Thérèse et Faldoni ou le Délire de l'amour

Thérèse et Faldoni ou le Délire de l'amour, fait historique en trois actes, de Hapdé, 20 octobre 1809.

Théâtre des Célestins de Lyon.

Sur la page de titre de la brochure, à Lyon, chez Moucherat-Longpré :

Thérèse et Faldoni ou le Délire de l'amour, fait historique en trois actes, en prose ; Par M. Augustin H***, auteur de la Tour de la belle Allemande, etc. Annoncé le 18, suspendu par ordre, représenté pour la permière fois à Lyon, sur le théâtre des Célestins, le 20 octobre 1809, et joué les 21, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 30 et 34 [sic] dudit mois.

D'après la Biographie universelle ancienne et moderne de Louis Gabriel Michaud, Nouvelle édition, Volume 13, p. 352, le tragique suicide de Marie-Thérèse Lortet, et de Faldoni en 1770 a inspiré cette pièce à Hapdé. À la suite du roman de Léonard, Lettres de deux amants, habitants de Lyon, il a écrit Thérèse et Faldoni ou le Délire de l'amour, joué en 1809 à Lyon, et repris en 1812 à Paris (Théâtre de l'Impératrice) sous le titre de Célestine et Faldoni ou les Amants de Lyon.

Les Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, classe des lettres, tome 15 (1870-1874), p. 282-283 revient sur cette utilisation dramatique du fait divers largement connu dans toute la deuxième moitié du 18e siècle (Rousseau, Voltaire dans le Dictionnaire philosophique, article Caton) :

Sans compter de nombreux écrits et articles de journaux publiés sur ce suicide au moment même et dans les années qui l'ont suivi, je rappelle que Léonard en fit le sujet d'un roman intitulé : Lettres de deux amants, habitants de Lyon,et Roucher d'un poème en six chants qu'il a laissé en manuscrit. Fontanes lui-même, passant à Lyon en 1790, y trouva le souvenir de Faldoni et de Thérèse encore très-vif : il en écrivit une épitre en vers à son ami M. de Boisjolin et l'engagea à chanter les malheurs des deux amants. Enfin, un mélodrame d'un auteur assez obscur, Augustin Hapdé, fut joué et repris sur les théâtres de Lyon et de Paris pendant bien des années, sous le titre d'abord de Thérèse et Faldoni ou le Délire de l'amour, fait historique en trois actes, puis de Célestine et Faldoni ou les Amants de Lyon. Les personnes et les faits y sont travestis d'une façon qui serait absolument ridicule, si le sujet n'était aussi déplorable. Les parents de Thérèse, les aubergistes de la rue Sirène, sont devenus de nobles personnages, infatués de préjugés aristocratiques, et le maître d'escrime se change en un jeune homme pauvre, de bonne famille, commis chez un marchand de soieries. Il est contraint par sa condition d'apporter des étoffes dans la maison de Thérèse, traité avec hauteur par ses nobles parents et obligé de dévorer d'indignes affronts en présence de celle qu'il aime. Tous deux meurent victimes de la morgue, de la dureté de cœur et de l'avidité de la famille de Thérèse.

Ce fait divers a eu une postérité littéraire importante, dont témoigne le site d'Elisabeth Visseaux, http://www.visseaux.org/amants1.htm.

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