Arlequin aux Petites-Maisons, en un acte, de Francisque, 13 thermidor an 8.
Théâtre des Troubadours.
-
Titre :
|
Arlequin aux Petites-Maisons
|
Genre
|
comédie avec vaudevilles
|
Nombre d'actes :
|
1
|
Vers / prose
|
en prose, avec des couplets en vers
|
Musique :
|
vaudevilles
|
Date de création :
|
13 thermidor an 8 (27 juillet 1800)
|
Théâtre :
|
Théâtre des Troubadours
|
Auteur(s) des paroles :
|
Francisque
|
Almanach des Muses 1801
Cassandre, père de Colombine, s'est enrichi dans l'administration de l'hôpital des Petites-Maisons. Gilles, qui est le médecin de cet hôpital, ne serait pas fâché d'obtenir la main de Colombine ; mais il a un rival dans Arlequin. Celui-ci a gagné un quaterne à la loterie : il pourrait donc opposer sa fortune à celle de Gilles. Il aime mieux passer pour pauvre, et s'assurer que sa maîtresse l'aime pour lui-même. Colombine, en effet le préfère à Gilles, qui n'est pas plutôt éconduit, qu'Arlequin déclare le gain inattendu qu'il vient de faire, et les motifs qui l'avaient décidé à n'en point parler.
Fonds un peu usé ; de l'esprit. Début qui promet.
Courrier des spectacles, n° 1246, 14 Thermidor, an VIII de la République, p. 2 :
[Un succès que le critique ne comprend pas. Mais la cause du jeune auteur n’est pas perdue : « en choisissant un meilleur sujet, et cherchant à dire quelque chose de neuf, il pourra obtenir des succès mérités. Ses couplets sont généralement tournés avec esprit. » Mauvais sujet, rien de neuf, mais les couplets sont de bonne facture.]
Théâtre des Troubadours.
Cassandre, père de Colombine, est administrateur de l'hôpital des Petites-Maisons, qui dans la pièce donnée hier pour la première fois à ce théâtre, n'est qu'une maison destinée à recevoir des fous ; il y a fait rondement ses affaires, ce qui ne contribue pas peu à décider Gilles, médecin du même hôpital, à demander la main de Colombine en l'absence d'Arlequin, son amant. Celui-ci revient après voir gagné un quaterne à la loterie ; mais voulant éprouver le cœur de sa maîtresse, il cache la fortune qu'il a faite, et feint d'être fou. Gilles est sa dupe ; mais Colombine qui d'ailleurs lui est fidelle, est prévenue de tout, et profite du moment où Gilles, on ne sait trop pourquoi, feint de renoncer à sa main, pour la donnera celui qu'elle aime.
Tel est le fonds de la bluette ayant pour titre, Arlequin aux Petites-Maisons. Cette pièce a eu nous dirions presque un grand succès, si nous pouvions en deviner la cause.
Plusieurs couplets ont été redemandés, entr'autres ceux-ci :
Scapin.
Air : Du Panorama.
Le bon goût va renaître en France,
Chacun court voir Madame Angot ;
On lit avec persévérance
Tous les calembourgs de Finot.
Bénissons le siècle où nons sommes ;
Puis avec franchise disons
Qu'on ne manque pas de grands hommes
A mettre aux Petites-Maisons.
Colombine.
Air: Tarare – Pompon.
Un rimeur en crédit,
Que par-tout on rencontre,
Fait des vers de rencontre
Souvent avec esprit.
J'aime bien qu'il nous montre
Des traits joyeux, malins,
Mais je crains sa Rencontre
Aux bains.
L'auteur a été nommé, c'est le cit. Francisque. Cet ouvrage étant le premier qu'il ait donné, comme nous l'avons appris par le couplet d'annonce, nous pensons qu'en choisissant un meilleur sujet, et cherchant à dire quelque chose de neuf, il pourra obtenir des succès mérités. Ses couplets sont généralement tournés avec esprit.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 6e année, tome II, p. 429 :
[Compte rendu sans enthousiasme : son succès ne paraît pas mérité, « car rien n'y est motivé ». Des couplets « plus méchants qu'ingénieux », et dépourvus d’idées neuves.]
Arlequin aux Petites Maisons.
On a joué ce vaudeville le 13 thermidor. C'est le premier ouvrage du C. Francisque ; il a été fort applaudi, on ne sait trop pourquoi, car rien n'y est motivé. Cassandre est administrateur des Petites-Maisons, et père de Colombine, qui est aimée de Gilles, médecin. Arlequin qui a gagné à la loterie, feint d'être fou pour tromper Gilles, à qui il enlève sa maîtresse. Les couplets sont plus méchants qu'ingénieux ; ils auroient fait plus de plaisir si les pensées en étaient plus neuves.
Ajouter un commentaire