Bathilde, ou le Duo, comédie en un acte et en prose, de Mlle Candeille, 18 septembre 1793.
Théâtre de la République, rue de Richelieu
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Titre :
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Bathilde, ou le Duo
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Genre
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comédie
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose
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en prose
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Musique :
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non
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Date de création :
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18 septembre 1793
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Théâtre :
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Théâtre de la République, rue de Richelieu
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Auteur(s) des paroles :
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Mlle Candeille
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L’Esprit des journaux français et étrangers, 1794, volume 1 (janvier 1794), p. 325-326 :
[Après un résumé rapide l’intrigue (la fin est même escamotée : « après quelques espiègleries »), le critique ramène la pièce à ses justes proportions : une bagatelle, qui ne méritait pas le brit quia a ccompagné sa création. Sa principale justification était de permettre à Mlle Candeille et à M. Baptiste aîné de montrer leur talent de pianiste. Sinon, des longueurs, un plan mal conçu, « dans le dialogue, des traits du plus mauvais goût ». La pièce a plutôt mal réussi : l’auteur n’a pas été demandé. Mais le critique pense qu’il serait possible de resserrer la pièce et d’en enlever les « taches du dialogue », ce qui sauverait la pièce au nom de la scène du duo. L’interprétation est jugée positivement.]
THÉATRE DE LA RÉPUBLIQUE, RUE DE RICHELIEU.
Bathilde, ou le Duo, comédie en un acte & en prose.
Robert doit épouser Louise: il a avec elle une entrevue, dans laquelle les charmes de cette jeune personne font beaucoup moins d'impression sur lui que ceux de sa compagne, Mme. Thomas, cousine de Louise, jeune veuve remplie de graces & de talens. De son côté, Mme. Thomas n'a pu voir Robert avec indifférence. Ces deux cœurs sont d'intelligence ; mais ils ignorent mutuellenment le retour dont leur amour est payé. Cependant Robert se décide à épouser Louise, qui, s'étant apperçue des sentimens de sa cousine, veut s'amuser à ses dépens, dans l'intention de lui faire le sacrifice de son amant. Sur ces entrefaites, Mme. Thomas surprend Robert à son piano. Il y en a deux dans l'appartement : Mme. Thomas engage Robert à jouer un duo avec elle. Ce duo, qu'ils exécutent parfaitement, les amene à une conversation tendre, dans laquelle ils se font l'aveu de leurs sentimens. Mme. Thomas lui dit qu'elle s'appelle Bathilde, & ce nom enflamme Robert, qui se jette à ses genoux. Enfin, après quelques espiégleries de la part de Louise, Bathilde & Rohert sont unis.
Tel est le fond léger de Bathilde ou le Duo, représenté derniérement sur ce théatre, au milieu d'un bruit d'autant plus déplacé , que l'on devoit regarder cette piece comme une bagatelle sans prétention, faite uniquement pour faire briller les talens de Mlle. Candeille sur le piano, & ceux de M. Baptiste l'aîné, qui touche aussi très-bien de cet instrument. La scene du duo a produit le plus grand effet : le public, habitué à la supériorité du talent de Mlle. Candeille sur le piano, a prouvé à M. Baptiste, par les applaudissemens les plus redoublés, combien il étoit enchanté de lui voir posséder le talent de la musique à un si haut degré. Du reste, nous ne dissimulerons point que cette piece est remplie de longueurs ; que le plan en est mal conçu ; qu'on rencontre, dans le dialogue, des traits du plus mauvais goût. Rebaisez ma main pour voir, dit Louise à Robert.... Une soubrette dit au valet : Montre-moi le ressort, & je le ferai jouer, &c., & mille autres traits de cette espece. Aussi n'a-t-on point demandé l'auteur. Cependant en resserrant cette piece, en en faisant disparoître les taches du dialogue, on pourra en faire un joli acte, & nous ne serons point privés de la scene du duo, qui offre une réunion précieuse de talens. Le rôle du valet y est joué de la maniere la plus comique par M. Dugazon, & les autres rôles sont aussi très-bien rendus.
(Annonces & avis divers.)
Dans la base César, la pièce se voit appeler la Bathilde, ou le Duo. Elle est attribuée à Julie Candeille. Créée le 18 septembre 1793 au Théâtre français de la rue de Richelieu, elle a connu 4 représentations jusqu’au 29 septembre.
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