L'Auberge du perroquet, ou la Barrière des Martyrs, vaudeville en un acte, à travestissements et à deux acteurs, de Théodore [Maillard] et Edmond [Rochefort], 26 février 1812.
Théâtre des Jeux Gymniques.
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1811 :
L'Auberge du perroquet, ou la Barrière des Martyrs, vaudeville en un acte, à travestissemens et à deux acteurs ; Par MM. Théodore et Edmond ; Représenté, pour la première fois, sur le Théâtre des Jeux Gymniques, le 26 Février 1812.
Deux acteurs, et deux personnages,
-
M. Lefèvre, qui joue Giblotte, tenant l'auberge du Perroquet, à la barrière des Martyrs, costumé successivement en Aubergiste, en Perruquier, en Maître d'escrime, en Médecin, en Femme ;
-
M. Klein, qui joue Jacquot, Cousin de Giblotte, et Fils de M. Sintaxe, Maître d'école au village des Vertus.
Et un troisième, « le perroquet, en carton ou empaillé, doit être placé au-dessus de la deuxième coulisse, à la droite de l'acteur, et une personne placée dans la coulisse parle pour lui ». Petite astuce pour échapper à la limitation à deux du nombre des acteurs dans ce théâtre.
Juste avant le début de la pièce, dernières précisions :
(Le Théâtre représente une Chambre d'auberge. Une grande cage, dans laquelle est un perroquet, est suspendue à la deuxième coulisse à droite du Théâtre. Sur l'avant scène est une table avec papier, encre, etc., un miroir et un pot-à-l'eau dessus.)
(Au lever du rideau, Giblotte est à moitié habillé ; il est occupé à se grimer vis-à-vis du miroir.)
Louis-Henry Lecomte, Histoire des théâtres de Paris : les Jeux gymniques, 1810-1812, le Panorama dramatique, 1821-1823 (Paris, 1908), p. 51-52 :
[Bel exemple de comédie à tiroirs. Les personnages se uivent et prennent un peu d'argent à celui qui n'en a guère, jusqu'à la révélation finale, qui n'est une surprise pour personne, sauf pour Jacquet. Le jugement final est indulgent, et le succès jugé modéré.]
20 février : L'Auberge du Perroquet, ou la Barrière des Martyrs, vaudeville en 1 acte, par Théodore (Maillard) et Edmond (Rochefort) :
Giblotte
|
MM.
|
Lefèvre
|
Jacquot
|
|
Klein.
|
Jacquot, fils de M. Sintaxe, maître d'école aux Vertus, a décidé de fuir ce village pour habiter Paris. Sintaxe, qui craint pour le jeune homme le séjour de la capitale, prie son neveu Giblotte, aubergiste à la barrière des Martyrs, d'arrêter Jacquot sur le bord du précipice. Giblotte a joué la comédie dans les théâtres de la société : les costumes qu'il a conservés lui permettront de faire ce qu'on attend de lui. C'est en garçon d'auberge qu'il accueille d'abord son cousin mouillé, décoiffé à la suite d'une mésaventure qui lui a coûté son âne. Jacquot a faim et veut se restaurer, mais il ne peut le faire pour moins de trois francs ; cela le contrarie, car son pécule ne monte qu'à 39 francs 12 sols et 40 centimes. Il le confesse à Giblotte qui organise en conséquence son plan d'attaque : Jacquot n'a rien mangé mais s'est fait mordre par le perroquet qui sert d'enseigne à l'auberge, quand se présente à lui un perruquier qui l'accommode à la Titus moyennant six francs. C'est, par la suite, un maître d'armes qui lui donne une leçon cotée douze francs et, le jugeant malade, envoie un médecin qui, lui, reclame dix-huit francs. Jacquot n'a plus que vingt-cinq centimes quant paraît à ses yeux une femme pour laquelle il s'enflamme et qui, après lui avoir fait signer une promesse de mariage avec dédit de cent francs, confesse avoir été deux fois enlevée. Jacquot s'indigne et réclame à grands cris son cousin quand la prétendue femme, quittant ses jupes, laisse apparaître Giblotte On s'explique et Jacquot, que la leçon a rendu sage, regagne les Vertus.
Scènes drôles et calembredaines dans lesquelles le perroquet même faisait sa partie : réussite contestée.
Ajouter un commentaire