Au plus brave la plus belle

Au plus brave la plus belle, comédie en un acte, en prose, mêlée de chants, de Philipon [Lamadelaine], musique de Plantade. 14 vendémiaire an 3 [5 octobre 1793].

Théâtre des Amis de la Patrie, rue de Louvois.

Titre :

Au plus brave la plus belle

Genre

comédie mêlée de chants

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

oui

Date de création :

14 vendémiaire an 3 [5 octobre 1793]

Théâtre :

Théâtre des Amis de la Patrie, rue de Louvois

Auteur(s) des paroles :

Philipon

Compositeur(s) :

Plantade

Almanach des Muses 1796.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, de l'Imprimerie des Écoles Républicaines :

Au plus brave la plus belle, comédie en un acte, en prose, Jouée pour la premiére fois sur le Théâtre des Amis de la Patrie, le 14 Vendémiaire, 3.e année de l’Ère Républicaine. Paroles du Citoyen Philipon, Musique du Citoyen Plantade.

P. 3, la reprise du titre précise qu'elle est « en prose, mêlée de chants ».

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1794, volume 11 (novembre 1794), p. 239-241 :

[Après avoir résumé la pièce, au « titre piquant », le jugement du critique n’est pas enthousiaste : le sujet permettait de faire une pièce mieux remplie qui présenterait « une espece de solemnité guerriere, plus d'effets & plus de spectacle ». De plus, certains acteurs connaissaient bien peu leur rôle, ce qui a rendu la représentation incomplète et le dénouement obscur. Comment comprendre alors « les intentions de l'auteur du poëme ». la musique est également jugée avec une certaine sévérité : le compositeur a des qualités, mais il lui faut « étudier beaucoup la scene » pour éviter des morceaux trop longs, au détriment de l’intérêt. Le public l’a cependant encouragé.]

Au plus Brave la plus Belle, opéra en un acte.

Tel est le titre piquant d'un opéra en un acte, en prose, qu'on a donné sur ce théatre. Victorine, fille de Dubois, est la plus belle d'une petite commune située sur les frontieres de la république. Dubois a décidé qu'il donneroit sa fille au soldat qui auroit sait briller le plus de valeur en défendant sa patrie ; &, pour éviter la partialité, il a remis le choix de l'époux de Victorine à la décision du comité militaire : .cependant Victorine aime Dufranc & en est aimée : Victorine craint que son amant n'ait point la préférence, & Dufranc redoute la bravoure de tous ses camarades d'armes. Comme il est plongé dans ces inquiétudes, le bruit se répand que le comité militaire a décidé en sa faveur. A l'instant la générale se sait entendre : un gros d'Autrichiens s'est avancé sous les murs de la commune : toute la garnison sort pour les repousser, ce qui est bientôt fait ; mais Dufranc est emporté par son courage, il tombe entre les mains de plusieurs Autrichiens..... Dufranc tue l'un d'eux, en renverse un autre, effraie le reste, & rentre dans son bataillon. Cette belle action lui mérite la main de Victorine : il est surnommé le plus Brave, & obtient la plus Belle.

Le cadre de cet ouvrage étoit assez heureux pour soutenir deux actes ; il n'est point assez rempli : il pouvoit présenter une espece de solemnité guerriere, plus d'effets & plus de spectacle. Avec cela, une replique mal donnée a forcé les acteurs à passer une scene entiere au dénouement : quelques-uns d'entr'eux n'étoient point sûrs de leur mémoire ; tous ces contre-tems ont répandu du froid & de l'obscurité sur le dénouement, qui est devenu trop rapide ; en sorte qu'il a été impossible, d'après la négligence de plusieurs acteurs, de deviner les intentions de l'auteur du poëme, qui est du cit. Philippon. La musique est du cit. Plantade ; ce jeune artiste fait briller d'heureuses dispositions pour le chant & pour la facture de l'orchestre ; mais il doit étudier beaucoup la scene, pour donner à ses morceaux de musique la mesure que l'intérêt d une situation prescrit : plusieurs sont trop longs ; tels que le premier chœur, le duo de Victorine & Veronique. Du reste, le public a donné à cet artiste, connu par des romances très-agréables, tous les encouragemens que mérite un compositeur qui écrit bien, & dont les essais prouvent du zele, du chant & du style.

Dans la base César, la pièce est intitulée Aux plus braves les plus belles. Elle est jouée pour la première fois le 6 octobre 1794 et est jouée 22 fois jusqu'au 7 janvier 1796.

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