L’Auberge de Kaufbeuren, comédie, 21 messidor an 9 (10 juillet 1801).
Théâtre Louvois.
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Titre :
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Auberge de Kaufbeuren (l’)
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Genre
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comédie
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose
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en prose
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Musique :
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non
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Date de création :
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21 messidor an 9 (10 juillet 1801)
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Théâtre :
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Théâtre Louvois
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Auteur(s) des paroles :
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Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 7e année, 1801, tome II, p. 275 :
THÉATRE LOUVOIS.
L’Auberge de Kaufbeuren.
Le fonds de cette petite comédie, jouée le 21 messidor, a paru invraisemblable, et les détails un peu indécens. Quoiqu'on y ait remarqué quelques situations plaisantes et de la gaieté dans le dialogue, elle n'a pas été achevée.
L’Esprit des journaux français et étrangers, trentième année, tome X, messidor an IX [juillet 1801], p. 223-225 :
[Le compte rendu commence par exprimer un regret le sujet de la pièce, que le critique suppose emprunté à un modèle allemand est plutôt neuf, et pouvait fournir une bonne pièce. Puis il résume l’intrigue. Sans dire que la pièce a échoué (c’est ce que dit le Magasin encyclopédique), il signale que l’auteur n’a pas été demandé, mais que des modifications (suppression de quelques scènes, amélioration du dialogue) pourraient faire qu’on ait envie de revoir la pièce, par ailleurs bien jouée.]
L'Auberge de Kauffbeurn, petite pièce en un acte & en prose.
Le sujet étoit de nature à fournir un ouvrage très-piquant à la scène : nous le croyons imité du théâtre allemand. Comme il présente une situation assez neuve & dont on eût pu tirer un parti très-avantageux, nous croyons devoir en donner une idée succincte par une rapide analyse.
Le comte de Valbourg, jeune officier bavarois, commence ses voyages : arrivé à Kauffbeurn, un ouragan le retient dans une anberge, & il s'y occupe à tracer les premières pages de son journal : il se dispose bientôt à continuer sa route quand son domestique accourt, lui apprend qu'un étranger a subitement enlevé son cheval de selle, pris à toute bride la route de Munich, & laissé une lettre, une berline & une dame. Valbourg ouvre la lettre :
« On lui fait mille excuses de la manière singulière avec laquelle on lui a emprunté son cheval ; mais la plus impérieuse nécessité en faisoit une loi : on lui déclare que l'on place, sous la sauve-garde de sa loyauté, la dame qu'on a été forcé d'abandonner. » .... Valbourg reste fort étonné : la dame, confiée à ses soins, paroît un moment après : elle s'occupe à justifier le fugitif sans le nommer, & sans vouloir se nommer elle même, lorsque la salle se remplit d'archers à la tête desquels se trouve le bailli du lieu, qui vient arrêter un baron de Lindorf, par ordre de l'électeur. La dame mystérieuse déclare qu'elle est baronne de Lindorf, & indique au bailli le jeune Valbourg comme le baron son époux, comme celui qui doit être arrêté avec elle.
Valbourg ne sait comment prendre une plaisanterie de cette nature : cédant à la circonstance, il s'amuse à tourner le bailli en ridicule, & bientôt il place la baronne elle même dans un étrange embarras , en s'avouant hautement son mari, & même en en réclamant les droits.... Madame de Lindorf ne sait plus comment soutenir une situation si singulière, lorsqu’un courier de fon mari arrive en toute diligence, annonçant que ce dernier a fui pour éviter une persécution injuste, qu'il s'est justifié devant la cour de Munich, & qu'il va dans quelques instans remercier lui même le jeune Valbourg & le tirer d'embarras. Tel est le plan de cet ouvrage.
L'auteur n'a pas été demandé ; il seroit possible cependant qu'en retranchant quelques scènes, en retravaillant son dialogue pour le rendre plus rapide & plus piquant, il parvînt à placer cette petite pièce dans le nombre de celles qu'on revoit avec plaisir, d'autant plus qu'elle est généralement bien jouée.
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