L'Avare puni, opéra nouveau, en un acte, paroles de [Falaise de] Verneuil, musique de L. Jadin, 4 août 1792.
Théâtre de la rue Feydeau.
La date de création est fournie par la Gazette nationale ou le Moniteur universel n° 217 du samedi 4 août 1792.
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Titre :
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Avare puni (l’)
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Genre
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opéra
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose
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prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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oui
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Date de création :
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août 1792
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Théâtre :
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Théâtre de la rue Feydeau
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Auteur(s) des paroles :
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Falaise de Verneuil
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Compositeur(s) :
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L. Jadin
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Mercure universel, tome XVIII, n° 526, du mercredi 8 août 1792, p. 127 :
L'opéra en un acte donné à ce théâtre sous le titre de l'Avare puni a réussi.
On se doute aisément que le caractère de l'avare, traité avec tant de naturel et de vérité par Molière, ne pouvoit être mis au théâtre qu'à l'aide d'une intrigue. Aussi l'auteur, M. Verneuil, acteur du même spectacle, s'est-il servi d'un trait connu. Mais cet ouvrage n'est pas d'un grand effet : il doit en partie son succès à la musique de M. Jadin, compositeur très-agréable, dont le talent se développe tous les jours , et annonce de nouvelles ressources,
L’Esprit des journaux français et étrangers, 1792, volume 10 (octobre 1792), p. 317-318 :
[La pièce traite un sujet connu, et le traite bien, à part le dénouement, où l’avare ne se trouve pas puni : l’auteur l’a modifié pour la seconde représentation, pour rendre l’idée de punition plus sensible. « La musique est d'un bon style ». Pas grande précision sur l’interprétation (on n’a que des noms d’interprètes, sans jugement).]
THÉATRE DE LA RUE FEYDEAU.
Mathieu, vieil avare, poursuit Dorimon, négociant ruiné par des malheurs, & son débiteur. Mathieu a perdu une bourse de cinq cens louis : il a promis mille écus de récompense à qui la lui rapporteroit : c'est Dorimon qui a trouvé cette bourse ; mais, par un excès de délicatesse, il refuse d'accepter la récompense promise, & dépose la bourse chez un juge de paix. Sur ces entrefaites, Mathieu ignorant que sa bourse est tombée entre les mains de Dorimon, arrive avec un huissier, & le sait arrêter ; mais Dorval, ami de Dorimon, court chez le juge de paix, & réclame la récompense pour l'infortuné débiteur de Mathieu. Ce dernier, désespéré d'avoir promis mille écus, imagine un stratagème pour se dispenser de les donner : il réclame un diamant de mille écus, qu'il jure devant le juge de paix avoir mis dans la bourse avec les cinq cens louis : de son côté, Dorimon affirme qu'il n'a rien soustrait : le juge alors, pour punir l'avare, prononce que la bourse trouvée n'est pas celle que Mathieu a perdue. Celui-ci fait l'aveu de sa supercherie, le juge l'accable de reproches, lui rend sa bourse, & prête des fonds à Dorimon, pour relever son commerce. Ce trait, que tout le monde connoît, est très-bien arrangé dans la petite piece. Le dénouement seul a paru vicieux, en ce que l'avare n'est pas puni. L'auteur l"a refait pour la seconde représentation; & on a vu le juge de paix renvoyer Mathieu sans lui remettre la bourse, qu'il retient pour la lui rendre dans un autre tems, s'il efface, par sa conduite, la bassesse de son mensonge. L'ouvrage a fait plaisir : la musique est d'un bon style ; on peut citer le premier trio, chanté par Mad. Scio, Melles. Rolando & Vilsan, & l'air de l'avare, qui finit en trio, comme deux morceaux d'une facture neuve & agréable.
César : 9 représentations au théâtre Feydeau, deux à une date inconnue de 1792, et sept du 4 août 1792 (date de la première) au 10 janvier 1793.]
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