Les Visites, ou les Complimens du jour de l'an

Les Visites, ou les Complimens du jour de l'an, tableau-vaudeville en un acte, de Théaulon, Armand Dartois et Achille [Dartois], 31 décembre 1814.

Théâtre du Vaudeville.

La pièce a été publiée à Paris, chez Barba, d’après le catalogue général de la BNF.

Journal des débats politiques et littéraires, du 4 janvier 1814, p. 4 :

[Compte rendu sans enthousiasme (c'est le moins qu'on puisse dire) d’une « bluette de circonstance », simple défilé des visiteurs au jour de l’an, avec la circulation d’un souvenir (des étrennes ?). La pièce se moque des gens habitant dans le quartier du Marais, mais ce genre de plaisanterie est jugé déplacé par le critique. Il ne trouve à sauver qu’un couplet dont le public a repris le refrain. Les auteurs ont été nommés : pas de chute !]

THEATRE DU VAUDEVILLE

Première représentation des Visites, ou les Complimens du Jour de l’An 
par MM. Théaulon et Dartois.

C'est une bluette de circonstance, et qui n'offre rien de bien piquant. Un homme de finance qui vit dans un paisible divorce avec sa femme ; un souvenir donné par son mari à une jolie cousine, par la cousine à un officier étourdi, par l’officier à l’épouse du premier donateur, et rendu enfin par elle à son mari ; un enfant au collége dont les deux époux s'occupent à peine, et que le père renvoie bien vite à sa pension après lui avoir donne ses étrennes ; des laquais et des femmes de chambre qui disent tout haut beaucoup de bien, et tout bas beaucoup de mal de leurs maîtres ; des parens qui viennent du fond du Marais pour souhaiter la bonne année, et qui sont bien ridicules, parce qu'il est convenu qu'on n'a pas le sens commun dès qu'on demeure dans la belle rue Saint-Louis ou à la place Royale ; une famille écossaise qui tombe des nues, et qui n’est là que pour répéter une de ces caricatures qui commencent à paroître fastidieuses et usées : voilà à peu près le fond de ce vaudeville épisodique dont quelques couplets malins ont assuré le succès, au moins pour le moment. Voici le meilleur ; c'est une poissarde qui chante sur l’air de Va t’en voir s’ils viennent, Jean :

      On dit qu'au Salon..... mais chut,
          On ne verra plus d'croûte ;
Qu'on sera reçus à l'Institut
          Sans payer la goutte.

L'orchestre et le public ont achevé le refrain et c'est dans ce moment d'effervescence et de gaieté que l’on a demandé, et que l’on est venu nommer les auteurs.

C.          

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