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Abdala

 

Abdala, mélodrame en trois actes, à grand spectacle, de Germé, musique de Quaisain et Morange, ballets de Richard, 13 janvier 1807.

Germé devient Germain dans le compte rendu du Mémorial dramatique.

Théâtre de l'Ambigu-Comique.

Mémorial dramatique ou Almanach théâtral pour l'an 1808, p; 165-166 :

[Compte rendu très positif d'une pièce orientale. Nombreux clichés. Mais les compliments ne manquent pas : « ouvrage bien conduit », action sans temps mort, des scènes nouvelles et extraordinaires, beau spectacle. Il n'y a plus qu'à donner le nom du chorégraphe, les autres auteurs ayant été nommés d'emblée.]

THÉÂTRE DE L'AMBIGU-COMIQUE.

Abdalla , mélodrame en trois actes, de M. Germain, musique de MM. Quaisain et Morange. (13 janvier.)

Abdalla est un usurpateur sur lequel Ismaël, roi de Cesarée, veut reprendre la ville d'Abylène. Abdala, redoutant la force de son ennemi, projette de le faire assassiner lâchement. Sélim, jeune croyant, lui paraît propre à commettre ce grand crime. Sélim, fils adoptif d'un simple pâtre, est l'époux de Zobéïde ; Abdala fait enlever Zobéïde, et persuade à Sélim qu'Ismaël est l'auteur de cette violence ; il exalte son imagination, et pour achever de le séduire, il lui fait voir, dans un songe provoqué avec art, le paradis de Mahomet, et son épouse au milieu de mille houris célestes. Il se persuade qu'il ne peut la rejoindre qu'en mourant : la douleur, le fanatisme, tout égare sa raison, il brûle de se venger d'Ismaël. Il part pour le camp ennemi ; Abdalla lui donne une lettre qu'il le charge de remettre au roi de Cesarée, en lui recommandant de le poignarder au moment où il la lira. Arrivé au camp d'Ismaël, il éprouve un sentiment qu'il ne peut définir : enfin le désir d« se venger l'emporte, il veut le frapper, mais son bras sert mal sa fureur ; il est arrêté, et le riche poignard dont il est armé dévoile qu'il est le propre fils d'Ismaël, et qu'il allait égorger son père. On livre alors une bataille sanglante à l'usurpateur, qui succombe, et Sélim retrouve Zobéïbe, avec un père qui ne veut plus que son bonheur.

Cet ouvrage est bien conduit, l'action ne languit jamais, plusieurs scènes sont d'un genre neuf et extraordinaire ; le spectacle est riche, pompeux et digne de piquer la curiosité. Les ballets sont très-bien exécutés, ils sont de la composition de M. Richard ; les combats, de la composition de M. Martin, ont fait généralement plaisir : enfin, ce mélodrame a obtenu un succès complet.

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