Arlequin frippier, vaudeville, de Ripaut (d'Orléans), 6 prairial an 5 [25 mai 1797].
Théâtre de la Cité.
Courrier des spectacles, n° 140 du 7 prairial an 5 [26 mai 1797], p. 3-4 :
[Une arlequinade de plus, dont l'auteur a préféré ne pas paraître, mais elle ne remplit pas le cahier des charges de ce genre de pièce : à la place de Gilles, c'est « un Jacobin effréné » qu'il suffit de dénoncer pour trouver un dénouement ; et le contenu est très pauvre : « quelques applications ; trois ou quatre traits, et de misérables calembourgs », il manque l'esprit contestataire d'Arlequin, dont on n'a ici que le costume. Deux acteurs sont nommés : ils ont bien joué leur rôle.]
Théâtre de la Cité.
Le vaudeville d'Arlequin frippier a réussi hier sur ce théâtre. L’auteur a été demandé : il n’a pas paru ; c’est M. Ripaut (d'Orléans).
Cassandre veut marier Colombine, sa fille, à un nommé Lazzarone. Celui-ci est un ; Colombine ne peut le souffrir, et aime beaucoup Arlequin, auquel Cassandre a défendu l'entrée de sa maison. Lazzarone est reconnu par plusieurs personnes pour être un brigand. Cassandre lui rend sa parole, et marie Colombine à Arlequin.
Cette pièce est d'une extrême foiblesse ; point d’intrigue, point d’intérêt, point d’action ; de plus, elle est mal écrite ; ce ne sont que quelques applications ; trois ou quatre traits, et de misérables calembourgs, qui ont fait tout le succès ; ce n'est pas Arlequin fripier, c'est un fripier couvert d’un habit d’Arlequin, sans en avoir les lazzis, les plaisanteries et l’agréable enjouement. Six ou sept scènes à tiroirs font presque tout ce vaudeville. M. Pélicier a bien joué le rôle d’un musicien gascon ; Brunet celui d’un maçon devenu juge.
D. S.
D'après la base César, cette arlequinade, donnée comme étant d'auteur inconnu a été donnée 8 fois au Théâtre de la Cité, du 25 mai au 26 juillet 1797.
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