L'Alarmiste

L'Alarmiste, vaudeville en un acte, de Després, 21 juillet 1794.

Théâtre du Vaudeville.

Titre :	Alarmiste (l’)
Genre	vaudeville
Nombre d'actes :	1
Vers / prose	en prose, avec des couplets en vers
Musique :	vaudevilles
Date de création :	21 juillet 1794
Théâtre :	Théâtre du Vaudeville
Auteur(s) des paroles :	Després

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1794, volume 10 (octobre 1794), p. 298-299 :

[Rapide compte rendu d’une pièce mettant en scène un des personnages honnis par les révolutionnaires, le fabricant de fausses nouvelles, dont le début du copte rendu nous décrit le comportement infâme. Sur la pièce elle-même, pas grand chose : la pièce montre un alarmiste et a dusuccès. Personnage « dessiné avec autant de vérité que de finesse », et très bien joué par l’acteur Rozière. Des « couplets très-agréables, & que le patriotisme a dictés ». Le compte rendu reproduit un de ceux qui ont été répétés.]

THÉATRE DU VAUDEVILLE.

L'Alarmiste, vaudeville en un acte.

Lorsque les armes de la république triomphent de toutes parts, le despotisme terrassé trouve encore dans l'intérieur des partisans cachés ; tout le monda connoît les dernieres ressources qu'emploient ces gens que nos victoires affligent, & qui triompheroient de nos défaites ; forgeant des nouvelles fausses qu'ils débitent avec l'air du mystere, ils semblent s'affliger d'un revers qu'eux-mêmes ils ont inventé : quelquefois ils empoisonnent ainsi, chez les gens simples, la joie d'une nouvelle victoire ; & leurs odieux mensonges ternissent pour un instant l'éclat de la vérité qui les blesse.

C'est ce personnage odieux qui est joué dans l’Alarmiste, donné sur ce théatre avec le plus grand succès. Le rôle de l'Alarmiste est dessiné avec autant de vérité que de finesse, & l'esprit en est parfaitement saisi par le citoyen Roziere.

Cette production a de plus le mérite de contenir des couplets très-agréables, & que le patriotisme a dictés ; plusieurs ont été répétés ; nous ne citerons que le suivant.

Tel répand des bruits infideles
Qui bien souvent en est l'auteur.
Le fabricateur de nouvelles.
Est pareil au faux monnoyeur ;
L'un dans son avarice immonde,
De l'or corrompt la pureté ;
L'autre corrompt la vérité,
Qui vaut tous les trésors du monde.

L'auteur est le citoyen Després.

(Journal de Paris.)

D’après la base César, pièce de Després, jouée 18 fois au théâtre du Vaudeville, du 21 juillet au 19 octobre 1794.