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Trois pour une, ou les Absens n’ont pas toujours tort

Trois pour une, ou les Absens n’ont pas toujours tort, vaudeville en un acte, de Marc-Antoine Désaugiers et Barrière, 23 décembre 1815.

Théâtre du Vaudeville.

Titre :

Trois pour une, ou les Absens n’ont pas toujours tort

Genre

comédie-vaudeville

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

23 décembre 1815

Théâtre :

Théâtre du Vaudeville

Auteur(s) des paroles :

Marc-Antoine Désaugiers et Barrière

Sur la page de titre de la brochure, à Paris chez M.lle Huet et M. Ladvocat, 1816 :

Trois pour Une, ou les Absens n’ont pas toujours tort, comédie-vaudeville en un acte, par MM. Désaugiers et Barrière. Représentée pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre du Vaudeville, le 23 décembre 1815.

Mercure de France, tome soixante-cinquième, p. 230-231 :

[Pas de numéro, pas de date de parution... On est en décembre 1815, dit seulement l’en-tête.

Autre « originalité : la critique est censée être adressée à « Monseigneur ». C’est à lui que s’adresse la fin de la critique, pour signaler l’indécence d’une strophe du vaudeville dans le contexte politique du temps.

Sinon, beaucoup de reproches faits à une pièce indigne de son auteur principal : « des longueurs, des scènes froides, peu comiques, des inconvenances sans nombre, des plaisanteries de mauvais goût ». Et c’est le vaudeville qui a empêché la chute complète.]

Trois pour Une, ou les Absens n'ont pas toujours tort, est un ouvrage beaucoup trop médiocre pour que M. Désaugiers y mît son nom, et trop faible pour qu'un inconnu, M. Barriere, espérât faire sortir le sien de la profonde obscurité où il était plongé. Des longueurs, des scènes froides, peu comiques, des inconvenances sans nombre, des plaisanteries de mauvais goût, telle est la pièce nouvelle que le successeur de M. Barré vient de nous donner. Le vaudeville final a fait suspendre les sifflets pendant quelques instans. On a fait répéter ce couplet :

Trop long-temps loin de la patrie
Où le rappelait notre cœur,
Louis, vingt-cinq ans de sa vie,
Fit des vœux pour notre bonheur.
Qu'à son retour notre constance,
Notre tendresse, notre accord,
Prouvent à ce bon roi qu'en France
Les absens n'ont pas toujours tort.

Les esprits sages ont trouvé que ce couplet était une nouvelle inconvenance qu'il fallait ajouter aux autres ; ils ont prétendu qu'en ce moment,on ne devait plus parler des absens en France ; et je suis très-fort de leur avis.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 20e année, 1815, tome VI, p. 415 :

[Encore une pièce qui a frôlé la chute ! Dans la première partie, elle est sauvée par « de jolis détails et plusieurs couplets agréables » qui rachètent « quelques inconvenances et des traits de mauvais goût ». Et la seconde partie échappe à la sanction par un « fort joli vaudeville final ». Parce que cette deuxième partie cumule aussi les défauts : les scènes en sont « décousues et beaucoup trop longues ». Voilà un compte rendu qui accumule les reproches classiques, et les remèdes tout aussi classiques.]

Trois pour Une, vaudeville en un acte, joué le 23 Décembre.

Deux frères, MM. de Valmont, négocians, sont brouillés pour un lièvre et d'autres affaires de famille. Le frère cadet revient le premier, et tous deux conviennent d'oublier leurs querelles. Ils ont une nièce nommée Clarice, qu'il est question de marier. L'un veut lui donner pour époux un fat qu'il protège, et l'autre un pédant ridicule de ses amis ; nouvelle brouillerie. Clarice, sans penser au fat ni au pédant, a donné son cœur au commis du frère aîné.

Pendant que les deux oncles se disputent et offrent la parodie de la Querelle des deux Frères, de Collin-d'Harleville, les notaires sont mandés, le repas est prêt; mais la mère de Clarice vient appaiser ses frères, en déclarant qu'elle n'accorde la main de sa fille qu'au jeune commis de Valmont. Ce commis, qui est l'amant préféré, ne paroît même pas dans la pièce, et c'est sans doute cette singularité qui a donné lieu au second titre : les Absens n'ont pas toujours tort.

La première moitié de cet ouvrage a été accueillie avec faveur. De jolis détails et plusieurs couplets agréables ont facilement fait pardonner quelques inconvenances et des traits de mauvais goût. La seconde partie a produit beaucoup moins d'effet. Des scènes décousues, ou beaucoup trop longues, ont refroidi la bienveillance du parterre, et la soirée ne se seroit peut-être pas terminée sans encombre, si un fort joli vaudeville final n'étoit venu rendre aux bravos leur première vigueur.

Les auteurs de ce vaudeville sont MM. Désaugiers et Barrière.

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