en un acte. Par le C. Lombard de Langres.

Courrier des spectacles, n° 526 du 14 thermidor an 6 [1er août 1798], p. 3 :

[Après une rapide présentation de la pièce (« bluette en un acte », succès) le critique se contente de résumer l’absence d’intrigue de la pièce : un marin revient chez lui, et un vieil ami vient dénoncer les folies capillaires de sa femme et de sa fille (il y voit les pires turpitudes), mais le marin ne trouve rien à y redire, et il accepte même que sa fille épouse le jeune homme qu’elle aime, et qui a adopté la même coiffure, du moment qu’il « manifeste tous les sentimens qui doivent animer tout Français ». L’auteur a été nommé. Pas un mot sur les couplets.]

Théâtre Montansier, Variétés.

Les Têtes à la Titus, bluette en un acte, donnée hier pour la première fois sur ce théâtre, a été favorablement accueillie du public.

Un Marin, officier de la flotte de Buonaparte, arrive à Paris, sans avoir prévenu de son arrivée ni Hortense sa femme, ni Sophie sa fille. Un négociant qu’Hortense a secouru dans un moment critique, vient lui remettre le capital qu'il en a reçu ; puis après lui survient Lenoir, un de ses amis, qui témoigne son étonnement au Marin de ce que sa femme et sa fille ne viennent pas les premières à sa rencontre. Le Marin les excuse sur l’incognito et le mystère de son arrivée. Lenoir lui fait alors un rapport sur toute la conduite d'Hortense et de Sophie, qui courent les promenades et lieux à la mode, et finit par s’emporter de ce qu’elles ont adopté la coëffure ridicule à la Titus. Le mari n’en fait que rire, et défend la mode contre les sarcasmes du vieux Lenoir. Enfin un domestique a trouvé en ville Hortens et Sophie : toutes deux embrassent, l’une un époux, l’autre un père, qui, loin de désapprouver la mode, s’empresse de confirmer le choix que Sophie a fait d’un jeune homme qui a la coëffure à la Titus, et qui manifeste tous les sentimens qui doivent animer tout Français. L’auteur a été demandé , c’est le cit. Lombard de Langres.

L’Esprit des journaux français et étrangers, vingt-septième année (an 6, 1797-1798), tome IX (Fructidor an 6), p. 200-201:

[Pièce sans intrigue (ou si peu), que le critique invite à voir comme « un cadre à couplets ». Le prétexte, c’est la nouvelle mode de coiffure appelée « tête à la Titus », adoptée par hommes et femmes, et qu’un voyageur revenu chez lui accepte au nom de « la liberté des costumes ». Ce sont donc les couplets qui ont fait réussir la pièce, et le compte rendu en donne deux exemples, dont l’un flatte Bonaparte, crédité d'un grand talent de coiffeur capable de raser « ce qu’il trouve à la ronde ». L’auteur est nommé, et les acteurs sont félicités pour leur ensemble.]

THÉATRE MONTANSIER-VARIÉTES.

La petite pièce en vaudevilles, intitulée les Têtes à la Titus, a obtenu sur ce théâtre le plus brillant succès.

Un marin français, après 4 ou 5 ans d'absence, revient dans sa patrie au sein de sa famille ; il trouve sa femme, sa fille & son gendre futur, coiffés à la Titus, & habillés dans le dernier goût. Ce changement l'étonne, mais ne le fâche pas, & en dépit des suggestions d'un vieux partisan de l'ancien régime, il approuve la liberté des costumes, & il marie les deux jeunes gens.

Tel est le fonds de cette pièce, qui est moins une comédie qu'un cadre à couplets ; il y en a de très piquans, que le public a redemandés avec enthousiasme, & qui ont été répétés au milieu des plus vifs applaudissemens. Voici les seuls que nous ayons pu retenir exactement :

AIR de la Croisée.

Si j'ai quelque foible aujourd'hui,
Vous, demain, vous en aurez d'autres :
Tolérons les défauts d'autrui,
Pour que l'on nous passe les nôtres.
Pour éviter un cas fâcheux,
    Il faut toujours être honnête ;
Car tel qui n'a point de cheveux,
        Peut avoir de la tête.

Le suivant est en l'honneur de Buonaparte.

AIR : On compteroit les diamans.

Partout il se fait des chalans,
La victoire lui sert d'enseigne ;
On est retappé pour long-temps,
Quand il vous donne un coup de peigne :
S'il va toujours par-ci, par-là,
Rasant ce qu'il trouve à la ronde,
Vous verrez que ce garçon-là
Fera la barbe à tout le monde.

Cet ouvrage , ou plutôt cette jolie bluette, est du C. Lombard de Langres. Elle est jouée avec beaucoup d'ensemble.

D’après la base César, la pièce a été jouée 3 fois au Théâtre des Délassements Comiques (du 21 au 23 juillet 1798), puis 47 fois au Théâtre Montansier à partir du 31 juillet 1798 (36 fois en 1798, 11 fois en 1799).

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