Aristippe
Aristippe, comédie-opéra en deux actes, paroles de Giraud, musique de Kreutzer, ballet de Gardel ; 24 mai 1808.
Académie Impériale de Musique.
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Titre :
Aristippe
Genre
comédie-opéra
Nombre d'actes :
2
Vers / prose
en vers
Musique :
oui
Date de création :
24 mai 1808
Théâtre :
Académie Impériale de Musique
Auteur(s) des paroles :
MM. Giraud et Leclerc
Compositeur(s) :
M. Kreutzer
Chorégraphe(s) :
M. Gardel
Almanach des Muses 1809.
Nicias, neveu de Polixene, aime une jeune Grecque, attachée à l'école d'Aristippe, et nommée Aglaure ; mais Polixene, philosophe farouche, s'oppose à l'union des deux amants. Aristippe se charge de l'y faire consentir ; il engage son sauvage confrere à assister à une fête que ses éleves lui préparent. Polixene, qui croit son ame inaccessible à la séduction des plaisirs, accepte l'invitation ; mais bientôt les jeux de cent Beautés charmantes et les parfums de plusieurs vins délicieux lui apprennent qu'il s'est trompé. Il devient lui-même amoureux d'Aglaure, et, certain d'être payé de retour, il la conjure de nommer son vainqueur ; docile à cette priere, Aglaure offre sa main à Nicias. Polixene, après avoir un peu murmuré, prend son parti, et finit par se mêler à la joie des convives.
De l'esprit, du talent, des caracteres bien tracés ; musique parfaitement adaptés au sujet. Succès.
Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez les marchands de nouveautés, 1810 :
Aristippe, comédie-lyrique en deux actes, Représentée pour la première fois, sur le Théâtre de l'Académie Impériale de Musique, le 24 mai 1808.
Après la liste des personnages :
Paroles de M. Giraud.
Musique de M. Kreutzer.
Le Ballet est de la composition de M. Gardel.
Mercure de France, volume 32, n° CCCLIX, p. 470-471 :
[Après avoir expliqué le sujet, un jugement positif : sujet bien adapté à l’opéra (sujet plein de féerie, qui « éblouit les yeux », d’une grande qualité d’écriture. C’est un véritable opéra comique qui répond bien à l’exigence actuelle d’un livret aux vers écrits avec soin. La musique est jugée elle aussi « remarquable par l'union du chant et de l'harmonie ». Elle est bien servie par de bons chanteurs.]
Académie Impériale de musique. — Dans le dernier numéro, nous avons promis quelques détails sur les opéras à'Aristippe et d'un Jour à Paris. Entretenir le public d'ouvrages nouveaux douze jours après leur première représentation, c'est annoncer que le parterre s'est plu à confirmer son premier jugement. Commençons notre revue par Aristippe.
Nicias, neveu de Polixène, faux sage, affectant le rigorisme, aime Aglaure, élève d'Aristippe, dont la philosophie consiste à jouir de tous les plaisirs : on conçoit que Polixène s'oppose à l'union d'Aglaure avec Nicias ; mais ce philosophe rigide se laisse séduire par les plaisirs que l'on rencontre en foule dans la maison d'Aristippe : Polixène cède d'abord aux attraits que lui offre la table ; bientôt après, il tombe aux genoux d'Aglaure, qu'il ne connaissait pas, et dont il devient amoureux. Après ces diverses preuves de faiblesse, il ne peut plus s'opposer au bonheur de Nicias ; il consent donc à ce qu'il épouse Aglaure, et lui-même renonce à ses principes austères.
Ce sujet convenait parfaitement à l'opéra : on trouve dans ce pays de féerie tout ce qui charme les oreilles et éblouit les yeux, et Polixène en devient plus excusable d'avoir succombé à des séductions si bien dirigées. L'Aristippe de M. Giraud est un véritable opéra comique, et il serait à désirer que le répertoire de l'Académie Impériale de musique s'enrichît de quelques ouvrages de ce genre, qui reposeraient le public du grand opéra. D'ailleurs cet ouvrage lyrique joint à un plan bien ordonné, le mérite du style. Le Triomphe de Trajan et la Vestale ont rendu le parterre, plus difficile sur les vers qu'il ne l'était il y a dix ans ; et si, à l'avenir, les opéras sont écrits avec autant de soin, on ne pourra plus dire avec Beaumarchais : Ce qui ne vaut pas la peine d'être dit, on le chante.
La musique, qui est de M. Kreutzer, premier violon de l'Académie Impériale de musique; a puissamment contribué au succès de l'ouvrage ; elle est remarquable par l'union du chant et de l'harmonie ; les chœurs sont savans et cependant mélodieux, et plusieurs morceaux, parfaitement bien chantés par Lays, ont été tellement goûtés par le parterre, que nous ne doutons pas que bientôt on ne les chante dans tous les salons. Dérivis, chargé du rôle de Polixène, l'a rendu avec talent ; ce jeune acteur, doué d'un beau physique et d'une belle voix, fait des progrès sensibles, et sera, dans peu de tems, un des sujets les plus distingués de ce théâtre.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 13e année, 1808, tome III, p. 412-413 :
[Le compte rendu s’ouvre sur une réflexion sur la difficulté de définir la philosophie et les philosophes. Puis il nous donne un résumé de l’intrigue de l’opéra. La partie proprement critique commence par rapprocher Aristippe de deux autres œuvres mettant en scène des philosophes, souligne la qualité du spectacle (l’opéra « a réussi par des détails gracieux, des ballets charmans, et une excellente musique ») puis donne la distribution, chanteurs, puis danseurs (dont « l’ensemble a été parfait ». Il reste à signaler les auteurs, livret, musique et ballet.]
ACADEMIE IMPÉRIALE DE. MUSIQUE
Aristippe, opéra en deux actes joué le 24 mai 1808.
De tous temps , il y a eu des philosophes, et jamais ils n'ont été d'accord. Les philosophes sont bien des gens qui aiment la sagesse ; mais ils ne se sont jamais accordés sur ce que c'est que la;sagesse ; et le mot philosophe est devenu, de nos jours, plus incompréhensible que jamais.
Aristippe, disciple de Socrate, épicurien déterminé, voyoit la sagesse dans l'usage des plaisirs de la vie : Je possède Laïs, disoit-il ; mais Laïs ne me possède pas.
On a mis auprès de lui, dans l'opéra nouveau, un certain Philoxêne, stoïcien sévère, qui ne veut point permettre à Nicias, son neveu, d'épouser la belle Aglaure, et qui blâme les plaisirs et l'amour. Aristippe se charge de le convertir ; il .attaque ses sens par le spectacle des danses les plus voluptueuses, par les vins et les mets les plus exquis : ensuite, il le livre à Aglaure qui lui fait désirer de plaire, et le fait consentir à quitter ses vêtemens grossiers pour un manteau brillant. Le stoïcien vaincu est forcé de reconnoitre l'empire de l'Amour, et de céder Aglaure à son neveu. Cet opéra, qui ressemble un peu à Aristote amoureux et à Anaximandre, a réussi par des détails gracieux, des ballets charmans, et une excellente musique. Laïs joue le rôle d'Aristippe , Dérivis, celui de Polyxène, et madame Ferrière celui d'Aglaure.
La danse est exécutée par Beaulieu, Saint-Amand, mesdames Gardel et Delille. L'ensemble a été parfait.
Les auteurs sont MM. Giraud et Leclerc. La musique est de Kreutzer. Elle est gracieuse et chantante ; on a remarqué surtout les deux airs de Laïs, et un duo entre lui et Dérivis.
Les ballets, parfaitement adaptés à l'action, sont de M. Gardel.
L’Esprit des journaux français et étrangers, tome VII, juillet 1808, p. 240-247 :
[Le critique croit utile de nous rappeler qui est Aristippe, avant de présenter l’opéra dont il est le héros. Ses sources proviennent de l’obscure philosophie allemande et de l’élégante pensée française (Barthélemy, l’auteur d’Anacharsis). Le philosophe grec se définit lui-même comme attiré par le plaisir (une sorte d’épicurien, sans doute), vivant « tout entier dans le présent ». Il osait monnayer sa sagesse. L’opéra, modestement étiqueté comédie lyrique, reprend une anecdote le concernant, celle où il reçoit chez lui l’austère Polixène, qui échoue doublement, à garder son austérité face au souper qui lui est servi, et à séduire une des femmes présentes. Le sujet a été jugé trop compliqué par la commission jugeant les opéras, et l’auteur a dû le simplifier : l’intrigue se trouve ainsi un peu nue, mais elle est enrichie par « des accessoires agréables et de jolis tableaux ». Si le critique insiste sur la composition des scènes, le naturel et la vérité de l’écriture, il regrette que les coupes imposées aient fait perdre beaucoup des réparties, des mots heureux que la tradition a transmis sur Aristippe. Après ce jugement un peus évère sur le livret, la musique est un peu mieux traitée. Kreutzer a su jouer de l’opposition entre Aristippe et Polixène, aux tempéraments si opposés (mais le rôle d’Aristippe est jugé décevant au regard de ce qu'on pouvait en attendre Quelques morceaux sont mis en avant. Les interprètes, chanteurs et danseurs, méritent globalement des éloges. La plus remarquée est une tout jeune danseuse qui a fait forte impression (on aime encore les enfants prodiges sous Napoléon !). Même éloge pour les décors, un salon grec jugé élégant et qu’on rapproche des œuvres des meilleurs artistes.]
Académie Impériale de Musique.
Aristippe.
Wielland a contacté trois gros volumes au développement du système philosophique d'Aristippe, à la peinture de son caractère, de ses mœurs, de ses habitudes, au tableau de sa vie et de celle des illustres Athéniens vivans avec lui à l'école et dans l'intimité de Socrate. Barthélemy nous a laissé un portrait complet et achevé du philosophe de Cyrène en un petit nombre de pages de cet ouvrage si digne de sa renommée, où le plus beau temps de la Grèce semble renaître pour être mis sous nos yeux, nous charmer et nous instruire. Barthélemy écrivait pour les Français ; il a caché sous les fleurs les plus habilement disposées toutes les épines de l'érudition. Wielland a offert aux Allemands d'assez longues pages de dissertation et de controverse dans lesquelles, suivant l'aveu même de son estimable traducteur, le philosophe moderne se montre trop souvent à la place de l'ancien. Un autre peintre, celui d'Antenor, a destiné quelques tableaux d'un coloris assez frais, et d'une touche légère à orner les boudoirs de Paris : ici, ce n'est qu'à travers la gaze transparente étendue sur des sujets assez libres que l'on cherche un peu d'instruction : c'est la Grèce voluptueuse plus que la Grèce glorieuse par ses arts et par ses armes qui nous est présentée : Aristippe n'est pas étranger à ces derniers tableaux ; il ne pouvait l'être : ainsi l'auteur de l'opéra nouveau, M. Giraud a trouvé d'assez nombreux portraits d'Arîstippe tracés d'après l'antique par des mains plus ou moins habiles, par des artistes plus ou moins fidèles ; il s'est attaché à celui dont la touche lui a paru la plus sûre, la plus ferme, la plus correcte, et peut être en même temps la plus agréable ; le lecteur nomme avant nous l'auteur d’Anacharsis.
La nature avait mis dans le fond du cœur d'Aristippe, c'est lui qui l'avoue et qui s'en justifie, un invincible attrait pour le plaisir, une vive aversion pour la peine : il s'était accoutumé à juger des divers objets par les impressions de joie ou de douleur qu'ils faisaient sur son ame ; il excluait et les sensations qui attristent l'ame, et celles qui la transportent hors d'elle-même : il définissait les charmes de cet état par le mot de volupté. Ainsi il rapportait tout à lui, ne tenait au reste de l'univers que par son intérêt personnel ; étranger à toutes les nations, il ne se montrait l'ennemi d'aucune, respectait leurs lois, profitait de leurs avantages ; rejettant loin de lui toute idée du passé, toute crainte de l'avenir, il vivait tout entier dans le présent. Au scandale de l'école de Socrate, son maître, il eut des disciples et en reçut un salaire ; il consentit à troquer ses connaissances et ses services contre les faveurs et les besoins du tyran de Syracuse ; il lui inspira de la confiance par la facilité et l'indulgence de son caractère, amusa ses loisirs et l'éclaira sur ses fautes par d'heureuses réparties ; enfin des philosophes plus sévères se croyaient heureux, parce qu'ils se croyaient plus sages qu'Aristippe ; Aristippe se crut plus sage, parce qu'il fut plus heureux que ces philosophes. Un dernier trait le caractérise mieux et plus favorablement que tous les autres : il n'avait jamais envié que la mort de Socrate.
« Un jour (c'est Anacharsis qui tient ce récit de la bouche même d'Aristippe), un jour l'un de ces philosophes rigides auxquels il ne répondait que par des plaisanteries, Polixène, qui croyait avoir dans son ame le dépôt de toutes les vertus, trouve chez moi de jolies femmes et les préparatifs d'un grand souper : il se livra sans retenue à toute l'amertume de son zèle ; je le laissai dire, et lui proposai de rester avec nous : il accepta, et nous convainquit bientôt que, s'il n'aimait pas la dépense, il aimait autant la bonne chère que son corrupteur ».
C'est ce trait qui a fourni à M. Giraud l'idée de sa comédie lyrique, car c'est à ce titre modeste qu'il s'est borné : le peu de mots que l'on vient de lire composent son sujet, en y liant une petite intrigue dans laquelle Polixène voit à la-fois échouer et sa sévère philosophie, et l'espoir amoureux qu'il a vainement combattu ; c'est au fond l’Aristote amoureux où le précepteur d'Alexandre est placé dans une situation si peu digne de lui ; c'est encore à peu de chose près cet Anaximandre, ouvrage de la jeunesse de M. Andrieux, et dont cet auteur spirituel et piquant a peint le sacrifice aux grâces sous des couleurs si fraîches et d'un style si élégant.
M. Giraud avait eu d'abord l'idée de faire succomber Polixène, en même temps qu'Aristippe triomphait de son amour ; c'était bien peindre ce philosophe qui traitait les passions en esclaves, et disait d'elles qu'elles devaient le servir et lui aider à porter le fardeau de la vie.
Le jury, en recevant l'ouvrage, trouva l'action trop compliquée et demanda que le sujet fût traité plus simplement : l'auteur y a consenti ; il en résulte que son opéra serait un peu nu, si des accessoires agréables et de jolis tableaux ne se succédaient assez rapidement pour ne pas laisser appercevoir le défaut. Ces tableaux lient avec art des scènes assez bien composées, et écrites avec naturel, avec vérité, mais peut-être pas avec cette élégance soutenue, ce sentiment de l'harmonie, et si l'on peut la dire cet atticisme dont la maison d'Aristippe devait être l'école : on regrette aussi qu'Aristippe se trouve dans une position si passive, et que l'auteur n'ait pu placer un plus grand nombre de ses réparties, de ces mots heureux que nous devions retrouver dans sa bouche, comme nous aimons à les relire dans ses historiens. Au reste, ce que l'auteur a écrit, vaut mieux que ce que l'on chante : la marche de la scène, l'intention du musicien, la coupe du morceau qu'il a conçu exigent souvent d'étranges sacrifices. M. Giraud a sur-tout perdu beaucoup d'avantages en laissant mutiler les stances qu'Aristippe consacre au développement de sa philosophie.
M. Kreutzer déjà connu par de nombreux succès, comme compositeur, a traité ce sujet en homme habile, qui possède bien tous les secrets de son art, et les ressources que lui offrait ici l'opposition des deux styles différens, nécessaires aux deux philosophes : il a très-bien saisi ce contraste, et le rôle de Polixène mérite sur-tout à cet égard des éloges ; celui d'Aristippe a des parties agréables, d'autres où l'intention du musicien est un peu vague, et son motif dépourvu de toute la grace, de toute l'élégance que le sujet et le nom du personnage font attendre. On a distingué toutefois le premier chœur des amis d'Aristippe attendant son retour, les stances d'Aristippe,
Pourquoi refuser les faveurs
Qu'à nos pieds offre la fortune ?
Le morceau d'ensemble assez piquant, que de foux dans Athènes, un quatuor au second acte très-bien écrit dans le style italien,et toute la scène de séduction. L'air d'Aglaure au second acte a paru moins heureux ; et lorsqu'à la fin du premier, Aristippe a pris sa lyre pour chanter : Connaissez ma philosophie, on attendait un de ces airs destinés à passer de bouche en bouche par l'originalité de leur motif et le piquant de leur tournure : l'attente générale nous a paru un peu trompée.
Laïs a chanté et joué le rôle d'Aristippe en homme qui se souvient de son succès dans Anacrèon : il a eu des momens extrêmement agréables ; d'autres sur-tout au premier acte, où il a laissé prendre à son organe un développement qui n'était, ni dans le caractère du personnage, ni dans l'intention du compositeur. Dérivis s'est montré dans le rôle du philosophe, chanteur utile et comédien déjà exercé ; les autres rôles donnent peu de matière à l'éloge ou à la critique.
Mme. Gardel, Mlle. Bigotini, Mlle. Delille, Beaulieu, Saint Amand paraissent dans de petits ballets légèrement dessinés ; ils seraient ici l'objet de ces éloges qu'ils méritent toujours, si ces éloges n'étaient tous réclamés par un enfant dont on ne peut concevoir l'intelligence, l'aplomb et les graces naturelles ; enfant dont le talent précoce est si aimé du public, qu'il devient en quelque sorte, par la nature des choses, un premier sujet.
La décoration d'Aristippe est charmante : c'est un sallon grec, tel que Barthélémy nous a décrit ceux des Athéniens dans le temps où les arts, après avoir consacré leurs chefs-d'œuvres aux temples et aux lieux publics, ornaient encore de leurs productions aimables les demeures d'Alcibiade, d'Aspasie et de Périclès : ce salon est d'une distribution élégante ; ses meubles principaux sont des marbres de Phidias sans doute ou de Praxitèle : on y voit aussi ces Graces que Socrate aimait à sculpter, lorsqu'il donnait à la culture des arts quelques instans dérobés aux leçons de la sagesse.
S....
Carrière à l'Opéra :
10 représentations en 1808 (24/05 – 23/12).
7 représentations en 1809 (24/01 – 10/09).
8 représentations en 1810 (16/01 – 28/12).
3 représentations en 1811 (11/01 – 15/10).
6 représentations en 1812 (05/01 – 22/11).
5 représentations en 1813 (01/01 – 01/08).
6 représentations en 1814 (04/02 – 06/11).
3 représentations en 1815 (08/01 – 04/08).
48 représentations de 1808 à 1815.
La pièce est restée à l’affiche chaque année jusqu’en 1830 et a été jouée 143 fois, d’après la Bibliothèque musicale du Théâtre de l’Opéra, tome 2, p. 66.
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