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Une nuit d'Arlequin à Bagdad

Une nuit d'Arlequin à Bagdad, comédie en un acte mêlée de vaudevilles, 29 ventose [an 12].

Théâtre du Vaudeville

Titre :

Une nuit d’Arlequin à Bagdad

Genre

comédie

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

prose, avec couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

23 ventôse an 12 (14 mars 1804)

Théâtre :

Théâtre du Vaudeville

Auteur(s) des paroles :

inconnu

Almanach des Muses 1805

Courrier des spectacles, n° 2574, 24 Ventôse an xii (15 Mars 1804), p. 2 :

[La pièce nouvelle est une arlequinade « d’une conception bisarre », dont la chute doit servir de leçon. L’intrigue est bien compliquée, e til faut bien des bouleversements pour qu’Arlequin arrive à se marier, non plus avec Colombine, mais avec Zaïde : on est à Bagdad. Le public a pu se consoler d’avoir supporté la pièce, en obtenant que les acteurs dansent une allemande. Le couple de danseurs s’y est montré à la hauteur.]

Théâtre du Vaudeville.

Première représentation d'Une Nuit d'Arlequin à Bagdad.

S'il suffisoit d'une conception bisarre pour assurer un succès, certes la piece d'hier en auroit obtenu un prodigieux. Il est à désirer que sa chute serve de leçon aux jeunes auteurs. Passons vite à l'analyse de cet ouvrage.

Arlequin, bouffon du Calife de Bagdad, aime éperdument Zaïde, fille d'un assez mince négociant, qui croit ne pouvoir mieux faire que de la marier au vieux et riche Aly, pourvoyeur du Calife. Cette nouvelle désole les amans ; mais Arlequin ne perd point l'espoir. Il a fait faire un mannequin qui le représente fidellement, pour, dit-il, le laisser en son absence auprès du Calife. Il lui vient dans l'idée de s'en servir pour faire réussir son mariage. Voici comme il s'y prend. Ayant fait accepter au père de Zaïde de boire d'un excellent vin, il s'endort, et pendant son sommeil place aux pieds de sa maîtresse sa fidelle copie. Il fait grand bruit, se cache sous une table, et le malheureux marchand voyant à son réveil un homme aux pieds de sa fille, le frappe d'un poignard. Bientôt croyant avoir tué le bouffon du Calife, il tremble pour ses propres jours, emporte ce qu'il prend pour un cadavre à la porte d'un médecin dont il réclame le secret En l'absence du maître, l'apprentif et la servante séduits par l'appas d'une bourse, consentent à le recevoir ; mais une chûte que l'apprentif fait avec son malade, lui persuade que c'est dans ses mains qu'il est mort. Craignant d'être compromis, à l'aide de la servante, il le descend par une cheminée dans la maison d'Aly, qui croyant recevoir un voleur lui tire un coup de pistolet, et croit bientôt après avoir tué le bouffon faveur.

Celui-ci qui sait que le Calife se promène la nuit dans les rues, s'affuble d'habits de femme et passe aux yeux de son maître pour une vieille Sorciere en réputation dans le pays, Après s'être acquis sa confiance en lui disant ce qui s'est passé de plus secret dans le Sérail, il lui annonce que, en faisant comparoître devant lui le pere de Zaïde, les domestiques du Médecin Aly, tous trois s'accuseront d'un meurtre, mais demande en même tems qu'il ne leur soit fait aucun mal. Ils paroissens tous ; le Calife apprenant que Arlequin son bouffon est tué, jure la mort d'Aly ; mais la prétendue Sorcière après avoir arrangé le mariage de Zaïde avec Arlequin, ressuscite ce dernier en quittant sa robe et son vilain masque.

Pour se dédommager, le public a demandé l’Allemande, qui a été dansée par Laporte et mademoiselle Desmares. Le premier y a déployé de nouvelles grâces, et la jeune actrice y a été d’autant mieux accueillie, que l’on a jugé que c’étoit de sa part un nouvel effort pour se concilier la bienveillance du public.

Le nouvel Esprit des journaux français et étrangers, an XII, tome huitième (floréal an 12, avril 1804), p. 277, règle le sort d’Arlequin à Bagdad en peu de mots 

La Nuit d’Arlequin à Bagdad ne lui promet pas des jours heureux.

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