L'Auberge du Diable, comédie en 2 actes de Guilbert de Pixerécourt, créée sur le Théâtre Montansier le 9 pluviôse an 8 [29 janvier 1800].
Théâtre Montansier-Variétés.
Almanach des Muses 1801.
Courrier des spectacles, n° 1062 du 10 pluviôse an 8 [30 janvier 1800] :
[La pièce est tellement mauvaise que le critique ne peut croire qu'elle soit d'un auteur célèbre (elle est pourtant bien de Pixerécourt). Le compte rendu est expéditif : elle n'est pas drôle, elle n'est pas originale, et le public l'a condamnée. Le résumé de l'intrigue confirme le manque d'originalité : un chapelet de situations convenues, qu'on a vues cent fois au théâtre.
Théâtre Montansier.
De quel nom appeler une pièce jouée hier sur ce théâtre, sous le titre de l'Auberge du Diable ? C’est une farce où on remarque à peine quelques traits malins, et où on rencontre trop de réminiscences : aussi le public en a-t-il fait justice en la vouant aux sifflets et sans doute à l’oubli.
Ledru, aubergiste, et sa femme, veulent pour gendre, l’un Eugène, fils de son ancien ami, et l’autre le procureur Grimaudin, que l’on attend. Contrefait et boiteux, il ne plaît nullement à Suzanne, fille de Ledru, qui préfère Eugène. A son arrivée, chacun a l’air de vouloir le tromper ; le jeune homme se prépare à lui jouer un tour ; Suzanne se mocque de lui, et Ledru, qui est dans le secret, lui cause mille frayeurs.
Eugène a pénétré dans le logement qu’on a préparé à Grimaudin ; là, à l’aide de quelques expériences que lui a apprises un de ses amis, il fait mouvoir d’eux-mêmes les chandeliers, substitue il la tète d’une poupée la sienne propre sur laquelle Grimaudin pose sa perruque. Celui-ci est effrayé du mouvement des chandeliers, des cris de la tête, et d’autres tours encore ; il tombe à terre, et . . . Sa chûte entraîna celle de la pièce : car on n’entendit plus rien, et on vit seulement Mme Ledru unir elle-même Eugène à Susanne.
Nous ne voulons pas faire à un auteur déjà avantageusement connu l’injure de le croire auteur de cette triviale bouffonnerie.
Journal général de la littérature de France, troisième année, an viii (1800), p. 63 :
Théâtre de Montansier. L'Auberge du Diable, 2 actes ; farce tombée.
Biographie universelle, ancienne et moderne, tome 77 (1845), p. 297 :
Œuvre de René-Charles Guilbert de Pixerécourt, la pièce n'a eu qu'une représentation (le 29 janvier 1800) et n'a pas été imprimée.
Même résultat dans le Théâtre choisi de Guibert de Pixerécourt, tome 1, p. lv : une seule représentation le 29 janvier 1800, et chute complète.
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