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Astyanax (Halma)
Astyanax, tragédie en trois actes, en vers, d'Halma, 21 thermidor an 13 (9 août 1805)
Théâtre Français.
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Titre :
Astyanax
Genre
tragédie
Nombre d'actes :
3
Vers ou prose ,
en vers
Musique :
non
Date de création :
21 thermidor an XIII (9 août 1805)
Théâtre :
Théâtre Français
Auteur(s) des paroles :
Halma
Almanach des Muses 1806.
Essai malheureux : du talent ; mais pourquoi s'aviser de refaire l'Andromaque de Racine ?
L’Esprit des journaux français et étrangers, tome I, vendémiaire an XIV [septembre 1805], p. 275-286 :
[Une tragédie, même en trois actes, mérite bien un compte rendu abondant, et Astyanax ne fait pas exception, même si elle n’a guère brillé. Le critique commence par une étude du sujet, dont il pense qu’on a tort de le réduire à un seul élément tragique (il énumère les cinq éléments tragiques qu’il y trouve), puis il fait une étude précise des œuvres antérieures sur le même sujet, Euripide, Sénèque et Châteaubrun, pour permettre de comparer la nouvelle pièce avec ces illustres prédécesseurs et pour montrer que le sujet était loin d’être impossible à traiter. Après ces longs développements, arrive enfin l’analyse de la pièce d’Halma, dont l’erreur « n'est donc pas d'avoir entrepris ce sujet, mais de l'avoir manqué ». Cette analyse est à son tour minutieuse, et le critique y intervient pour distribuer blâmes et éloges. On note en passant le reproche fait au rôle d’Ulysse d’être bien bavard, l’audace d’avoir montré Astyanax assez grand pour qu’il puisse prendre la parole, compliment vite retourné en reproche : il n’a rien à dire. Cette apparition d’Astyanax marque d’ailleurs le début des manifestations d’hostilité du parterre, qui grossissent ensuite, peut-être de façon injuste. Le critique relève encore les rires qui accueillent le moment où Andromaque parle de sa vision d’Hector en armes, prêt à combattre les Grecs, ou l’indécence de donner les fort mauvaises raisons invoquées par Ulysse, ou encore les répétitions comme les multiples consultations de dieux par Calchas. Par contre il approuve le dénouement choisi par l’auteur, qui laisse la vie sauve à Astyanax. Le style fait ensuite l’objet d’un jugement modéré (« quelquefois de la faiblesse et quelquefois de l'incorrection »), un exemple étant donné pour que le lecteur se fasse une idée avant de lui concéder « du naturel et de l’élégance ». Le critique tient à encourager l’auteur, malgré la chute de la pièce (mais il n’avait pas encore signalé cette chute : il se contentait de la suggérer).]
Théâtre Français.
Astyanax, tragédie en trois actes de M. Alma.
L'auteur de cette tragédie a trouvé, dans celles qui ont été faites sur le même sujet, des secours dont il a profité, sans avoir pu en composer une bonne de tant de matériaux qu'il ne s'agissait que de distribuer avec intelligence, et de revêtir de quelque coloris. On objecte que l'histoire d'Astyanax n'offre qu'une situation ; c'est une erreur ; il y en a quatre au moins, bien marquées dans les tragiques grec, latin et français : le moment où Andromaque apprend que son fils est réservé à la mort ; celui où elle prend la résolution subite de le cacher dans le tombeau d'Hector ;. l'ordre que donne Ulysse de renverser ce monument ; enfin la nécessité où se trouve Andromaque d'en faire sortir son fils , avec la certitude, pour ainsi dire, de le voir dévorer par les Grecs. Pour peu que le génie dramatique eût secondé le jeune auteur d’Astyanax (car c'est ici son début), avec tant d'incidens il eût aisément rempli ses trois actes. Chateaubrun avait essayé d'en faire cinq, et s'il faut en croire la tradition, les trois premiers avaient réussi. Sa pièce n'a pas été imprimée. Lorsqu'un drame échoue, il faut rarement s'en prendre au sujet. Pour rendre l'excuse inadmissible, il faut qu'il offre une belle situation. C'est au talent de suppléer au reste et de forger des ressorts qui puissent attacher.
Avant de parler du nouvel Astyanax nous dirons un mot de ses prédécesseurs. Dans les Troyennes d'Euripide, lorsqu'on annonce à Andromaque la terrible volonté des vainqueurs, on ajoute que s'il lui échappe un mot contr'eux, son fils demeurera sans sépulture. Cette crainte sî puissante sur l'esprit des anciens, ne peut étouffer le cri de la nature. Les plaintes de cette mère infortunée sont d'abord douces et calmes ; elle se laisse ensuite aller à quelques imprécations contre Hélène, à quelques emportemens très-courts contre l'armée, et finit du même ton qu'elle avait commencé. Andromaque ayant été forcée de partir avec Néoptolème dont elle est captive, n'a pu présider aux funérailles de son fils qui a été précipité du haut des murs de Troye. On apporte le corps à Hécube sur le bouclier d'Hector, et elle l'ensevelit arec ce bouclier. Andromaque l'avait vu et arrosé de ses larmes ; en montant sur le vaisseau qui la portait en Epire.
Sénèque a tiré un bien plus grand parti de la catastrophe de cet enfant. Le père Brumoi dit que c'est l'idée du bouclier qui a donné celle du tombeau d'Hector où, dans la Troade de l'auteur latin, Andromaque fait descendre Astyanax vivant. Je n'apperçois pas la connexion de ces deux idées, et l'invention toute entière, à mon avis, appartient à Sénèque.
Quoi qu'il en soit, à peine l'enfant est dans le tombeau, qu'Ulysse vient le demander à sa mère, à laquelle il déclare que les Grecs, autorisés par les dieux, veulent se défaire de la crainte qu'il pourrait causer un jour. Andromaque feint qu'il n'est plus. Ulysse ne se laisse point abuser. « Où est Astyanax, dit-il ? Andromaque répond, « Et moi je vous demande où est Hector, où est Priam, où sont tous les Troyens ? Vous n'en demandez qu'un, et moi j'en redemande mille. » Pour persuader Ulysse, elle jure qu'Astyanax est parmi les morts et dans le tombeau. Ulysse, feignant à son tour, dit qu'il va apprendre cette nouvelle aux Grecs ; mais il s'apperçoit qu'Andromaque a plus d'inquiétude que de douleur. Revenu sur ses pas, il la félicite d'une mort, qui lui épargne des larmes plus amères, puisque son fils devait être précipité d'une tour, la seule qui subsistât parmi les débris de Troye ; circonstance ingénieusement imaginée, pour faire ressortir de plus en plus le malheur de la famille de Priam. Andromaque frémit. Ulysse reconnaît sur son front les signes de la frayeur. Il ordonne de chercher l'enfant qu'il soupçonne n'être pas loin, ajoute que Calchas veut qu'on renverse le tombeau d'Hector, et qu'on jette ses cendres à la mer, et il recommande d'exécuter la volonté du grand-prêtre. Andromaque se précipite entre les soldats et le tombeau, et invoque à grands cris l'ombre de son époux. Cependant, comme elle voit que son fils va être écrasé sous les décombres, elle cesse de dissimuler et tombe aux genoux d'Ulysse. Le Grec, avant de l'écouter, veut qu'on lui livre l'enfant. Elle le fait sortir du tombeau, et dit à Ulysse : « Voilà donc la terreur de vos mille vassaux ! Un enfant. » Astyanax, par son ordre, embrasse les genoux d'Ulysse. Celui-ci prétend que la politique doit l'emporter sur la pitié. Astyanax pousse des cris ; sa mère le baigne de pleurs, et Ulysse l'emmène. Au cinquième acte on vient annoncer que cet enfant, qui a crié sur la scène, n'a pas versé de pleurs, quand il a fallu mourir, quoiqu'il en fît répandre à tous les témoins de sa mort , il s'est précipité lui-même.
Chateaubrun, dans ses Troyennes, qui sont comme les tragédies grecque et latine un amas de tragédies, a suivi la marche de Sénèque. Il avait peu de chose à prendre à Euripide ; ce tragique grec n'ayant pas approfondi la situation comme le premier. Je me borne à parler de ce qui touche le fils d'Hector, dans les trois drames, lesquels renferment bien d'autres aventures et d'autres désastres.
L'intrigue est filée dans Chateaubrun avec une adresse que l'auteur du nouvel Astyanax aurait dû imiter. On n'annonce point d'abord à Andromaque qu'elle va perdre son fils. Un héraut vient le lui demander de la part des Grecs, sous prétexte qu’ils prennent de l'ombrage de ce qu'on affecte de le dérober à tous les regards. Andromaque ne sachant pas le sort qu'on lui prépare, se résigne tranquillement à la nécessité.
Céphise, sa confidente, fait quelque pas pour sortir avec l'enfant. Une inquiétude involontaire s'empare d'Andromaque. Oubliant l'ordre ou le consentement qu'elle a donné, elle s'écrie :
Arrête, ma Céphyse, où portes-tu mon fils ?
Ce mouvement me semble admirable, et ce sentiment, un trait de génie. Un tel vers eût été remarqué même dans Racine. Au reste je ne sais s'il ne rappelle pas un peu le fameux qui te l'a dit d'Hermione. Quoique Chateaubrun soit en général plus touchant que pathétique, il a quelquefois de la chaleur. L'une et l'autre qualité sont peut-être réunies dans ce discours qu'Andromaque adresse à son fils, qui hésite à s'enfoncer dans les ténèbres d'un tombeau, et aux mânes d'Hector, dont elle invoque pour lui la protection.
Tu frémis ; plonge-toi dans les bras de la mort ;
Voici le seul asyle où te réduit le sort.
O mon fils, tu naquis pour régner en Asie ;
Il te reste un tombeau, pour y sauver ta vie.
Et toi, mon cher Hector, sois sensible à mes cris ;
De tes mânes sacrés enveloppe mon fils,
Creuse jusques au Styx sa demeure profonde,
Et cache mon dépôt sous l'épaisseur du monde.
Voici un passage plus énergique : Andromaque livre à Ulysse un autre enfant que le sien, et soit que ce sacrifice lui paraisse encore excessivement douloureux, soit qu'elle veuille mieux cacher son artifice, elle éclate en invectives et en imprécations.
Rois cruels, dont la rage m'opprime,
Prenez, précipitez, dévorez cet enfant.
Dieux, écoutez les cris de son sang innocent
Avec moins de douleur j'en fais le sacrifice,
Si ce massacre affreux retombe sur Ulysse,
Elle dit encore ailleurs avec plus de véhémence, lorsque Ulysse lui demande Astyanax,
Des mains de ses enfans puisse périr le père,
Qui pour tuer son fils le demande à sa mère.
Les soldats s'apprêtent à disperser le tombeau d'Hector ; sa veuve leur crie :
Barbares, arrêtez ; votre bras téméraire,
Osera-t-il souiller ce sacré sanctuaire ?
Avez-vous oublié quel guerrier fut Hector ?
Ses mânes furieux vous menacent encor.
Fuyez, traîtres, craignez que son ombre indignée
Ne punisse la main qui l'aurait profanée?
Sénèque avait été plus hardi que le poëte français. Son Andromaque croit voir Hector debout dans sa tombe, et repoussant les Grecs. Mais elle finit par un mot qui ôte toute illusion, et donne envie de rire : « Hélas ! suis-je la seule à le voir ? »
Chateaubrun fait détruire le tombeau d'Hector ; mais Astyanax n'y était plus. Un fidèle serviteur l'en avait retiré. Quand Ulysse revient le chercher, Andromaque répond qu'il a péri sous les débris du monument. Ulysse n'en croit rien et en donne cette raison :
La tendresse de mère eût réglé votre sort ;
Et puisque vous vivez, votre fils n'est pas mort.
Le premier vers ne vaut rien ; le dernier est beau. Astyanax est sauvé, mais séparé d'Andromaque.
Il y a des beautés dans cette pièce qui finit par une sentence rendue avec précision. Hécube, dont la pitié mal entendue avait protégé la coupable Hélène, dit en rendant le dernier soupir :
Je me meurs ; rois, tremblez ; ma peine est légitime,
J'ai chéri la vertu ; mais j'ai souffert le crime.
Néanmoins le danger d'Astyanax ne formant qu'un épisode des Troyennes, ce sujet était encore à traiter, car il a été tout au plus effleuré dans l'Andromaque française. En effet, outre que ce n'est pas précisément la même situation que celle des trois drames, dont nous venons de parler, on ne saurait s'intéresser à un enfant qu'on ne voit point, ou du moins on ne s'y intéresse qu'à cause de sa mère.
Le tort de M. Alma, car l'auteur vient de se faire connaître, n'est donc pas d'avoir entrepris ce sujet, mais de l'avoir manqué.
C'est Ulysse qui ouvre la scène avec Calchas. Le premier se montre altéré du sang d'Hector, dont il veut boire la dernière goutte dans les flancs de son fils. Le grand-prêtre au contraire regarde ce meurtre comme inutile, et par conséquent injuste. Dans tout le cours de son rôle, Ulysse ne cesse de délayer et d'affaiblir ces quatre vers de la tragédie d'Andromaque, où Oreste parlant d'Astyanax, dit :
Eh ! qui sait ce qu'un jour ce fils peut entreprendre !
Peut-être dans nos ports nous le verrons descendre,
Tel qu'on a vu son père embrâser nos vaisseaux ,
Et la flamme à la main les suivre sur les eaux.
Calchas prétend que les dieux qu'il a consultés n'exigent point cette victime. Ulysse répond que le camp la demande, et traitant ce point de controverse en philosophe, dit que si le ciel ne parle pas, il faut le faire parler. Le grand-prêtre s'y refuse.
Ulysse, à la tête d'une escouade, vient plusieurs fois chercher l'enfant, le demande et menace en assez mauvais termes :
Où votre fils est-il ?
Dans vos refus, enfin redoutez leur colère.
C'est de la colère des Grecs qu'il s'agit. Andromaque avait confié son fils à un esclave qui ne sachant plus comment le dérober aux recherches d'Ulysse, le ramène à sa mère. M. Alma, plus hardi que ses modèles, produit un enfant assez grand et le fait parler ; mais il ne lui fait rien dire de remarquable, ni d'intéressant. Là ont commencé les murmures : on avait cependant déjà improuvé, mais faiblement, le très-petit coup de théâtre qui avait accompagné l'entrée d'Astyanax. Il était sur la scène, sans que sa mère l'eût apperçu, et elle l'avait vu en se détournant ; surprise qui ne convient guères qu'à la comédie, et qui même n'y vaut rien, si elle n'y produit de l'effet.
Lorsque Ulysse revient avec main-forte ; et demande encore où est Astyanax, Andromaque répond, comme dans la Troade de Sénêque, où sont Hector, Priam ? Cette réponse est très-belle ; mais l'ennui est injuste comme la douleur ; le parterre, déjà fatigué, l'a sifflée, et à peine a-t-on pu l'entendre. Il a traité d'escobarderie les autres faux-fuyans d'Andromaque, qui tantôt dit que son fils est privé de la lumière, tantôt qu'il est dans le sein du trépas. Enfin des ris se sont élevés, à l'instant où défendant le tombeau d'Hector, elle a cru voir ce guerrier valeureux s'armer contre les Grecs, quoiqu'elle se soit bien gardée de demander, comme dans Sénèque, si elle était la seule qui eût cette vision. Ainsi que dans la Troade, elle fait sortir son fils de la tombe, pour empêcher qu'il ne soit enseveli sous ses débris, et dit à Ulysse ce vers que l'auteur de l'opéra d'Astyanax et M. Alma, ont trouvé mot à mot, comme on a vu, dans la traduction de la tragédie de Sénèque :
De vos mille vaisseaux voilà donc la terreur !
Ulysse s'excuse, en disant qu'il ne craint pas pour lui, mais pour son fils Télémaque ; ce qui a encore été bafoué, parce que les mauvaises raisons d'un personnage odieux, qui cependant n'en peut pas donner d'autres, ne sauraient être tolérées , si elles ne sont présentées avec une grande adresse, et si leur faiblesse n'est déguisée par le charme de l'expression.
Andromaque et son fils se jettent aux pieds d'Ulysse. La mère lui dit alors ce mot si touchant, qui appartient à M. Alma, et qui a un moment désarmé la sévérité du parterre :
Le fils du grand Hector demande l'esclavage.
L'inflexible Ulysse fait saisir l'enfant. Les Grecs vont l'emmener, lorsque le tonnerre se fait entendre, et que Calchas arrive. II a une seconde, ou une troisième fois consulté les dieux (car il y a beaucoup de répétitions dans cette pièce), et les dieux se sont encore hautement déclarés pour l'innocence. Lui-même porte Astyanax dans les mains de sa mère. Ulysse cède à la volonté du ciel, qui s'explique d'une manière si éclatante.
Ce dénouement vaut beaucoup mieux que celui de Châteaubrun ; il est conforme à la version adoptée par Racine, qui fait trouver Andromaque et son fils à la cour de Pyrrhus. Le style a quelquefois de la faiblesse et quelquefois de l'incorrection. J'ai remarqué quelques vers martelés, tels que ceux-ci, qui de plus renferment une sorte de pléonasme :
Puisque frappé de mort
Votre fils a subi les derniers coups du sort.
Mais dans le premier acte, où l'on a plus le loisir de prêter attention au style, parce qu'acteur et spectateur, tout le monde est encore communément très-calme, j'ai cru remarquer du naturel et de l'élégance. Ainsi, quoiqu'il soit d'un mauvais augure d'être tombé malgré un triple appui, l'auteur ne doit pas perdre courage. Le jugement du parterre a été très-tumultueux, et il a prononcé sans une entière connaissance dé cause, cependant on ne peut pas dire qu'il ait mal jugé.
Annales dramatiques, ou dictionnaire général des théâtres (Paris, 1808), Volume 1, p. 391 :
ASTYANAX, tragédie en trois actes, par M. Halma, au Théâtre-Français, 1805.
Ulysse veut qu'on lui livre Astyanax, parce qu'il craint qu'un jour le fils d'Hector ne venge son père. Calchas voudrait bien lui persuader qu'il n'en aura jamais la volonté, ni les moyens : mais Ulysse persiste dans son projet, et fait chercher Astyanax. Andromaque désolée cache son fils dans le tombeau d'Hector, et fait courir le bruit de son trépas. Ulysse n'en croit rien : il interroge cette mère éplorée, à plusieurs reprises. Celle-ci, qui redoute le mensonge, plus même que la mort de son fils, lui répond touiours d'une manière équivoque : elle dit tantôt qu'il est dans la nuit du trépas, tantôt dans le sein de la mort : enfin, voyant qu'il ne peut la faire expliquer plus nettement, Ulysse annonce qu'il va s'en venger, en faisant jeter les cendres d'Hector au vent : ce moyen réussit. Andromaque fait sortir Astyanax du monument funèbre. Ulysse s'attendrit un peu ; mais il n'en ordonne pas moins que l'on précipite dans la mer cette innocente victime. Tout-à-coup le tonnerre gronde ; Calchas paraît : il demande au nom des dieux que la victime soit épargnée. Ulysse obéit : la mère et le fils s'embrassent; et la toile tombe avec la pièce.
A défaut de trouver le texte de la tragédie (elle n'a pas été publiée), on peut en lire de larges extraits dans le curieux Astyanax, ou Remarques sur cette tragédie, Représentée sur le Théâtre Français, le 21 thermidor an 13, (9 août v. s.) (chez Mme. Masson). Ce texte d'une trentaine de pages sans nom d'auteur (juste une initiale à la fin, D........ La base Lagrange l'attribue à Halma, ce qui n'a rien d'invraisemblable, mais ce n'est pas dit.
D’après la base La Grange de la Comédie Française, la pièce de Halma n’a eu qu’une représentation, le 9 août 1805.
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