La Vieillesse d'Annette et Lubin

La Vieillesse d'Annette et Lubin, opéra en un acte & en prose, mêlé de chant, de Bertin d'Antilly, musique de Chapelle, 1er août 1789.

Théâtre de Monsieur.

Il faut prendre garde de ne pas confondre cette pièce de Bertin d'Antilly, musique de Chapelle avec la Vieillesse d'Annette et Lubin, titre sous lequel il arrive qu'on désigne la Vengeance du bailli, de Favart père et fils, musique de Louis Jadin.

Almanach des Muses 1790.

L'Almanach des Muses de l'année suivante (1791) présentait à nouveau la pièce, en la domiciliant au Théâtre Italien (mais c'est le même théâtre).

Titre :

La Vieillesse d’Annette et Lubin

Genre

opéra

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

prose, avec couplets en vers

Musique :

couplets chantés

Date de création :

1er août 1789

Théâtre :

Théâtre Italien

Auteur(s) des paroles :

Auguste-Louis Bertin d’Antilly

Compositeur(s) :

Pierre-David-Augustin Chapelle

Almanach des Muses 1791

Fond peu piquant. Des détails agréables, mais un style analogue aux personnages. De jolis couplets fort applaudis.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, de l’Imprimerie de Prault, 1790 :

La Vieillesse d’Annette et Lubin, opéra en prose, en un acte, mêlé de chant. Par M. A. L. d’Antilli, Représenté, pour la première fois, par les Comédiens Italiens ordinaires du Roi, le premier Août 1789.

Mercure de France, tome CXXXVII, n° 33 du 15 août 1789, p. 91-92 :

[Le sujet n’est pas neuf, et les auteurs tentent d’exploiter la célébrité des personnages de Marmontel et de Favart. Le résumé de l’intrigue montre son peu d’originalité, et la place qu’elle laisse au hasard. Ce que leur pièce a de meilleur, c’est justement ce qu’elle emprunte à Favart. Le reste est « peu piquant, peu théatral ». C’est une œuvre de circonstance, spirituelle et facile, et il faut avoir pour elle celle que le public sait avoir pour ce genre d’ouvrages. La musique, en partie originale seulement, est jugée positivement.]

Le 1er. Août, on a joué pour la première fois la Vieillesse d"Annette & Lubin, Comédie en un Acte & en prose, mêlée d'Ariettes.

Le malheur & les persécutions ont fait connoître au Public les personnages intéressans dont M. Marmontel a fait les Héros de son Conte d’Annnette & Lubin, si heureusement arrangé pour le théatre par M. Favart. Il étoit tout simple qu’on saisit cette circonstance, & qu'on la portât aussi sur la Scène.

Après trente ans, le Bailli, qui s'est vu préférer Lubin, haït encore son rival, & il cherche à le perdre. Son filleul Anaclet aime Rosette, fille de Lubin, & Rosette, qui aime Julien, ne veut point d'Anaclet. Comme celui-ci a prêté 1500 liv. à Lubin, le Bailli lui conseille de faire arrêter Lubin, & de faire vendre sa chaumière. Plus bête que méchant, plus foible que vindicatif, Anaclet envoie des Sergens chez le mari d'Annette. A l'instant où on le saisit, un Courrier arrive de Paris, & apporte aux époux 300 louis que leur envoient quelques personnes généreuses qu'on a instruites de leur malheur. Anaclet déchire ses titres de créance, & le Bailli est encore une fois confondu.

L'Auteur de ce très-petit Ouvrage y a jeté de l'intérêt en rappelant avec adresse quelques situations de la Pièce de M. Favart. Tout le reste est peu piquant, peu théatral. On y remarque de la facilité, de l'esprit, peut-être même, trop de cc dernier par rapport à l’état des personnages. Au surplus, c’est une Production de circonstance qu'il seroit mal honnête de juger trop sévèrement. Le Public a pensé comme nous, & il a applaudi la Pièce.

M. Chapelle, Musicien de l'Orchestre du Théatre Italien, a fort bien arrangé, pour cet Ouvrage, des morceaux de musique déjà connus ; ceux de sa composition, qu'il y a semés, ont été entendus avec plaisir, & font honneur à ses talens.

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1789, tome IX (septembre 1789), p. 348-349 :

Le 1er. août, on a joué pour la premiere fois la vieillesse d'Annette & Lubin, comédie en un acte & en prose, mêlée d'ariettes.

Le malheur & les persécutions ont fait connoître au public les personnages intéressans, dont M. Marmontel a fait les héros de son conte d'Annete & Lubin, si heureusement arrangé pour le théatre par M. Favart. Il étoit tout simple qu'on saisît cette circonstance, & qu'on la portât aussi sur la scene.

Après trente ans, le bailli, qui s'est vu préférer Lubin, hait encore son rival, & il cherche à le perdre. Son filleul Anaclet aime Rosette, fille de Lubin, & Rosette, qui aime Julien, ne veut point d'Anaclet Comme celui-ci a prêté 1500 liv. à Lubin, le bailli lui conseille de faire arrêter Lubin, & de faire vendre sa chaumiere. Plus bête que méchant, plus foible que vindicatif, Anaclet envoie des sergens chez le mari d'Annette. A l'instant où on le saisit, un courier arrive de Paris, & apporte aux époux 300 louis que leur envoient quelques personnes généreuses qu'on a instruites de leur malheur. Anaclet déchire ses titres de créance, & le bailli est encore une fois confondu.

L'auteur de ce très-petit ouvrage y a jetté de l'intérêt, en rappellant avec adresse quelques situations de la piece de M. Favart. Tout le reste est peu piquant, peu théatral. On y remarque de la facilité, de l'esprit, peut-être même trop de ce dernier par rapport à l'état des personnages. Au surplus, c'est une production de circonstance qu'il seroit malhonnête de juger trop sévérement. Le public a pensé comme nous, & il a applaudi la piece. On l'attribue à l'auteur de l'Ecole de l'adoleſcence, dont nous avons annoncé le succès dans le journal dernier.

M. Chapelle, musicien de l'orchestre du théatre italien, a fort bien arrangé, pour cet ouvrage, des morceaux de musique déja connus; ceux de sa composition, qu'il y a semés, ont été entendus avec plaisir, & font honneur à ses talens.

Robert Ignatius Letellier, Opéra-Comique, a sourcebook (Cambridge, 2010), p. 227 :

La Vieillesse d’Annette et Lubin

Comédie mêlée d’ariettes en un acte. Librettist: August-Louis-Bertin d’Antilly. First performance: Opéra-Comique (Salle Favart 1). 1 August 1789.

This is the only work of this composer [Pierre-David-Augustin Chapelle] wich had any success. Annette and Lubin ware only 27 when they dead of old age, since times passses quickly in the theatre. Favart put them on the stage in 1762, in a play that was very successful, and the subjetc was used for a tale by Jean-François Marmontel. The opera was played into the following yeay, 1790.

D’après la base César, la Vieillesse d’Annette et Lubin, est « un opéra en prose mêlé de chant » d’Auguste-Louis Bertin d’Antilly pour le texte et de Pierre-David-Augustin Chapelle pour la musique. Il a été représenté 20 fois au Théâtre Italien du 1er août 1789 au 30 novembre 1790.

Ajouter un commentaire

Anti-spam