Arlequin bon fils, comédie en un acte en prose, mêlée de vaudevilles. 25 Prairial an 4 [13 juin 1796].
D’après l’Almanach des Spectacles de Paris, 45e partie, pour l’an IX, l’auteur est le cit. Levrier-Champrion.
Théâtre du Vaudeville
-
Titre :
|
Arlequin bon fils
|
Genre
|
comédie mêlée de vaudevilles
|
Nombre d'actes :
|
1
|
Vers / prose
|
en prose avec des couplets en vers
|
Musique :
|
vaudevilles
|
Date de création :
|
25 prairial an 4 [13 juin 1796]
|
Théâtre :
|
Théâtre du Vaudeville
|
Auteur(s) des paroles :
|
Levrier-Champrion
|
Almanach des Muses 1797.
L'Esprit des journaux français et étrangers, vingt-cinquième année, tome III (mai-juin 1796) :
[Pas de compte rendu de cet Arlequin bon fils, mais une lettre (réelle ?) de l’auteur expliquant la genèse de la pièce, une anecdote très morale, très attendrissante, d’un fils soignant avec un extrême dévouement sa vieille mère, et faisant tout (y compris l’Arlequin) pour soulager ses souffrances. Ce fils, c'est un acteur du temps très célèbre dans le rôle d'Arlequin, le citoyen Laporte.]
Arlequin Bon fils, comédie en un acte.
Lettre de l'auteur au sujet de cette piece.
Dans un tems où l'égoïsme le plus affreux a desséché les ames, il est doux & consolant d'apprendre qu'il y a encore des êtres sensibles, auxquels l'exercice des vertus privées est familier. Je consulte en cela bien moins mon intérêt particulier, que le plaisir de parler d'une bonne action ; & ce motif me laisse espérer que vous consentirez à le partager avec moi, en rendant cette action publique.
La petite comédie d'Arlequin Bon fils doit sa naissance au vif intérêt que m'a inspiré la piété filiale du cit. Laporte, artiste de ce spectacle. Sa mere fut frappée, il y quatre mois, de la maladie dont elle vient de mourir. Pendant soixante & tant de jours consécutifs, son fils ne s'est pas déshabillé, ne l'a pas quittée un instant. En lui prodiguant, d'une part, les soins les plus tendres, & les plus capables de répugner à bien d'autres qu'à lui, il s'efforçoit, d'un autre côté, de l'amuser par d'ingénieuses folies, & de tromper ainsi ses douleurs.
En effet, elles ont adouci l'amertume de ses derniers momens. Voilà ce qui m'a intéressé ; voilà ce qui m'a fait faire ma comédie. L'acteur s'y joue lui même. J'ai pensé qu'à cela près de la maladie & de la catastrophe, ce tendre amour d'Arlequin envers sa mere, pourroit être à-la-fois intéressant & comique. Le public m'apprendra bientôt si j'ai réussi ou non, en tâchant d'être moi même l'un & l'autre.
L'auteur du Bon fils.
Les Annales de la République française, an IV, tome deuxième (Paris, an VII), p. 110-111 :
Première représentation au théâtre du Vaudeville, d'Arlequin, bon fils, comédie en un acte, mêlée de vaudevilles.
Pièce peu piquante du côté du style, mais recommandable par les applications que le rôle du bon fils fournissoit aux amis du citoyen Laporte, qui, en jouant ce rôle, ne faisoit que représenter sa propre histoire sous le masque d'Arlequin.
(Décade philosophique.)
D’après la base César, la pièce, d’auteur inconnu, a été jouée 5 fois au Théâtre du Vaudeville, du 13 juin au 16 juillet 1796.
Ajouter un commentaire