L'Aveugle supposé

L'Aveugle supposé, vaudeville en un acte et en vaudevilles, de Le Pitre, 21 fructidor an 11 [8 septembre 1803].

Théâtre du Vaudeville.

Dans son numéro 2377 du 21 fructidor, le Courrier des spectacles annonce comme programme au Théâtre du Vaudeville Arlequin de retour, Cassandre aveugle et la Danse interrompue. Mais pas la première de l'Aveugle supposé. Il y a une erreur dans le titre : c'est bien l'Aveugle supposé qui a été donné, et non Cassandre aveugle (pièce de Dumersan, Chazet et Moreau, à qui la base César attribue une seule représentation le 19 septembre 1799).

Titre :

Aveugle supposé (l’)

Genre

vaudeville

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

21 fructidor an 11 [8 septembre 1803]

Théâtre :

Théâtre du Vaudeville

Auteur(s) des paroles :

Le Pitre

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Madame Masson, an 12-1803 :

L’Aveugle supposé, comédie en un acte et en vaudevilles. Par Monsieur L***. Représentée pour la première fois sur le théâtre du Vaudeville, le 21 fructidor an 11. (8 septembre 1803).

Courrier des spectacles, n° 2378 du 22 fructidor an 11 [9 septembre 1803], p. 2 :

[Compte rendu d'une pièce qui a connu le succès, mais que le critique présente comme une pièce sans consistance : sans intérêt, sans mauvais goût, juste quelques couplets bien écrits. Le résumé de l'intrigue est une suite d'éléments convenus, intrigue faible, dénouement connu d'avance, scènes décousues. L'auteur a préféré garder l'anonymat.]

Théâtre du Vaudeville.

Première représentation de l’Aveugle supposé.

Cette pièce est un de ces mille et un vaudevilles dont on dit peu de chose. L’intrigue en est foible, le dénouement prévu, les scènes assez décousues ; au total il n’y a rien qui réchauffe l’intérêt, rien de bien saillant, rien aussi de mauvais goût. C’est un ouvrage sage et raisonnable, dont le succès n’a pas été contesté. Il est cependant juste du dire que dans cette première représentation, on a applaudi quelques couplets qui décèlent une plume gracieuse et exercée dans ce genre.

Valcour, fils de M. Derval, a vu en passant dans un village Sophie fille d’un oculiste ; il en est devenu amoureux ; et secondé par son valet Lafleur qui se fait passer pour son oncle, il s’est introduit dans la maison de sa maîtresse comme aveugle et comme ayant besoin d’être soigné par l’oculiste. Celui-ci est l’ami de M. Derval, et il a été convenu entr’eux qu’ils uniroient leurs enfans. Derval arrive ; il croit son fils malade à Paris ; mais quel est son étonnement de le retrouver, un bandeau sur les yeux, dans la maison même de son ami. Il fait d’abord une verte semonce à l’Oncle prétendu, à Lafleur ; puis se présente à son fils au moment où celui-ci formoit le projet de l’instruire de tout. Après quelques reproches, il lui déclare qu’il est venu pour arranger son mariage avec Sophie : et en effet, les deux amans sont unis.

L’auteur a désiré garder l’anonyme.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 9e année, 1803, tome 3, p. 124 :

[Une pièce sur un sujet peu original : le critique a vu trop d’aveugles sur le théâtre ! La nouvelle production est vite jugée : « Intrigue usée, détails connus, quelques couplets agréables, voilà en trois mots la pièce qui n'a eu qu'un demi-succès ». Elle vaut surtout par l'interprétation : la troupe a fort bien joué.

L'Aveugle clairvoyant est une comédie en un acte et en vers, de Marc-Antoine Legrand,.créée le 18 septembre 1716.]

THÉATRE DU VAUDEVILLE.

L'Aveugle supposé.

On a mis en scène bien des aveugles. Le plus célèbre est l’Aveugle clairvoyant, de Legrand, qui se voit toujours avec plaisir au théâtre françois. Celui du Vaudeville, joué le 21 fructidor an XI, ne vivra pas si longtemps. Intrigue usée, détails connus, quelques couplets agréables, voilà en trois mots la pièce qui n'a eu qu'un demi-succès. Un jeune homme aime la fille d'un oculiste, et le voilà aveugle par amour. L'oculiste est le véritable aveugle, puisqu'il ne voit pas que le jeune homme a de très-bons yeux, et que son oncle prétendu n'est qu'un valet déguisé. Un père qui arrive de fort loin vient donner son consentement : la pièce finit, on demande l'auteur ; mais il a gardé l'anonyme.

La pièce a été fort bien jouée par Verpré, Chapelle , Henri, Lenoble , et mademoiselle Desmares.

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