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Les Trois prétendus (1801, musique de Bieysse)

Les Trois prétendus, opéra en un acte, de Théodore Pein, musique de Bieysse, 5 floréal an 9 [25 avril 1801].

Théâtre Montansier.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, au Magasin de pièces de Théâtres, an 9 :

Les Trois prétendus, opéra en un acte. Paroles du Citoyen Théodore Pein. Musique du Citoyen Bieysse. Représenté, pour la première fois, à Paris, le 5 floréal an 9, sur le Théâtre Montansier.

La pièce de Pein a reparu en 1805, cette fois avec une musique de Louis Jadin.

Courrier des spectacles, n° 1518, du 6 floréal an 9 [26 avril 1801], p. 2 :

[Bien accueillie, la pièce n’a que « bien peu de neuf » : une jeune fille qui veut se marier avec un autre que celui que son père a choisi, et une série de quiproquos (un jeune homme qui se fait passer pour celui que le père a choisi, une jeune fille travestie qu’on prend pour le même, lequel finit par arriver, et qu’on refuse de croire). Tout s’éclaircit quand la fille travestie reprend « les habits de son sexe », rendant deux mariages possibles (ce qui est la fin naturelle d’un opéra-comique). Presque rien de neuf donc, peu de comique, des trivialités (c’est peu convenable à l’opéra-comique). La musique est mieux jugée : de beaux morceaux, bien chantés.]

Théâtre Montansier.

La première représentation des Trois Prétendus, opéra en un acte, reçut hier un accueil flatteur.

M. Dumont attend Gercour, jeune homme de Bruxelles qu’il destine pour époux à sa fille Léonore. Celle-ci a prévenu le choix de son père et elle aime Darmance qui, introduit dans la maison de M. Dumont, passe pour Gercour à ses yeux. Arrive dans la même maison une jeune femme nommée Orphise, aimée à Bruxelles du véritable Gercour, et qui, sous les habits d’homme, a suivi, ou plutôt précédé son amant chez M. Dumont. Un incident la fait prendre pour Gercour lui-même par le père qui veut renvoyer Darmance. Une explication entre ce jeune homme et Orphise applanit bientôt toutes les difficultés entr’eux. Orphise passe toujours pour Gercour, lorsque celui-ci arrive. C’est le véritable, mais il n’est pas cru, et M. Dumont veut le renvoyer, lorsqu’Orphise se présente sous les habits de son sèxe, et a le double plaisir de retrouver son amant et d’unir Léonore à Darmance.

On trouvera bien peu de neuf dans cet ouvrage. Il y a quelques intentions comiques et aussi quelques trivialités. La musique assez applaudie, méritoit de l’être, sur-tout au rondeau et à l’air de bravoure chantés avec bien du goût par Mlle Caroline, et au quatuor exécuté par elle et par mesdames Mengozzi, Godard, et le citoyen Aubertin.

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