La Belle aux cheveux d'or

La Belle aux cheveux d'or, mélodrame-féerie en trois actes, de Simonnin et Brazier, 5 mars 1806.

Théâtre des Troubadours.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Fages, 1806 :

La Belle aux cheveux d’or, mélodrame-féerie, en trois actes, à grand spectacle, Orné de chants, Danses, Combats, Pantomime, Marches, Évolutions, etc., etc. Par MM. Simonnin et Brazier, Fils, Représenté, pour la prmeière fois, à Paris, sur le Théâtre des Troubadours, le Mercredi 5 Mars 1806, et pour la vingt-quatrième fois, le 9 Avril suivant.

Voilà le couplet d'annonce qui ouvrait la représentation :

COUPLET D'ANNONCE.

Air : De la Pipe de tabac.

Malgré le titre qu'elle affiche,
Plus d une pièce est pauvre encor ;
Convenez que la nôtre est riche,
Car, c’est La Belle aux cheveux d'or.                          bis.
Pourtant, d'après un tel présage,
Ne soyez pas trop rigoureux :
Vous pensez bien que cet ouvrage
Sera tiré par les cheveux.                                            bis.

Courrier des spectacles, n° 3320 du 7 mars 1806, p. 3 :

[Le « mélodrame-féerie » a eu du succès et un court résumé de l'intrigue permet de se faire une idée de ce qu’est ce genre particulier. Une bague jetée à la mer et qu’un amant doit aller repêcher, cela n’est pas si nouveau. Le critique ne nous donne guère d’indices pour nous faire une idée des qualités ou des défauts de la pièce, si elle en a.]

La Belle aux cheveux d’or, qu’on a jouée au Théâtre des Nouveaux Troubadours, a été couronnée d’un succès brillant. C’est un heureux et admirable mélange de farce, de mélodrame et de vaudeville. Cette Belle aux cheveux d'or a un anneau d’or qu’elle jette à la mer ; comme elle a beaucoup d'amans qui prétendent à sa belle main, elle promet d’épouser celui qui rapportera sa bague. Aussi-tôt tous les galans font le plongeon  ; mais le nommé Avenant, ambassadeur d’un Roi nommé Phanor, est plus habile que les autres ; il revient avec l’anneau ; un autre le lui enleve ; il le reprend et parvient glorieusement à unir ses destins avec ceux de la Belle aux cheveux d'or.

Les auteurs n’ont donné que l’anagramme de leur nom ; ils s'appellent, sous ce déguisement, Moninsi et Reizarb.

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