L’Antiquaire, opéra comique en trois actes (puis deux), paroles de Louis Hennequin, musique de Pasquale Anfossi, 9 mars 1789.
Théâtre de Monsieur.
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Titre :
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Antiquaire (l’)
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Genre
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opéra comique
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Nombre d'actes :
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3 (puis 2)
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Vers / prose ?
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prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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oui
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Date de création :
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9 mars 1789
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Théâtre :
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Théâtre de Monsieur
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Auteur(s) des paroles :
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Louis Hennequin
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Compositeur(s) :
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Pasquale Anfossi
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[Le compte rendu signale le médiocre succès de la pièce, faute d'une intrigue consistante, la musique ne rachetant pas cette insuffisance. C'est à la musique qu'il accorde le plus de place : le critique soupçonne l'auteur de penser « que le charme de la Musique Italienne suffiroit pour faire valoir ce petit Ouvrage », mais il aurait fallu pour cela que cette musique soit vraiment italienne, qu'elle ait le « goût de terroir » propre aux musiciens de ce pays.]
Mercure de France, n° 13 (samedi 28 mars 1789), p. 191 :
THÉATRE DE MONS1EUR.
Le Lundi 9 de ce mois, on a donné sur ce Théatre, l'Antiquaire, Opéra Bouffon. Il n'a eu qu'un succès très foible. L'intrigue est peu de chose : on a trouvé dans le Dialogue quelques traits assez comiques, mais il en falloit davantage ; il falloit prononcer plus fortement le caractère du personnage principal, pour soutenir un fonds aussi léger. L'Auteur, qui a donné cette Pièce sans aucune prétention, a cru que le charme de la Musique Italienne suffiroit pour faire valoir ce petit Ouvrage, & peut-être le Public en eût-il jugé de même, si on lui avoit fait entendre une Musique transcendante & remplie de ces grands effets auxquels il s'est accoutumé à ce Théatre ; mais on n'a pas reconnu dans celle de cette Pièce, ce goût de terroir auquel les Connoisseurs sont si sensibles, & que les Etrangers, à moins d'avoir étudié long-temps en Italie, ne sçauroient imiter. Exiger qu'un Ultramontain fasse de la Musique Italienne, c'est ressembler à ce Libraire de Hollande, qui disoit à un Auteur François : « Monsieur, faites moi des Contes de Marmontel ».
L’Esprit des journaux français et étrangers, 1789, tome IV (avril 1789), p. 323 :
THÉATRE DE MONSIEUR.
On a donné à ce théâtre , plusieurs pieces qui n'ont eu aucun succès.
[...]
L'Antiquaire, aussi parodié sur la musique italienne, n'a eu qu'un foible succès. L'ouvrage, en général, a paru manquer de contexture & d'intérêt ; & la musique, dépourvue d'intérêt, & d'un chant peu flatteur, n'a pas offert ce bon goût, ce charme qui se fait si bien sentir aux amateurs de la musique italienne.
D’après la base César, il s’agit d’un opéra-comique en prose, de Louis Hennequin pour les paroles et de Pasquale Anfossi pour la musique, parodiée sur la musique de Crispini. Il a été créé le 9 mars 1789 au Théâtre de Monsieur, et n’a connu qu’une autre représentation, le 21 mars.
André Tissier, les Spectacles à Paris pendant la Révolution, tome I, p. 392, lui attribue 4 représentations (2 seulement pour Emmet Kennedy, Theatre, Opera, and Audiences in Revolutionary Paris: Analysis and Repertory, p. 175) Il signale aussi que la pièce est passée de trois à deux actes.
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