La Bible à ma Tante, folie en un acte mêlée de vaudevilles, de Testard, 17 ventôse an 6 [7 mars 1798].
Théâtre d'Émulation.
Almanach des Muses 1800
Sur la page de titre de la brochure, Paris, à l'Imprimerie des Droits-de-l'Homme, an VI (1798) :
La Bible à ma Tante, folie en un acte mêlée de vaudevilles, Représentée, pour la première fois, sur le Théâtre d'Emulation, le 17 Ventôse an 6, ou 7 Mars 1798, (v. st.) Par le Citoyen Testard.
Le texte de la pièce est précédé d’une non-préface qui ne manque pas d’esprit :
Point de préface , ami Lecteur ; tu ne prendrais pas la peine de la lire, et moi j’aurais l’ennui de la faire. D’ailleurs, que pourrais-je te dire ? Que ma pièce est bonne ; je ne suis pas assez présomptueux pour le croire. Lis, et tu jugeras : assiste à une représentation, et tu verras que Corse remplit parfaitement le rôle de Belle-Pointe, que son épouse ne laisse rien à desirer dans celui de Nicole , et que c’est à eux que je dois mon succès. Quant aux autres, c’est si peu de chose!.... Si peu de chose.... que j’aime autant n’en pas parler.
Courrier des spectacles, n° 379 du 17 ventôse an 6 [7 mars 1798], p. 3 :
[Le compte rendu se limite à signaler le succès, avant de résumer l'intrigue, une histoire d'héritage : les employés de la défunte attendent leur part, et l'ouverture du testament les déçoit, juqu'à ce qu'on découvre que la Bible de Mme Gertrude contient ce qu'ils attendaient : argent et bijoux : tout le monde peut se marier. L'auteur est nommé, et le critique rappelle que les « couplets légers et spirituels » ont été applaudis.]
Théâtre d'Emulation.
L’on a donné hier avec succès à ce théâtre un vaudeville intitulé, la Bible à ma tante.
Mme Gertrude, dévote, vient de mourir ; tous les héritiers sont assemblés pour l’ouverture du testament. Nicole, sa vieille gouvernante, espère bien une part de la succession, et elle écoute sans répugnance les propositions de mariage, et les projets de commerce que fait Belle-Pointe, concierge de la maison, qui a levé les scellés de la cave et est pris de vin. Or il ne veut pour legs, (car il se flatte d’être aussi couché sur le testament) que la cave de la défunte. Cependant Bélise, nièce de Madame Gertrude, que celle-ci retenoit fort étroitement, peut, libre maintenant, épouser Pressac son amant. Mais il faut savoir ce que contient le testament, tout-à-coup Belle-Pointe annonce qu'il vient d’être ouvert, et qu’entre autres parts il avoit la cave pour lui, et, Bélise la bible de M.me Gertrude. Bélise se désespère, ainsi que Pressac. Belle-Pointe, ivre et chancelant, cherche parmi les livres qui composent la bibliothèque, il enlève avec peine un volume énorme. Il veut l’ouvrir, c’est en vain ; il s’apperçoit que c’est un coffret qui renferme sans doute des choses précieuses. Enfin on y trouve des bijoux, de l’argent et un billet, par lequel dame Nicole est gratifiée de mille écus. Les deux amans au comble de leurs vœux, vont jouir de leur nouvelle fortune au sein du mariage, et Belle-Pointe et Nicole imitent leur exemple.
L’auteur est le cit. Testard, à qui l’on doit le Souper de carton. On y a applaudi à des couplets légers et spirituels.
Dans la base César : 43 représentations du 6 mars 1798 au 8 février 1799 dans trois théâtres : Théâtre d’Émulation (24 représentations du 6 mars 1798 au 3 janvier 1799), Théâtre des amis de la patrie (16 représentations, du 22 avril 1798 au 9 janvier 1799), Théâtre de Montansier (3 représentations du 4 au 8 février 1799).
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