L'Antiquomanie, ou le Mariage sous la cheminée, comédie en un acte et en prose, mêlée de vaudevilles, de J. A. Jacquelin, 8 Prairial an 7 [27 mai 1799].
Théâtre des jeunes artistes.
Almanach des Muses 1800.
Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Fages, an VII :
L'Antiquo-manie, ou le Mariage sous la cheminée, Comédie en un acte et en prose, mêlée de Vaudeville. Par J. A. Jacquelin. Représentée pour la première, à Paris, sur le Théâtre des Jeunes Artistes rue de Bondy, le 8 prairial de l'an VII.
Soit le 27 mai 1799.
Courrier des spectacles, n° 826 du 9 prairial an 7 [28 mai 1799], p. 2 :
[Début d'article ambigu : les Jeunes Artistes donnent beaucoup de nouveautés, et toutes ne sont pas si mauvaises, pourrait on comprendre. La nouveauté du jour a connu le succès. Résumé de l'intrigue : il s'agit d'une arlequinade très classique, construite autour du quatuor habituel (Cassandre Colombine et ses deux soupirants, Arlequin réussissant comme toujours à épouser Colombine. Ce qui sauve les arlequinades, c'est la qualité de leurs couplets (l'intrigue ne peut pas sauver une pièce de ce genre...) : ici, on a « des couplets très-heureux », mais aussi des couplets dans lesquels « l'auteur a paru courir après l'esprit ». Mais le critique croit fermement que la pièce a un bel avenir, et il souligne que l'auteur a été très applaudi.]
Théâtre des Jeunes Artistes.
Ce théâtre continue de donner des nouveautés, et dans le nombre il s’en trouve qui méritent d’être distinguées. Parmi celles-ci l’on peut placer le vaudeville donné hier sous le titre de l'Antiquomanie, ou le Mariage sous la Cheminée, qui a obtenu un succès brillant et mérité.
Cassandre, amateur fou de l’antiquité, veut marier Colombine sa fille à son ami Gilles, parce qu’il a cru reconnoitre en lui des traits antiques ; mais Colombine aime Arlequin, qui s’introduit chez Cassandre, d’abord comme commissionnaire, ensuite comme limonadier, et qui parvient à éloigner Cassandre et Gilles en leur annonçant l’arrivée des chef-d'œuvres d’Italie qu’ils s’empressent d’aller voir ; bientôt lui-même réjouit sa Colombine, mais le retour de Cassandre le force à se cacher dans la cheminée, où Gilles découvre sa retraite. Arlequin est aux pieds de Cassandre, Colombine joint ses prières à celles de son amant, et son pere est inexorable. Enfin Gilles déclare qu’il renonce à la main de Colombine, et Cassandre consent à son mariage avec Arlequin.
Il y a dans cette jolie production des couplets très-heureux ; mais quelquefois l’auteur a paru courir après l’esprit. Au moyen de légères cor rections, cette bluette sera long-tems vue avec plaisir à ce théâtre. L'auteur a été vivement demandé, et a été couvert d'applaudissemens. C’est le cit. Jacquelin.
César signale 5 représentations, jusqu'au 4 juin 1799.
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