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Attendre et courir

Attendre et courir, vaudeville en un acte, de Poisson de La Chabeaussière et Raboteau. 10 vendémiaire an 11 [2 octobre 1802].

Théâtre du Vaudeville

Titre :

Attendre et courir

Genre

vaudeville

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

10 vndémiaire an 11 (2 octobre 1802)

Théâtre :

Théâtre du Vaudeville

Auteur(s) des paroles :

Poisson de La Chabeaussière et Raboteau

Almanach des Muses 1804

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Goujon fils ; Brunet, an 11 (1802) :

Attendre et courir, vaudeville en un acte, Par les CC. Lachabeaussière et Raboteau ; Représenté pour la première fois sur le Théâtre du Vaudeville, le 10 vendémiaire an 11.

Courrier des spectacles, n° 2036 du 11 vendémaire an 11 [3 octobre 1802, p. 2-3 :

[Le critique commence par dire que la pièce est pauvre en action, « pas de scène, un dialogue assez soigné ». C'est une pièce froide (le critique suggère qu'il aurait fallu la jouer au plus chaud de l'été). Pour s'acquitter de sa tâche, il cite abondamment les couplets, qui ont sauvé la pièce, réduite à être une pièce pour « théâtre de collège ». Le résumé de l'intrigue prend peu de place et montre assez le vide de la pièce. Il s'agit de faire changer l'habitude de deux jeunes gens un garçon très actif e tune fille indolente. Les éducateurs réussissent à changer les deux tempéraments, et on peut marier. Pourtant les auteurs ont été demandés, et un seul a été nommé.]

Théâtre du Vaudeville.

Première représentation de : Attendre et Courir.

Attendre et courir à propos,
Telle est la devise du Sage ;
Du sens que renferment ces mots
Nous proposons le double usage.
De bien courir au dénouement
Chacun de nous ose prétendre ;
Vous, Messieurs, jusqu’à ce moment,
      Nous vous prions d'attendre.

Tel est le couplet d’annonce qu’après la pièce d’Arlequin afficheur (qui fut hier asses mutilée pour la première fois peut-être), Laporte vint chanter au public de la part des auteurs du vaudeville nouveau. Le public a été complaisant, il a été patient jusqu'au dénouement. Cette pièce auroit eu un grand succès au milieu de l’été : elle est glaciale. Les couplets l’ont sauvée, il y en a de jolis : mais des couplets suffisent-ils ? Point d’action, pas une scène, un dialogue assez soigné, bref, c’étoit une pièce à jouer sur un théâtre de collège, et sans doute c’étoit là sa première destination.

Le jeune Dalzi, élevé par M. Dubreuil, près de sa cousine Cécile, fille de madame d’AImane, a conservé un caractère bouillant et impétueux, tandis que Cécile n’a pu se corriger de son indolence naturelle. Madame d’AImane arrive ; on l’a annoncé à d’Alzi, qui, se promenant en cet instant dans la campagne, donne avec Cécile assez d’embarras à son instituteur :

Nous courons trop , disoit toujours Cécile ;
Nous n’allons pas, me répétoit d’Alzi.
Tous à-la-fois il devient difficile
De contenter gens qui parlent ainsi.
Il faut laisser courir le plus volage,
Et devant l’autre aller toujours son train,
Et justement voilà pourquoi le sage
Assez souvent est tout seul en chemin.

Dalzi a voulu courir et prendre les devans, mais il a fait un détour et il arrive trop tard, sa tante vient de partir.

On lui reproche son étourderie en cette occasion, et il répond :

Et pouvois-je trop m'empresser !
Ma tante me servit de mère,
Il s’agissoit de l’embrasser ;
J’ai craint de rester en arriére.
Peu content du chemin commun,
Le désir dont mon cœur palpite
M’en a fait prendre deux pour un
      Afin d’arriver plus vite.

Comme madame d’AImane doit revenir bientôt, on met les deux jeunes gens à l’épreuve, afin de prouver à cette dame que leurs caractères sont changés. A son retour elle trouve d’Alzi, guettant patiemment une taupe dans le jardin, et sa fille courant pour la première fois après des papillons ; elles les embrasse , les unit et... suit un vaudeville sur les papillons. Le jardinier Blaizot chante aussi son couplet ; le voici :

Oui , les animaux l’moins utiles
Sont , et morgué, c’est pis qu’un sort,
Ceux qui s’croyont les plus habiles,
Et ceux qui nous font l’pus grand tort.
Pour enl'ver tout à nos familles
Il n’faut qu’eun’ taup’ dans nos sillons ;
Et pour faire un millier de ch’nilles,
Il n’faut qu’un ou deux papillons.

Les auteurs ont été demandés : on est venu nommer le citoyen Raboteau ; son collaborateur à [sic] gardé l’anonyme.

F. J. B. P. G***.          

Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences, des lettres et des arts, VIIIe année (an XI, 1802), tome III, p. 258-259 :

[On peut s’accorder avec le critique sur la minceur du sujet. La pièce ne vaut que par des « couplets agréables », ce qui a suffi pour lui valoir des applaudissements.]

Attendre et courir.

Le fonds de ce vaudeville, joué le 10 vendémiaire, est extrêmement léger ; mais les couplets agréables ont soutenu la pièce qui a été applaudie.

Un cousin étourdi et une cousine indolente s'aiment malgré la différence de leurs caractères. On leur promet de les marier, quand ils seront débarrassés de ces deux défauts qu'ils portent à l'extrême. En conséquence, le jeune fou doit attendre une taupe, et la jeune indolente courir après un papillon. L'amour opère ce prodige. Ils réussissent, et on les marie.

Les auteurs sont les CC. Lachabaussière et Raboteau.

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