Arlequin restaurateur, ou la Gageure

Arlequin restaurateur, ou la Gageure, vaudeville, de Madame Dufresnoy, 13 prairial an 7 [1er juin 1799].

Théâtre du Vaudeville.

Titre :

Arlequin restaurateur, ou la Gageure

Genre

vaudeville

Nombre d'actes :

 

Vers / prose

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

13 prairial an 7 [1er juin 1799]

Théâtre :

Théâtre du Vaudeville

Auteur(s) des paroles :

madame Dufresnoy

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 5e année, 1799, tome II, p. 121-123 :

[Annonce du succès, couplet d’annonce. Puis le résumé de l’intrigue. Le critique peut ensuite donner son verdict. Il ne dit pas que l’intrigue n’est pas originale, il se contente de donner quelques prédécesseurs (un recueil de bons mots, un canevas joué par Carlin), puis de porter un jugement positif : « de jolis couplets », ce qui n’empêche pas qu’il y ait « quelques longueurs dans les détails », défaut qu’on retrouve, d’après lui, dans les ouvrages de femmes (c’est évidemment le cas ici). Un auteur est nommé, l’autre pas (est-ce Chazet, est-ce Léger, les deux auteurs des Deux Journalistes, puisque c'est de l'un des deux qu'il s'agit  ?).]

Arlequin Restaurateur, ou la Gageure, au Vaudeville.

Cette petite pièce, jouée le 13 prairial, a obtenu du succès ; voici le couplet d'annonce :

Air : de l'Afficheur.

Ce soir Arlequin va, pour vous,
Servir des mets de toute espèce.
Saura-t-il flatter tous les goûts ?
Ce doute l'agite et l'oppresse.
Mais son succès sera réel,
Et surpassera sou attente,
Si vous trouvez assez de sel
Dans ce qu'il vous présente.

Madame Méchair empêche «on mari de consentir au mariage d’Isabelle sa fille, et d’Arlequin, qui est garçon restaurateur chez eux.

Arlequin n'est pas riche, et M.me Méchair elle-même le serait davantage, dit-elle, si son mari ne faisait pas tant de crédit , aussi n'en veut-elle plus faire, et elle l'annonce dans sa salle : son mari gage qu'elle ne viendra pas à bout d'exécuter ce projet, elle parie ; et, si elle perd, Arlequin doit épouser Isabelle. Arlequin va trouver deux de ses amis, qui se déguisent l'un en lord anglois, l'autre en Italien : ils demandent à dîner, font grande dépense, et disputent à qui paiera : ne voulant pas se céder cet honneur, ils conviennent que celui qui gagnera une partie de course, paiera la dépense. Ils laissent dans les .mains de M.me Méchair, l'un son portefeuille, l'autre sa bourse ; celle-ci donne le signal, ils partent ; mais ils ne reviennent pas, et, en examinant les gages qu'ils ont laissés, on trouve dans la bourse quelques gros sous, et dans le portefeuille, des assignats ; la gageure est perdue, et Arlequin épouse Isabelle.

On trouve dans le recueil des bons-mots et facéties, un tour à peu près semblable, fait à un cordonnier. Dans une pièce du théâtre italien, jouée par Carlin, Arlequin lui même faisoit ce tour.

De jolis couplets ont fait le succès de cette pièce, à laquelle on .peut cependant reprocher quelques longueurs dans les détails. C'est ordinairement le défaut des ouvrages de femmes. Celui-ci est de le C.e Dufresnoy, et d'un des auteurs du joli vaudeville des Deux Journalistes, qui a gardé l'anonyme.

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