Arlequin auteur et Gilles musicien, folie en un acte et prose, mêlée de vaudevilles, de Chateauvieux, 14 Prairial an 7 (2 juin 1799).
Théâtre d'Émulation (Théâtre de la Gaîté).
Almanach des Muses 1800
Dans le Dictionnaire universel du Théâtre en France et du théâtre français à l'étranger de J. Goizet et A. Burtal (Paris, 1867), volume 1, page 184, la pièce est attribuée à M. Legris, dit Chateauvieux ; elle a été représentée sur le théâtre de la Gaîté le 2 juin 1799 et n'a pas été imprimé.
Cette attribution est confirmée par le manuscrit que possède la Bibliothèque Nationale (Département des Manuscrits, Nouvelles Acquisitions Françaises, cote NAF 2864, folio 234 : « Arlequin auteur et Gilles musicien folie en un acte et prose mêlée de vaudevilles », par « le citoyen Chateauvieux »).
Mais qui est ce « citoyen Chateauvieux ? Est-ce le « M. Legris, dit Chateauvieux » de Goizet ? Est-ce Chateauvieux, Armand-François-R.-C.-L. ? Ou est-ce un autre ?
Courrier des spectacles, n° 832 du 15 prairial an 7 [3 juin 1799], p. 2 :
[La pièce est à la fois un vaudeville et une arlequinade, sans atteindre la qualité des théâtres spécialisés dans « ce joli genre » (le vaudeville en général, ou le vaudeville-arlequinade ?). Avec indulgence, le critique trouve qu'elle n'est pas « sans quelque mérite ». Elle raconte la chute d'un opéra écrit en commun par Arlequin et Gilles, échec qui guérit Arlequin de son envie décrire, et lui permet d'épouser la fille de son patron. Elle a deux caractéristiques de la mode du temps, « le goût actuel, de la musique bruyante » et les décors spectaculaires (le décorateur est habitué des « pièces à spectacle et […] les pantomimes ». Le public a apprécié certains couplets pour leur intention et la critique qu'ils comportent. Les auteurs ne se sont pas fait connaître (plusieurs ?).]
Têâtre [sic] de la Gaîté.
Ce théâtre joue aussi le vaudeville et l’arlequinade. Si ces sortes de productions n’y ont pas le même sel qu’aux théâtres qui sont en possession de ce joli genre, il y en a du moins qui ne sont pas sans quelque mérite. Telle est l’arlequinade donnée hier sous le titre de Arlequin Auteur et Gilles Musicien.
Arlequin a composé un opéra dont Gilles a fait la musique ; mais celui-ci consultant le goût dominant a mis dans sa composition beaucoup de fracas, de tapage : et l’opéra sur lequel nos deux auteurs comptoient, est tombé. Instruit par cette chûte, Arlequin renonce à la carrière poétique, et c’est à cette condition qu’il épouse Isabelle, fille d’Oronte, dont il est le premier commis.
L’on se doute bien qu’on n’a pas épargné dans ce vaudeville le goût actuel, en faveur de la musique bruyante qui regne dans tous nos ouvrages. On a introduit d’ailleurs un décorateur qui ne trouve d’avantage pour lui que dans les pièces à spectacle et dans les pantomimes.
Le public a applaudi et redemandé quelques couplets, dans lesquels on a remarqué de l’intention et de la critique. Les auteurs ont gardé l'anonyme.
César, qui change le titre en Arlequin auteur ou Gilles musicien, vaudeville en prose d’auteur inconnu, donne une liste de 25 représentations, du 3 juin 1799 au 17 octobre 1799.
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