L’Auberge de la Poste, ou l’Intrigue impromptu, comédie en un acte et en prose, 4 septembre 1809.
Théâtre de l’Impératrice.
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Titre :
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Auberge de la Poste (l’), ou l’Intrigue impromptu
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Genre
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comédie
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Nombre d'actes :
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1
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Vers ou prose ?
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en prose
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Musique :
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non
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Date de création :
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4 septembre 1809
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Théâtre :
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Théâtre de l’Impératrice
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Auteur(s) des paroles :
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Les Intrigue impromptu ne manquent pas au théâtre : celle de Gersain et Dieulafoy, L’Intrigue impromptu, ou il n’y a plus d’enfans, a été jouée au théâtre du Vaudeville le 4 novembre 1809.
L’Esprit des journaux français et étrangers, tome XI, novembre 1809, p. 265-267 :
[Avec référence à Salomon, rappel de la rareté des choses nouvelles, en particulier dans le domaine de la comédie : celle du jour est comparée avec une pièce de Larivey (cela remonte à loin !), le Morfondu dont on nous rappelle l’intrigue avant de la comparer à celle de l’Auberge de la Poste. Un rôle plaisant, les autres sont déclarés nuls, et le dénouement repose sur la facilité usée elle aussi du dédit. L’auteur a eu le bon goût de ne pas donner son nom quand il a été demandé, ce choix de l’anonymat étant jugé très positivement (et un peu ironiquement) comme un signe encourageant : « désormais il fera mieux ou rien. »]
L’Auberge de la Poste.
Rien de nouveau sous le soleil, c'est Salomon qui avait fait cette remarque ; ce qui prouve que la remarque elle-même n'est pas nouvelle. Si donc, quoiqu'il se soit passé tant de choses depuis Salomon, Salomon ne pouvait plus rien découvrir de nouveau, est-il étonnant qu'un auteur, avant lequel on a fait tant de comédies, ait de la peine à trouver quelque chose de neuf? L'Auberge de la Poste peut ressembler à beaucoup d'autres auberges et à beaucoup d'autres pièces ; elle ressemble sur-tout au Morfondu, comédie de Larivey, auteur du seizième siècle. Un .vieillard amoureux d'une jeune personne, sur laquelle il a des droits, veut l'épouser en dépit de la jeune personne, comme on le croit bien, en dépit de la mère, ce qui est plus étrange, et en dépit de la suivante, ce qui est fort imprudent ; il ne faut pas qu'un vieillard amoureux qui épouse une jeune femme mette contre lui la femme-de-chambre. Cette dernière, de l'aveu de la mère de Lucile, (c'est, je crois, le nom de la jeune personne), prend les habits de celle-ci, et fait entrer la nuit par la fenêtre un amant dans la maison, pendant que le vieillard se morfond sous la fenêtre où on l'a fait adroitement venir pour être témoin de cette scène qui produit tout l'effet qu'on en devait attendre, de le dégoûter de sa maîtresse : c'est là la comédie du Morfondu. Dans l'Auberge de la Poste, c'est l'amant qui s'avise de ce stratagème, c'est son valet qui l'exécute avec la servante de l'auberge qui a pris le schall et le chapeau de Lucile, et qui ne laisse pas, à ce qu'il paraît, le vieux maître de poste destiné à Lucile se morfondre trop long-temps dans le corridor où on l'a mis à faire le guet : elle lui donne sur le-champ au moins autant de preuves qu'il lui en faut pour avoir envie de rompre son: mariage en dépit d'un dédit de dix mille francs, grand ressort de comédie qui dure tant qu'on en a besoin, et se brise sans peine au moment du dénouement. Ce rôle du vieux, maître de poste jaloux en herbe, bien joué par Fusil, est assez plaisant ; les autres rôles sont assez nuls, il est vrai qu'ils étaient bien mal sus ; quelques scènes ont de la gaîté, quelques-unes sont longues et froides. Il n'y avait pas beaucoup de monde, on n'a pas beaucoup applaudi; on a un peu demandé l'auteur, il a voulu garder l'anonyme ; d'après cela un censeur n'a plus lieu à dire. C'est un homme à ménager, un homme à respecter qu'un auteur qui garde l'anonyme. Un auteur anonyme n'inonde pas le théâtre de ses productions ; sa réserve nous épargne la frayeur qui nous saisit lorsqu'on nous annonce un nouveau né dans la carrière dramatique, et que cette déclaration, c'est le premier ouvrage de M. un tel, nous prouve que ce ne sera pas le dernier. On peut compter sur un auteur qui, bien qu'ayant été demandé, veut garder l'anonyme; il y a lieu de croire qu'il n'a pas été content de son ouvrage, ou de son succès, et que désormais il fera mieux ou rien.
L'Odéon : histoire administrative, anecdotique et littéraire, de Paul Porel et Georges Monval, p. 243 :
Le 4 septembre 1809, L’Auberge de la Poste, ou l’Intrigue impromptu, comédie en un acte et en prose, n’eut qu’un succès médiocre.
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