L'Abbé Coquet, vaudeville en deux actes, de Mathurin-Joseph Boullault, 2 floréal an 8 [22 avril 1800].
Théâtre des Jeunes élèves.
Le Courrier des spectacles n° 1144 du 2 floréal an 8 [22 avril 1800] signale une représentation de l'Abbé Coquet, sans préciser que c'est la première. Autres représentations les 23 , 26 et 27 avril, et 10, 15 et 21 mai, soit 7 représentations au moins.
Je n'ai pas trouvé de compte rendu de cette pièce, jouée sur un théâtre secondaire.
Elle n'a pas été imprimée. Mais l'histoire de l'abbé Coquet est un classique des anecdotes du temps, qui existe en de nombreuses variantes. Je propose celle des Antiquités nationales d'Aubin Louis Millin, tome 3 (1791), p. 24-25, sans être sûr que c'est cette anecdote que Boullault reprend.
Ce Coquet étoit peut-être le parent d'un abbé à qui il arriva une histoire assez singulière : Une marchande de modes avoit fait peindre, avec assez de soin, dans son enseigne, un abbé choisissant des bonnets, et courtisant ses filles de boutique. On lisoit sous cette enseigne : A l'Abbé Coquet. Le lieutenant de police, Hérault, grand dévot et homme assez borné, voit cette affiche ; il la trouve indécente, et, de retour chez lui, il ordonne à un exempt d'aller enlever l’abbé Coquet, et de le mener chez lui. L'exempt, accoutumé à ces sortes d’expéditions, va chez un abbé de ce nom, le force à se lever et le conduit à l’hôtel du lieutenant de police. Monseigneur, lui dit-il, l’abbé Coquet est ici ; eh bien , répond le magistrat, qu’on le mette au grenier. On obéit : l’abbé Coquet, tourmenté par la faim. faisoit de grands cris le lendemain. Monseigneur, lui dirent les exempts, nous ne savons plus que faire de cet abbé Coquet que vous avez fait mettre dans le grenier, il nous embarrasse extrêmement. Eh bien, brûlez-le, et laissez-moi tranquille. Ces mots firent éclater de rire. La méprise cessa, et l’abbé se contenta d’une invitation à dîner et de quelques excuses.
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