Alceste à la campagne, ou le Misanthrope corrigé

Alceste à la campagne, ou le Misanthrope corrigé, comédie en 3 actes, en vers, de Demoustier, 5 décembre 1790.

Théâtre de Monsieur.

Titre :	Alceste à la campagne, ou le Misanthrope corrigé
Genre	comédie
Nombre d'actes :	3
Vers / prose	en vers
Musique :	non
Date de création :	5 décembre 1790
Théâtre :	Théâtre de Monsieur
Auteur(s) des paroles :	Demoustier

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, an VI (1798) :

Alceste à la campagne, ou le Misanthrope corrigé, comédie en trois actes en vers ; Par C. A. Demoustier. Représentée à Paris en 1790, et remise au théâtre en 1793.

Mercure de France, tome CXXXIX, n° 3 du samedi 15 janvier 1791, p. 113 :

[Un bien court compte rendu pour une pièce qui ne recueille que des éloges de la part du critique qui insiste beaucoup sur la qualité du style. Le manque de place est-il une explication suffisante pour un tel laconisme ?]

On a donné au Théatre de Monsieur une Comédie fort estimable, intitulée Alceste à la campagne, ou le Misanthrope corrigé. C'est sur-tout par un style pur, correct &brillant que cette Piece est recommandable. On y applaudit à un grand nombre de details très-heureux & très agréablement versifiés. Elle est de M. Dumoustiez, Auteur des Lettres à Emilie, sur la Mythologie.

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1791, volume 2 (février 1791), p. 340 :

La premiere représentation d'Alceste à la campagne, comédie en trois actes & en vers, de M. du Moustier, a eu un fort agréable succès. Le sujet est celui du Misanthrope corrigé de M. Marmontel, conte suffisamment connu. Peut-être le caractere du Misanthrope-est-il trop forcé ; mais on a justement applaudi une foule de traits piquans & ingénieux dont le style étincelle. Qu'un misanthrope se corrige, on juge bien que ce miracle ne peut être que l'ouvrage de l'amour. C'est effectivement l'idée principale de cette jolie comédie.

Correspondance littéraire de Grimm, troisième et dernière partie, tome cinquième (Paris, 1813), p. 599 :

Le 5 décembre on a donné sur le Théâtre de Monsieur la première représentation d’Alceste à la Campagne, comédie en trois actes et en vers, de M. Demoustier, connu par quelques poésies fugitives et par un ouvrage sur la Mythologie, mêlé de vers et de prose, où l'on trouve une érudition agréable et des détails ingénieux.

Le sujet d’Alceste a la Campagne est celui d'un joli conte de M. Marmontel ; l'auteur s'en est emparé et l'a suivi pour ainsi dire pas à pas.

Cette pièce manque trop d'action ; les mêmes reproches contre la société que Molière a mis dans la bouche de son Misanthrope y sont répétés avec une exagération fatigante ; mais l'ouvrage mérite l'espèce de succès qu'il a obtenu, par des détails d'une sensibilité douce et agréable. Le style, quelquefois faible et négligé, nous a souvent paru rempli de grâce et de naturel.

D’après la base César, qui donne le titre complet de la pièce, elle a été jouée dès 1785 à une date et dans un lieu inconnus, et en 1789, au Théâtre de Monsieur (là non plus, pas de date). Elle est ensuite jouée au Théâtre Feydeau 19 fois, du 5 décembre 1790 au 24 décembre 1791. Elle est reprise

• au Théâtre du Marais (6 représentations du 1^er février au 16 mars 1793),

• au Théâtre français comique et lyrique (1 représentation, le 14 décembre 1794),

• aux Variétés Amusantes, Comiques et Lyriques (22 représentations, du 21 janvier au 31 décembre 1795),

• au Théâtre des Grands Danseurs (de la Gaîté) (7 représentations, du 5 novembre au 25 décembre 1795),

• au Théâtre d’Emulation (salle Louvois) (10 représentations, du 4 février 1796 au 13 juillet 1797),

• à l’Opéra (que César appelle encore l’Académie royale de Musique) (15 représentations, du 25 avril 1798 au 9 février 1799),

• au Théâtre des amis de la patrie (6 représentations, du 29 avril au 18 septembre 1798).

Sans préjuger de la suite...