Les Amans Valets, vaudeville en un acte, de Rougemont, 8 avril 1807.
Théâtre du Vaudeville.
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Titre :
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Amans valets (les)
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Genre
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comédie vaudeville
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose ?
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en prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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8 avril 1807
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Théâtre :
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Théâtre du Vaudeville
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Auteur(s) des paroles :
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Rougemont
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Almanach des Muses 1808.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 12e année, 1807, tome II, p. 430 :
[Pas grand chose à dire d’une pièce àq ui on reproche son manque d’originalité, mais qui a « des couplets agréablement tournés, de l'esprit ». Avec de bons acteurs, cela semble suffire pour avoir du succès.]
Les Amans Valets.
Deux amants, l'un de cinquante ans, l'autre de vingt-cinq, se déguisent en valets, l'un pour connoître avant de l'épouser, une cousine qui lui est destinée, l'autre parce qu'il en est épris. On devine à-peu-près ce qui résulte de ce double déguisement. Il est malheureux
qu'il y ait dans la pièce quelque ressemblance avec les Confidences, les Jeux de l'Amour, l'amant Auteur et Valet. On y a remarqué des couplets agréablement tournés, de l'esprit ; le jeu des acteurs a fait le reste. Henri, Verpré, Madame Henry, avoient les principaux rôles.
Mémorial dramatique, ou Almanach théatral pour l'an 1808, p. 108-109 :
Les Amans valets, vaudeville en 1 acte, de M. Rougemont. (8 avril.)
M. de Lormel, homme riche, soupire, malgré ses quarante-quatre ans, pour une jeune veuve, nommée Mad. de Germance, qui n'est pas éloignée d’agréer ses hommages et de lui donner sa main. Mais tandis qu’il s’y dispose, un jeune homme, Germeuil, beau, bien fait, éperduement amoureux d’elle, se déguise sous les habits des valets, parvient à être reçu chez elle, et jouit, à l'aide de cet artifice, du plaisir de la voir, et même de lui adresser quelquefois des douceurs. Il intéresse à sa cause le jardinier et la soubrette ; et l'un et l'autre se coalisent pour éconduire M. de Lormel. Mais celui-ci veut jouer aussi de finesse ; il se déguise aussi en valet pour voir Mad. de Germance ; le jardinier et la soubrette s’emparent de lui, et parviennent à lui faire écrire une lettre où il annonce sa propre mort. La jeune dame s’afllige d’abord ; mais on lui parle, pour la consoler, d’un jeune amant qui l'adore et qui n’ose déclarer son martyre. Germeuil quitte son déguisement et se nomme ; il triomphe; et quand M. de Lormel arrive, on lui oppose sa mort.
Ce vaudeville a eu beaucoup de sucsès, le ton en est délicat et léger, il y a de l'esprit, de la grâce, et point de facétie triviale. On a distingue, parmi plusieurs couplets charmans, celui-ci, sur les femmes.
Dans leur sein, nous puisons la vie,
Et dans leur bras la volupté ;
Leur amitié douce et chérie
Survit à la prospérité :
Nous les trouvons à notre aurore
Dans le sentier qui conduit au bonheur ;
Et malheureux nous les trouvons encore
Sur le chemin de la douleur.
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