Arlequin Afficheur, comédie-parade, en un acte, en prose, mêlée de vaudevilles, de Radet, Desfontaines et Barré, 9 avril 1792.
Théâtre du Vaudeville
Almanach des Muses 1793
Fond très-léger peu susceptible d'être analysé. Une foule de jolis couplets.
lmanach des Muses 1794
[La pièce a été signalée dans deux Almanach des Muses successifs, en 1793 et 1794.]
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Titre :
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Arlequin afficheur
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Genre
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comédie parade mêlée de vaudevilles
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose
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en prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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9 avril 1792
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Théâtre :
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Théâtre du Vaudeville
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Auteur(s) des paroles :
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Radet, Desfontaines et Barré
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Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Brunet, 1792 :
Arlequin afficheur, comédie-parade, En un Acte et Prose, mêlée de Vaudevilles, analogue à l'ouverture du Théâtre du Vaudeville ; Par MM. Radet, Desfontaines & Barré : Représentée pour la première fois sur ledit Théâtre le Lundi 9 Avril 1792.
Mercure Français, n° 23 du 9 juin 1792, p, 57 :
[Annonce de la brochure.]
Arlequin afficheur, Comédie-Parade en un Acte & en prose, mêlée de Vaudevilles, analogue à l’ouverture du Théâtre du Vaudeville ; par MM. Radet, Desfontaines & Barré : représenté pour la premiere fois, sur ledit ThéaThéâtre, le Lundi 9 avril 1792. Prix, 1 livre. A Paris, chez Brunet, Libr. rue de Marivaux, place de la Comédie Italienne, & au Théâtre du Vaudeville, rue de Chartres.
L'Esprit des journaux, 1792, n° 7, juillet, p. 332-335 :
[Compte rendu très indulgent, qui cite abondamment les couplets qui sont les plus ornements de la pièce, l'intrigue est réduite à peu de choses, et les lazzis jouent un grand rôle pour créer le comqieu. les trois auteurs ont été cités, mais c'est encore un moment de gaîté et de plaisanterie. Conclusion : « une société d'auteurs ingénieux & gais peut, sur un fonds léger, bâtir en un instant un ouvrage plein de sel & d'esprit ». Le public est satisfait, d'auta,t qu'il a vu dans le rôle d'Arlequin un interprète remarquable.]
Le Lundi 9 avril, on a donné , pour la rentrée de ce théatre, Arlequin afficheur, comédie-parade en un acte.
C'est une jolie bluette que cette comédie. Arlequín arrive, portant un sceau [sic] à colle & des affiches ; puis il dit, en s'adressant au public :
Air : On compteroit les diamans.
Nous voilà donc au jour heureux
Où le spectacle recommence !
Combien je trouvois ennuyeux
Le triste tems de la vacance !
C'est un plaisir rempli-d'appas,
De voir la salle bien garnie.
Oh ! moi, je ne m'en défends pas,
J'aime la bonne compagnie. Bis,
II s'extasie sur le mot ouverture :
Air : Chantons. les matines de Cythere.
De ce mot-là je suis idolâtre :
Que d'attraits il offre à la gaieté,
Depuis l'ouverture d'un théâtre,
Jusqu'à 1'ouverture d'un pâté.
II colle ses affiches, en faisant des lazzis ; puis il cherche à parler à Colombine, dont il est amoureux : Colombine lui en veut ; Arlequin monte à l'échelle, & cause avec elle à sa croisée, lorsque Cassandre, pere de Colombine, arrive : charmé de voir qu'on affiche le spectacle à sa porte, Cassandre tient le pied de l'échelle à Arlequin, qui chante, en collant une affiche, ce couplet :
Air : Jardinier ne vois-tu pas.
Une maison ruine en frais
De toutes les especes.
Ce mur est solide ; mais
Comme il est à jour, j'y mets
Des pieces.
Lazzis avec M. Cassandre, qui ne s'apperçoit pas qu' Arlequin en conte à sa fille ; ce qui donne à ce dernier l'idée de ce couplet, digne de Pannard.
Air : Pour vous, je vais me décider.
La comédie est un miroir
Qui réfléchit le ridicule :
Mais l'homme qui devroit s'y voir,
Est aveugle, ou bien incrédule.
A se flatter on est enclin :
Dans les portraits qu'on voit paroître
On reconnoît bien son voisin ;
On ne veut pas s'y reconnoitre.
Arlequin a fait engager Colombine au théatre du vaudeville : il lui recommande d'avoir du zele, de la bonne volonté ; puis il chante ce couplet, qu'on a fait répéter :
Air : La foi que vous m'avez promise.
Troupeau joyeux du vaudeville
Doit se mener par la gaieté :
Mais la brebis la plus docile
Un jour peut prendre de côté.
Malgré.les soins, la prévoyance,
Souvent, rien n'allant à son gré,
Par mainte & mainte circonstance,:'
Notre directeur est Barré.
Enfin, Arlequin obtient de Cassandre la main de Colombine, & Gilles, son rival, est éconduit. On a sait aussi répéter le dernier couplet du vaudeville, chanté par Arlequin :
Air : Le sommeil fuyoit de mes yeux.
Arlequin débute ce soir
Avec trois de ses camarades.
Le directeur a voulu voir
Si l'on aime encor les parades :
Un certain bruit nous apprendra
Que ce champ doit rester en friche ;
Un certain autre nous dira :
Encor la même affiche !
Il y a beaucoup de gaieté & d'esprit dans cette petite petite piece, dont on a demandé l'auteur : Arlequin est venu faire à-peu-près le préambule suivant : « Messieurs, l'auteur !... Vous demandez l'auteur!... II n'y a pas d'auteur.... c'est-à-dire, il y en a, & il n'y en a pas : c'est un pique-nique ; je vais vous conter ça :
Air du vaudeville de la piece.
Troïs auteurs m'ayant vu trois mois
Sans rien faire & dans la tristesse,
S'étant réunis tous les trois,
En trois soupers ont fait la piece.
Trois auteurs secondant mes vœux,
Nous avons couru même chance ;
Et nous sommes trois fois heureux,
Grace à votre indulgence.
On persistoit à savoir les noms de ces trois auteurs ; Arlequin les a nommés : c'est Mrs. Barré, Desfontaines & Radet, qui ont fait & monté cet ouvrage pendant la huitaine de vacances. Voilà les ressources & l'agrément du vaudeville : une société d'auteurs ingénieux & gais peut, sur un fonds léger, bâtir en un instant un ouvrage plein de sel & d'esprit. Le public a paru désirer que les trois auteurs soupent souvent ensemble. M. Rosiere fils fait briller un véritable talent dans le rôle d'Arlequin ; ce très-jeune acteur paroît avoir tout le comique nécessaire à cet emploi.
Dans la base César, la pièce de Barré, Desfontaines et Radet, créée le 9 avril 1792, est créditée d’un grand nombre de représentations sur le Théâtre du Vaudeville jusqu’en 1799 : 61 en 1792, 26 en 1793, 19 en 1794, 17 en 1795, 16 en 1796, 15 en 1797, 15 en 1798 et 12 en 1799. Et elle continue d’être jouée dans les années qui suivent.
A l'occasion du compte rendu de la création du Mariage renoué, ou les Méprises, le critique décrit un incident mineur au cours d'une représentation le 25 octobre 1799, comme petite pièce, d'Arlequin afficheur.
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