Arlequin en gage, ou Gille usurier, comédie-vaudeville en un acte, de Martainville, 29 nivôse an 10 [19 janvier 1802].
Théâtre des Jeunes-Élèves.
La pièce est annoncée sous le titre d'Arlequin en gage, sauf le 29 nivôse où elle est appelée Arlequin engagé.?
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, an 10 [1802] :
Arlequin en gage, ou Gille usurier, comédie-vaudeville en un acte. Par Martainville, Auteur de Un, deux, trois, quatre, la Banqueroute du savetier, l'Intrigue de carrefour, etc. Représentée sur le théâtre des Jeunes Elèves, rue de Thionville.
La liste des personnages ne surprend pas : Cassandre, Colombine, sa fille, Arlequin, peintre, amant de Colombine, Gille, usurier, rival d'Arlequin, un poète.
Le dispositif scénique est plus audacieux :
La scène est double.
La première chambre, qui doit être la plus grande, est un bureau de prêt. Il y a un bureau et une grande armoire.
La seconde chambre est l'attelier d'un peintre ; des chevalets, des palettes, des ébauches, plusieurs tableaux, un entre autres couvert d'un rideau. Une entrée dans chaque chambre.
Courrier des spectacles, n° 1792 du 6 pluviôse an 10 [26 janvier 1802], p. 2 :
[Le compte rendu se partage en deux : d'abord un éloge de la pièce (« des couplets agréables et des détails spirituels ») et des jeunes interprètes, Arlequin et Gilles étant joués par des jeunes gens qui « y déploient réellement une intelligence au-dessus de leur âge ». Puis un bref résumé d'une intrigue d'un grand classicisme dans les arlequinades. Le critique ne fait aucun commentaire, et se contente de donner le nom de l'auteur.]
Théâtre des Jeunes Elèves, rue de Thionville.
On donne depuis quelques jours à ce théâtre une petite parade en un acte, intitulée : Arlequin en Gage. Ce petit ouvrage obtient chaque fois un nouveau succès. On y remarque des couplets agréables et des détails spirituels qui ne perdent rien de leur prix dans la bouche des jeunes enfans qui jouent les principaux rôles de cette pièce. Le petit Arlequin et le petit Gilles y déploient réellement une intelligence au-dessus de leur âge. Voici un léger apperçu de ce vaudeville :
Cassandre doit à l'usurier Gilles, son voisin, la somme de dix-huit cents francs ; Arlequin, pour obliger Cassandre et pour supplanter Gilles, qui prétend à la main de Colombine, va lui-même se mettre en gage chez son rival pour la somme de dix-huit cents francs. Il passe adroitement cet argent à Cassandre, qui bientôt après se présente chez l’usurier, et lui paie sa dette. Mais Arlequin reste engagé : comment le délivrer ? Le frère de Cassandre lui envoie dix-huit cents fr., et avec cette seconde somme il délivre son bienfaiteur, qui épouse Colombine.
L’auteur est le cit. Martinville.
Ajouter un commentaire