Arlequin doge de Venise

Arlequin, doge de Venise, par le C.... 4 Pluviôse, an 7.

Théâtre du Vaudeville

Titre :

Arlequin doge de Venise

Genre

parade

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

4 pluviôse an 7 (23 janvier 1799)

Théâtre :

Théâtre du Vaudeville

Auteur(s) des paroles :

 

Almanach des Muses 1800

Plaisanterie qui n'a pas fait rire.

Gazette nationale, ou le moniteur universel, volume 24, n° 126, Sextidi, 6 pluviôse an 7, p. 512 :

[Une pièce construite sur un calembour unique, c’est peu de chose, et le public n’a pas bien supporté : fin de représentation houleuse ! Seues les deux premières scènes ont été écoutées avec plaisir.]

Théâtre du vaudeville.

Arlequin, doge de Venise, en annonçant que son noble prédécesseur avait fui à l'approche des Français, réclamait hier, au Vaudeville, quelqu'indulgence de la part du public, afin de pouvoir rester plus d'un jour dans sa nouvelle place. Les motifs de son élection étaient assez plaisans : le doge et les Grands ont quitté la ville ; chacun a pris la couleur du parti qu'il a embrassé ; or, comme Arlequin porte sur son habit les couleurs de tout le monde, on le [choisit] comme doge d'une commune voix. Son premier soin est de bien choisir son maître-d'hôtel : après son installation, il doit, selon l'usage, épouser la mer Adriatique. Colombine, comédienne de Bergame, et femme d'Arlequin, apprend, par le Gille de la troupe, que son mari, pour conserver sa dignité nouvelle, va contracter un second hyménée ; elle le croit infidele. L'équivoque qui résulte de ce prétendu mariage, et la jalousie de Colombine, au nom de son étrange rivale, forme le nœud de la trop faible intrigue d'Arlequin, doge de Venise.

Jusqu'ici on avait bien vu remplir de calembourgs quelques ouvrages qui, pour avoir obtenu du succès, n'en méritent pas plus d'estime : mais ici on a été plus loin ; c'est sur un calembourg qu'on a imaginé de fonder toute une piece modestement présenté, il est vrai, sous le titre de parade : c'était demander à l'esprit quelques efforts, et au public beaucoup trop de patience Les deux premieres scenes ont seules fait quelque plaisir ; il a bientôt été impossible de soutenir la répétition fastidieuse de l'équivoque que nous avons indiquée.

La piece n'a été achevée qu'au milieu des murmures ; quelques voix, mêlées aux sifflets qui partaient de toutes parts, ont paru se plaindre de ce que le directeur du Vaudeville s'était trompé sur le goût du public, comme l'auteur de l'ouvrage, sur le choix du théâtre auquel sa piece pouvait convenir.

La Décade philosophique, littéraire et politique, septième année de la République, IIe trimestre, n° 14, 20 Pluviôse, p. 307 :

Au même théâtre [le théâtre du Vaudeville] Arlequin doge de Venise. Longue et triste plaisanterie sur le mariage de ce Magistrat avec la mer Adriatique. Beaucoup de calembourgs qui ne valent pas la menace connue que fit un jour un souverain mécontent d'un Doge, de lui faire consommer son mariage.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 4e année, 1799, tome V, p. 388-389 :

Arlequin, Doge de Venise.

Cette pièce, donnée au théâtre du Vaudeville le 4 pluviôse, n'a pas eu de succès : elle avoit pour sujet la cérémonie en usage à Venise, de faire contracter au nouveau Doge un mariage avec la mer Adriatique.

Quelques quiproquos très-foibles de la part de Gilles et de Léandre, qui croient que la mer Adriatique est une femme pour laquelle Arlequin sera infidelle à Colombine, en font toute l'intrigue.

L'auteur n'a pas été demandé.

La pièce, jouée le 23 janvier 1799, n'a connu qu'une représentation.

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