Les mots du théâtre au XVIIIe siècle.
Philosophie.
Chamfort et Laporte, Dictionnaire dramatique, tome II, p. 413-414 :
PHILOSOPHIE. Il est impossible de faire un bon Poëme sans avoir beaucoup de Philosophie- On entend ici par Philosophie, non pas ces maximes générales répandues dans presque tous les Poèmes, mais ces vérités intéressantes pour le genre humain, qui sortent d'une situation, qui les amènent nécessairement ; on entend cette étude profonde des mœurs, des caractères, des passions, de la politique même, qu'on ne peut bien connoître sans les avoir observés avec un œil vraiment philosophique. Ce n'est que par-là qu'on peut se rendre véritablement utile & instructif. Nos grands Poëtes, les Corneille, les Racine, les Molière, les Voltaire, sont remplis de ces vérités lumineuses & frappantes pour la Société, de ces traits qui ouvrent les yeux aux peuples, & aux Rois même, sur leurs devoirs réciproques, qui apprennent à réfléchir, à penser sur les objets qui intéressent le plus l'humanité, & sur lesquels on osoit à peine lever un regard timide Ou peut dire, qu'une Philosophie bien entendue, feroit du Théâtre l'Ecole la plus brillante & la plus amusante de la Morale & de la Politique.
Sans citer d’exemples de « vérités lumineuses et frappantes », l’article souligne qu’elles sont nombreuses dans les œuvres des grands auteurs de théâtre, Corneille, racine, Molière, Voltaire.
Ajouter un commentaire